Armées

14 juillet 2025 : Macron convoque le ban et l’arrière-ban avant d’annoncer ses mesures chocs.

Régis Ollivier – Le 11 juillet 2025

« Quand le chef d’un territoire part en guerre, il convoque le ban, c’est-à-dire les premiers vassaux qui lui doivent assistance, mais aussi l’arrière ban, c’est-à-dire les vassaux de ces derniers, les arrière vassaux, et dans cette mutuelle assistance et belle allégeance, on part tous joyeusement au combat. » (Canal Académies)

Tapis rouge, artillerie lourde et force communication… quand l’Élysée prépare la prestation du Président de la République et Chef Suprême des Armées, ça donne ça. Et ça dépote.

« Mais, méfiez-vous, c’est un truand » (Le Dragueur des supermarchés – Chanson de Jacques Dutronc ‧ 1992)

Sitôt publiée sur LinkedIn, sitôt supprimée. Une précédente version de ce billet a disparu comme par enchantement. Il semble que certains algorithmes soient plus susceptibles que d’autres. Dont acte.

Mais je persiste et signe. Voici la version non édulcorée, celle qui dit ce que beaucoup pensent tout bas.

Ne soyons pas dupes : cette montée en puissance médiatique autour du 14 juillet n’est pas fortuite. Elle est millimétrée. Synchronisée. Orchestrée depuis le sommet de l’État. Quand le chef de l’État prépare le terrain, ses relais militaires et sécuritaires exécutent la partition à la note près.

Le chef d’état-major des armées en personne prend la parole, dans une communication aussi inhabituelle que ciblée. Dans la foulée, le patron du renseignement extérieur en fait autant, dans un registre tout aussi inédit. Une chorégraphie bien huilée. Les canaux institutionnels s’alignent. Les éléments de langage se répondent. Les visages restent graves, mais le message est clair : nous sommes prêts.

Et dans cette mise en scène, chacun joue son rôle :
• Le stratège en uniforme, posture impeccable.
• Le maître-espion au ton feutré.
• Le ministre silencieux, tout juste bon à valider ce qui vient d’en haut.
• Et, évidemment, le Président – seul à la baguette, seul à écrire la partition.


La boucle est bouclée.

Reste désormais à entendre les annonces choc qui ne manqueront pas de ponctuer ce 14 juillet. Entre posture martiale, gestuelle présidentielle et symboles creux, tout sera fait pour détourner les regards d’une réalité bien plus crue : une République en lambeaux, à bout de souffle après deux quinquennats calamiteux. Une France fracturée, exsangue, mais qui s’apprête malgré tout à jouer les fiers-à-bras dans un affrontement annoncé contre la Russie – sous parapluie nucléaire franco-britannique, cela va de soi.


Le Colonel vous salue bien et vous recommande de garder vos esprits clairs… et vos bottes sèches.

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Armées

Faut-il vraiment se préparer à la guerre ? Oui. Et surtout arrêter de jouer les Bisounours.

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

2025. On feint encore de croire à la paix universelle pendant que le monde s’embrase par plaques tectoniques. L’Ukraine, le Proche-Orient, Taïwan, l’Afrique, l’Arctique… La guerre est déjà là, partout, sourde ou bruyante. Seuls les naïfs ou les aveugles peuvent encore penser que la France vivra éternellement sous cloche.

Alors faut-il vraiment se préparer à la guerre ? Objection Votre Honneur! Question mal posée. La vraie question est : pourquoi ne sommes-nous pas déjà prêts ?

On défile le 14 juillet, on cause “réserve citoyenne”, on repeint des mirages en bleu-blanc-rouge et on applaudit nos soldats à la télé. Mais la vérité, c’est que le pays n’est ni militairement prêt, ni mentalement armé. On s’indigne d’un missile nucléaire polonais virtuel, mais on n’a pas construit un seul abri civil depuis De Gaulle. On pleure sur les morts d’hier, sans vouloir envisager les vivants de demain. Et attention, se préparer à la guerre, ce n’est pas vouloir la guerre. C’est éviter de la subir. La stratégie, ce n’est pas tendre la joue gauche quand on a déjà pris un drone sur la droite. C’est prévoir. Former. Produire. Expliquer. Et oui, mobiliser. Mais que fait-on en France ? On attend. On prie. On fait grève. On légifère sur l’euthanasie. On subventionne des débats citoyens sur le genre pendant qu’un continent entier bascule dans le chaos. On supprime les budgets militaires, on brade notre souveraineté à Bruxelles, on fantasme sur la “paix par le droit” alors que le droit ne vaut rien sans la force qui le soutient.

Alors faut-il vraiment se préparer à la guerre ?
Oui. Mille fois oui. Ou alors, qu’on ne vienne pas pleurer le jour où il sera trop tard.

Le Colonel vous salue bien

Armées

La Tribune des Généraux : décryptage d’une affaire retentissante avec Me Danglehant

Régis Ollivier – Le 05 avril 2025

Auteur(s) France-Soir – Publié le 29 mars 2025

L’affaire de la tribune des généraux reste un épisode marquant qui a mis en lumière des tensions entre l’armée et le gouvernement, ainsi que des lacunes dans le système juridique français. Elle soulève des questions cruciales sur la séparation des pouvoirs et la liberté d’expression, incitant à une réflexion plus large sur le fonctionnement de la République.

En 2021, une tribune signée par plus de 1 000 militaires, dont six généraux, a semé le trouble en France. Publiée dans « Valeurs Actuelles », cette tribune dénonçait une « déconfiture complète » du pays, soulignant des défaillances dans la sécurité, l’éducation et la santé. Ce document a provoqué une réaction immédiate du gouvernement français, qui a lancé des procédures disciplinaires contre les signataires. Dans un débriefing récent, Maître François Danglehant, avocat de certains des généraux inquiétés, a apporté des éclaircissements sur cette affaire complexe.

La tribune a été perçue comme un coup dur pour l’establishment français. Le président Emmanuel Macron a ordonné une campagne de communication pour discréditer les généraux, qualifiés de « nazillons » par certaines personnalités politiques. La ministre des Armées de l’époque, Florence Parly, a été chargée d’engager des procédures disciplinaires contre six des signataires. Cependant, Maître Danglehant souligne une irrégularité majeure : « Florence Parly n’avait pas le titre de ministre de la Défense, et donc elle ne pouvait pas engager des procédures disciplinaires contre des officiers généraux. »

#Armées #Tribune #Justice #Politique #Libertédexpression

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