Géopolitique

Trump et Musk : le duo improbable qui fait trembler le monde

Par Régis Ollivier, “La Brise et la Tempête” – Le 10 janvier 2025

Illustration ChatGPT pour lecolonel.net

Trump et Musk. Deux noms qui, à eux seuls, suscitent autant d’admiration que de crainte. Ils n’ont rien de la carpe et du lapin, encore moins de Laurel et Hardy, bien que leurs excentricités respectives puissent prêter à sourire. Mais ne nous y trompons pas : derrière leurs actes et leurs déclarations se cachent des ambitions bien plus redoutables.

L’un agit par vengeance, l’autre par ambition démesurée. Ensemble, ils pourraient devenir les maîtres d’un monde qu’ils bousculent déjà.

Trump : la revanche personnifiée

Donald Trump, l’ancien président des États-Unis, n’a jamais vraiment quitté la scène. Il reste une figure polarisante, incarnant à lui seul l’esprit de revanche. Ses discours populistes et ses coups d’éclat médiatiques donnent l’impression d’un éléphant dans un magasin de porcelaine : brutaux, impulsifs, mais terriblement efficaces.

Ce qui l’anime ? Une volonté farouche de régler ses comptes. Avec ses adversaires politiques, les médias, et même le système qu’il accuse d’avoir conspiré contre lui. Sa spontanéité n’est pas un hasard : elle est une arme, qui séduit autant qu’elle effraie. Trump est un symbole du chaos, et il en fait un levier de pouvoir.

Musk : l’ambition sans limites

À ses côtés, Elon Musk. Innovateur de génie, visionnaire… et imprévisible. Si Trump est un éléphant, Musk serait plutôt un Faucon Millenium prêt à bondir vers des territoires inconnus. Coloniser Mars, révolutionner les transports, transformer l’intelligence artificielle : Musk voit loin, très loin. Mais son ambition démesurée inquiète, car elle semble détachée des considérations éthiques ou humaines. Ses tweets impulsifs, ses provocations sur les marchés financiers ou ses prises de position politiques montrent qu’il agit souvent comme un joueur, plutôt qu’un stratège.

Un duo explosif

Trump et Musk, c’est le chaos allié à l’innovation. Leur spontanéité fait d’eux des figures redoutées. Trump mobilise des foules par les émotions ; Musk redéfinit les règles du jeu économique et technologique. L’un surfe sur la colère, l’autre sur la fascination. Et si leurs forces convergent, ils pourraient bien surpasser les institutions traditionnelles.

En poussant le trait, ils incarnent une nouvelle forme de pouvoir : celle où les égos, les réseaux et les technologies surpassent les États. Mais leur force est aussi leur faiblesse : leur imprévisibilité. Comme dans le duo Dr. Jekyll et M. Hyde, ce qui séduit peut aussi détruire.

Maîtres du monde ou illusion passagère ?

Reste une question fondamentale : jusqu’où peuvent-ils aller ? S’ils devenaient les “maîtres du monde”, ce serait par leur capacité à s’imposer en dehors des cadres établis, à jouer sur les peurs et les rêves d’un monde désorienté. Mais leur ascension interroge aussi sur nous-mêmes : sommes-nous prêts à confier les clés de l’avenir à des personnalités aussi déconcertantes ?

Le monde tremble, oui. Et à juste titre. Mais derrière les figures spectaculaires que sont Trump et Musk se cache un miroir. Celui d’une époque où le pouvoir ne repose plus sur les institutions, mais sur l’influence, la disruption et une spontanéité parfois terrifiante.

Alors, Dr. Jekyll et M. Hyde, ou Laurel et Hardy. Quelle est votre opinion sur ce sujet ? 

Sur un texte original de l’auteur 

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Ukraine : clap de fin difficile…

19 décembre 2024 – Par Pierre Duriot

La paix en Ukraine n’en finit plus d’être reportée, alors que la bataille est perdue pour Zélinsky et l’OTAN, ce qui n’est plus un secret pour personne. Mais non, la bande à Biden continue de jeter de l’huile sur le feu, tétanisée par la perspective de l’investiture de Trump et de ce qu’il pourrait trouver sur place et en fouillant dans les tiroirs. Alors cette équipe machiavélique et faiseuse de désordre a eu une dernière idée pour pousser Poutine à la faute et le décider à employer l’arme nucléaire, seule option qui permettrait de justifier de l’état de guerre et de rester au pouvoir, et encore.

L’Occident a enfreint les lois tacites de la guerre, qui veulent qu’on ne touche pas aux plus hauts dirigeants, en faisant assassiner le général Igor Kirillov. Car tout le monde a bien compris que l’expédition n’aurait pas été possible pour les services secrets ukrainiens, sans la logistique occidentale. Cette manœuvre désespérée pour déclencher le feu nucléaire de la part de Poutine, est évidemment vouée à l’échec. Il a bien d’autres ressorts pour répliquer, dans le cadre d’un conflit classique. Il peut prendre pour cible, lui aussi, une personnalité occidentale dans une base installée en Ukraine. Il peut aussi prendre directement Zélensky pour cible. Il peut encore rayer de la carte les infrastructures énergétiques, de communication ou de transport, dans toute l’Ukraine, ce qui plongera le pays dans le moyen-âge pour des années et générera un flot de réfugiés difficilement assimilable pour l’Europe.

Avec cet assassinat, l’Occident qui aurait pu espérer une paix équitable avec Poutine, se prive des cartes du dialogue. Zélensky veut des troupes au sol pour garantir la sécurité de son pays après la signature d’un accord de paix, l’OTAN ne les a pas et personne, à part Macron, hélas, n’a envie de se coltiner cette tâche. Il va donc falloir faire confiance à Poutine et en lui tuant ses généraux, c’est mal parti. Tout cela repose sur le fantasme d’un Poutine désireux de…

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

  • Régis Ollivier
  • Lieutenant-colonel (TDM-ER). 43 années de service dont 25 ans au sein de la DGSE. 
  • Géopolitique et Relations Internationales. 
  • Candidat à la présidentielle 2022.
  • Né zèbre. Les zèbres sont des êtres d’exception.
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L’irrésistible déclin de la France sur la scène internationale : un constat amer

18 décembre 2024 – Régis Ollivier

Autrefois incontournable sur la scène mondiale, la France semble aujourd’hui s’engager dans une descente préoccupante. Ce déclin, particulièrement visible en Afrique, dépasse largement les frontières du Sahel pour toucher l’ensemble des domaines où elle exerçait son influence.

Au Tchad, pays clé des enjeux géopolitiques africains, l’autorité française autrefois respectée a vacillé. Exit Paris. Les acteurs locaux et régionaux, autrefois fidèles à Paris, se tournent désormais vers de nouvelles puissances : la Chine, la Russie ou encore les États-Unis. Pendant que ces nations renforcent leur présence, la France, engluée dans ses débats internes, peine à redéfinir sa stratégie sur le continent.

Ce recul dépasse le simple prisme africain. Il reflète une perte plus profonde de crédibilité. Les attentes des populations locales, avides d’émancipation et de souveraineté, se heurtent aux stigmates d’une présence jugée trop paternaliste, parfois accusée de néocolonialisme. Là où la France entendait promouvoir des valeurs démocratiques et le développement, elle est désormais perçue comme une force intrusive, en décalage avec les aspirations des peuples.

Ce désaveu, toutefois, ne s’arrête pas à l’Afrique. Il s’inscrit dans une tendance mondiale de remise en question du rôle de la France, affaiblie diplomatiquement, économiquement et militairement. En Europe, le Brexit, les tensions internes à l’Union et la montée des nationalismes réorganisent le jeu géopolitique. Sur la scène globale, l’essor de puissances comme la Chine ou l’Inde redessine les équilibres au détriment des anciennes puissances occidentales.

Sur le plan économique, la situation est tout aussi préoccupante. Face à des concurrents dynamiques et innovants, l’Hexagone peine à maintenir sa compétitivité. Les politiques économiques, souvent jugées trop conservatrices ou court-termistes, freinent l’investissement dans les secteurs stratégiques de demain. Conséquence : un exode massif des talents vers des horizons jugés plus prometteurs.

Même l’image culturelle et symbolique de la France, longtemps source de fierté, se fragilise. Les crises sociales, les divisions identitaires et les tensions sur des sujets comme la laïcité entachent le rayonnement de ses valeurs. Ce qui se voulait un modèle démocratique et universel apparaît de plus en plus fracturé, affaiblissant son attractivité.

Ce déclin n’est pourtant pas une fatalité. Il pourrait devenir une opportunité de transformation profonde. Pour cela, la France doit abandonner une posture paternaliste et investir dans des partenariats fondés sur l’écoute et le respect mutuel. Sur la scène internationale, il ne s’agit plus de donner des leçons, mais de construire des alliances sincères et équilibrées.

Cependant, encore faut-il que la France trouve les hommes et les femmes politiques capables de mener ce chantier d’envergure. L’impérative refondation du pays exige une vision forte, un courage à toute épreuve et une volonté de rupture avec les pratiques du passé. Sans leadership éclairé, cette renaissance restera lettre morte, et la France continuera de s’enliser dans un monde où les places se gagnent à la force de la stratégie et de l’audace.

  • Régis Ollivier
  • Lieutenant-colonel (TDM-ER). 43 années de service dont 25 ans au sein de la DGSE.
  • Géopolitique et Relations Internationales.
  • Candidat à la présidentielle 2022.
  • Né zèbre. Les zèbres sont des êtres d’exception.

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