La souveraineté française en péril : mythe ou réalité ?

Par Régis Ollivier – Le 21 janvier 2025

 

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

 

Depuis des décennies, la France s’est distinguée par sa capacité à rester indépendante dans un monde de plus en plus interconnecté. Pourtant, à l’heure où l’intégration européenne s’accélère, une question cruciale se pose : notre souveraineté nationale est-elle toujours une priorité ? Les récents discours appelant à une “préférence européenne” et à des “nations souveraines en Europe” traduisent une tension inquiétante entre deux objectifs en apparence incompatibles.

D’un côté, on affirme vouloir préserver l’indépendance stratégique de la France. De l’autre, on se dit prêt à “mutualiser” ou “européaniser” des éléments clés de notre autonomie, comme nos capacités militaires ou, pire, notre dissuasion nucléaire. Ce double discours n’est pas seulement incohérent : il est dangereux.

Un héritage gaullien trahi ?

Le général de Gaulle, artisan de notre dissuasion nucléaire et farouche défenseur de l’indépendance nationale, a toujours rejeté l’idée que la France puisse se soumettre à une puissance ou à une organisation supranationale. Dans sa vision, la souveraineté ne se partage pas : elle se protège. C’est pourquoi la France a développé sa propre force de frappe, libre de toute tutelle étrangère, y compris celle des États-Unis au sein de l’OTAN.

Dans les années 1960, de Gaulle a eu l’audace de retirer la France du commandement intégré de l’OTAN, affirmant ainsi sa vision d’une indépendance stratégique totale. Ce geste historique a marqué la volonté de la France de ne pas être réduite au rôle d’un simple exécutant des décisions de Washington. Pourtant, aujourd’hui, cet héritage est mis à mal. Les appels à une “défense européenne” et à une “préférence européenne” sonnent comme un renoncement progressif à cette indépendance chèrement acquise.

Si la France devait un jour accepter que sa dissuasion nucléaire soit placée sous un “pavillon européen”, ce serait la fin d’une époque. Une France réduite à un rôle de “fournisseur stratégique” pour l’Union européenne ne serait plus une puissance, mais une nation parmi d’autres, alignée sur des intérêts qui ne sont pas toujours les siens.

Le spectre de l’OTAN et l’ère Trump : une leçon pour l’Europe ?

L’OTAN est censée garantir la sécurité collective de ses membres. Pourtant, l’élection de Donald Trump a révélé les fragilités de cette alliance. En remettant en question l’engagement des États-Unis envers leurs alliés européens, Trump a jeté un pavé dans la mare. Ses déclarations, exigeant que les Européens “paient leur juste part” ou “prennent leur sécurité en main”, ont mis en lumière une dépendance excessive de l’Europe à l’égard de Washington.

Ce contexte a ravivé les discussions sur la nécessité d’une “défense européenne” autonome. Mais cette idée soulève plusieurs problèmes :

1. Les intérêts divergents des membres de l’UE : Les pays baltes, par exemple, perçoivent la menace russe comme existentielle, tandis que d’autres, comme l’Allemagne, maintiennent des liens économiques forts avec Moscou. Ces divergences rendent toute stratégie commune difficile.

2. Le poids de l’Allemagne : Une défense européenne intégrée placerait de facto l’Allemagne en position dominante, notamment grâce à sa puissance économique. La France risquerait de voir son rôle marginalisé, ce qui irait à l’encontre de son ambition d’être une puissance d’équilibre.

3. Une perte d’autonomie décisionnelle : Avec une défense européenne intégrée, qui déciderait de l’emploi de la dissuasion nucléaire française en cas de crise ? La réponse ne serait plus à Paris, mais dans un consensus laborieux à Bruxelles.

L’expérience Trump nous rappelle une leçon cruciale : les alliances sont des partenariats, pas des dépendances. Et une dépendance européenne croissante pourrait, à terme, mettre la France à la merci des intérêts américains ou allemands.

Les risques d’une dissuasion “européanisée”

La notion même de “souveraineté européenne” est une chimère. Comment parler de souveraineté quand les décisions sont prises à 27, avec des intérêts aussi divergents que ceux de la France, de l’Allemagne ou des pays de l’Est ? La dissuasion nucléaire est un outil ultime, conçu pour défendre des intérêts vitaux. Ces intérêts, par définition, ne peuvent être décidés par des institutions européennes ou par un consensus entre États membres. Le risque est clair : une mutualisation des décisions stratégiques priverait la France de son autonomie et la placerait à la merci d’alliés dont la fiabilité reste incertaine.

Prenons un exemple concret : en cas de crise entre l’UE et un acteur comme la Russie, comment garantir que la décision d’utiliser la dissuasion nucléaire sera prise dans l’intérêt de la France ? Serait-il acceptable que des pays comme la Hongrie ou la Suède, avec des priorités radicalement différentes, aient leur mot à dire sur une question aussi vitale ?

En réalité, une “dissuasion européenne” n’existerait que de nom. Elle serait, au mieux, un instrument affaibli par des compromis politiques, et, au pire, un outil inutilisable en cas de véritable crise.

La France à la croisée des chemins

La France est aujourd’hui confrontée à un choix crucial : rester fidèle à son héritage d’indépendance stratégique ou céder à la facilité d’une intégration européenne mal maîtrisée. Les discours sur une souveraineté partagée sont séduisants, mais ils masquent une réalité bien plus sombre : celle d’une dilution de notre pouvoir décisionnel, au risque de sacrifier notre autonomie sur l’autel du consensus européen.

Comme le disait le général de Gaulle : “Une nation ne se défend qu’avec elle-même.” Ce principe reste plus que jamais d’actualité. La souveraineté n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour garantir notre liberté, notre sécurité et notre place dans le monde.

 

#dissuasionnucléaire #défenseeuropéenne #préférenceeuropéenne

Sur un texte original de l’auteur

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Le mépris des retraités, ou l’indécence d’une classe hors sol

Par Régis Ollivier – Le 21 janvier 2025

 

 

Après les propos de Patrick Martin, président du MEDEF, qui suggérait de supprimer l’abattement fiscal de 10 % accordé aux retraités, voilà que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, lui emboite pas et s’illustre à son tour en évoquant une nouvelle taxe, ciblant cette fois les « retraités aisés ». Mais qu’entend-on par « aisés » ? Selon elle, il s’agit de ceux dont les pensions mensuelles dépassent les 2 000 ou 2 500 euros. Cette vision, aussi déconnectée qu’insultante, révèle un mépris inquiétant pour une génération qui, non contente d’avoir travaillé toute sa vie, continue d’assumer un rôle vital dans notre société.

Un mépris insupportable pour les retraités et leurs familles :

Ces élites, manifestement hors sol, sont incapables de voir plus loin que le bout de leur nez. Elles méprisent le peuple et ferment les yeux sur une réalité essentielle : les retraités ne vivent pas uniquement pour eux-mêmes. Ils soutiennent régulièrement, et parfois même de manière cruciale, leurs enfants et petits-enfants. C’est mon cas, comme celui de tant d’autres grands-parents. Nous sommes nombreux à aider financièrement nos familles, à combler les failles d’un système qui laisse les plus jeunes dans l’insécurité économique.

Et que se passerait-il si cette taxe outrancière venait à être appliquée ? Elle viendrait assécher ces soutiens, souvent contraints et forcés, mais indispensables pour éviter le pire à une génération qui lutte déjà contre la hausse du coût de la vie, les loyers exorbitants, et l’incertitude professionnelle. Ce ne sont pas des “aides de confort” que nous apportons : ce sont des bouées de sauvetage, et elles disparaîtraient sous le poids d’une fiscalité injuste.

Une mesure qui menace la solidarité intergénérationnelle :

En ciblant les retraités, ces décideurs s’attaquent directement à une chaîne de solidarité essentielle. Car il faut bien le dire : cette solidarité est souvent ce qui permet à nos familles de tenir face aux difficultés croissantes. Mais cela, ils l’ignorent ou feignent de l’ignorer. Ils préfèrent faire des retraités un bouc émissaire facile, plutôt que de s’attaquer aux véritables dysfonctionnements de notre système.

Ces discours, en plus d’être insultants, traduisent une incapacité flagrante à comprendre le rôle des retraités dans la société. Nous ne sommes pas des « portefeuilles ambulants », comme ils semblent le croire. Nous sommes des citoyens, des parents, des grands-parents. Nous méritons respect et dignité, pas un traitement fiscal punitif.

Une réponse à la hauteur de leur indécence :

Face à de telles idées, il est difficile de ne pas laisser éclater sa colère. Si l’on poursuit cette logique absurde, pourquoi ne pas aller plus loin et suggérer l’euthanasie des retraités dès leur naissance ? Voilà où mène ce mépris déshumanisant et irresponsable. Bien sûr, cette idée est volontairement provocante, mais elle reflète le sentiment d’exaspération que partagent tant de retraités face à ces attaques injustifiées.

Conclusion :

Il est temps de rappeler à ces élites déconnectées qu’un pays se construit sur la solidarité, le respect et la reconnaissance. Les retraités ne sont pas un fardeau : ils sont un pilier de la société. Et plutôt que de les accabler encore davantage, nos décideurs feraient mieux de descendre de leur piédestal pour s’atteler à des réformes justes et efficaces. Mais pour cela, il leur faudrait déjà comprendre une réalité qu’ils semblent avoir oubliée : le peuple n’est pas une variable d’ajustement fiscal.

Note : Ce texte reflète un sentiment d’indignation face à une situation préoccupante. Il est à la fois une réponse et un appel à la réflexion. À partager, pour que cesse ce mépris.

#Retraités #Solidarité #Société

Sur un texte original de l’auteur

 

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Les réseaux sociaux : Panem et Circenses du XXIᵉ siècle

Par Régis Ollivier – Le 20 janvier 2025

 

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

 

Dans la Rome antique, les empereurs avaient un outil redoutable pour maintenir l’ordre et la paix sociale : le fameux Panem et Circenses – « du pain et des jeux ». Avec ces deux éléments, ils s’assuraient la fidélité d’un peuple distrait par le spectacle, trop occupé à applaudir les gladiateurs pour se préoccuper des injustices sociales ou des ambitions politiques de leurs dirigeants.

Deux millénaires plus tard, nous pourrions croire que ce mécanisme appartient au passé. Et pourtant, le Panem et Circenses moderne est bien vivant. Aujourd’hui, il s’appelle TikTok, Instagram, ou encore YouTube. Ces plateformes ne distribuent ni pain ni arènes, mais des contenus courts, addictifs, et personnalisés, conçus pour saturer nos esprits et détourner notre attention des véritables enjeux de nos sociétés.

Un outil de distraction massive

À l’époque romaine, les jeux n’étaient pas qu’un divertissement. Ils servaient un objectif précis : neutraliser les frustrations du peuple en les absorbant dans des plaisirs immédiats. Le schéma est similaire aujourd’hui. Les réseaux sociaux nous inondent d’images parfaites, de danses virales et de vidéos drôles ou absurdes, remplissant chaque instant de vide par une illusion d’abondance.

Mais quel en est le prix ? Cette attention fragmentée, monopolisée par les écrans, nous empêche de réfléchir, de remettre en question, et parfois même d’agir. Au lieu de nous révolter contre les injustices ou de chercher des solutions aux crises que nous traversons, nous glissons d’un contenu à l’autre, insatiables.

Selon une étude récente, les adolescents français passent en moyenne 8 heures et 30 minutes par jour devant les écrans. Cela représente une part écrasante de leur temps d’éveil, absorbée par des contenus conçus pour capter leur attention sans relâche.

À titre de comparaison, cela équivaut à une journée de travail complète, mais consacrée à scroller, liker, et consommer des vidéos virales. Cette surexposition, bien qu’omniprésente, n’est pas anodine : elle isole, fragilise, et détourne des engagements essentiels, tant individuels que collectifs.

L’hystérie face à l’interdiction de TikTok : une arène moderne

Prenons l’exemple des États-Unis, où l’interdiction de TikTok a suscité une véritable panique chez de nombreux jeunes. Comme si l’on avait fermé les portes du Colisée moderne, ces utilisateurs se sont sentis soudain privés de leur opium. Cette réaction en dit long sur le rôle des réseaux sociaux dans nos vies : ils ne sont plus seulement une distraction, mais une échappatoire essentielle, une identité sociale, un rituel collectif.

Imaginez la France privée soudainement d’Instagram ou de Snapchat. Aurions-nous la même réaction ? Il est à craindre que oui. Ces outils, sous couvert de connexion et de divertissement, agissent comme des chaînes invisibles. Ils nous donnent l’illusion de choisir, mais en réalité, nous consommons ce que l’algorithme décide pour nous.

Les vrais enjeux derrière le spectacle

Si le Panem et Circenses antique détournait le peuple des problèmes de gouvernance ou des inégalités sociales, les réseaux sociaux modernes remplissent une fonction similaire. Pendant que nous scrollons sans fin, les véritables enjeux – climatiques, économiques, politiques – continuent de s’aggraver. Les réseaux deviennent alors un instrument de contrôle passif, non pas par conspiration, mais par simple effet de leur conception.

Cette dépendance collective nous éloigne de notre rôle de citoyens. Comment pouvons-nous agir face à des défis majeurs si nous sommes captivés par des contenus éphémères ? Ce qui est inquiétant, ce n’est pas que nous utilisions ces plateformes, mais qu’elles aient le pouvoir de nous utiliser, nous détournant des responsabilités et des engagements réels.

Reprendre le contrôle : redevenir acteur

Alors, que faire ? Il ne s’agit pas de rejeter les réseaux sociaux en bloc. Ils peuvent être de formidables outils de communication et de partage. Mais nous devons apprendre à les utiliser, plutôt que de les laisser nous consommer. Reprendre le contrôle de notre temps, cultiver des interactions réelles, et nous reconnecter à l’essentiel : voilà les premières étapes pour briser le cycle du Panem et Circenses.

Rome a sombré malgré ses jeux grandioses. Si nous ne prenons pas garde, nos sociétés pourraient suivre le même chemin, noyées dans un flot infini de distractions

Conclusion 

Les adolescents passent en moyenne 8 heures et 30 minutes par jour devant les écrans. Une journée entière, dédiée non pas à construire, à apprendre ou à échanger réellement, mais à consommer des contenus dictés par des algorithmes. Ce constat dépasse les simples chiffres : il illustre une nouvelle réalité où les écrans deviennent le Panem et Circenses du XXIᵉ siècle.

Mais à quel prix ? La passivité qui découle de cette dépendance collective nous éloigne de nos responsabilités, de nos ambitions, et surtout de notre rôle de citoyens. Nous sommes à un carrefour : continuer à laisser ces plateformes nous utiliser, ou choisir de les dominer. C’est là une question essentielle, qui dépasse les générations et les frontières.

Rome est tombée malgré ses jeux grandioses. À nous de ne pas sombrer à notre tour, noyés dans l’océan infini des distractions numériques

 

Note actualisée : Donald Trump prévoit de signer, dès son investiture, le 20 janvier 2025, un décret suspendant temporairement l’interdiction de TikTok aux États-Unis. Cette mesure, adoptée par le Congrès en 2024, impose que 50 % de la branche américaine de TikTok appartienne à des entreprises américaines, dans le but de limiter les risques liés à la collecte de données par ByteDance, sa maison-mère chinoise. Cette décision illustre l’enjeu stratégique des réseaux sociaux dans les tensions géopolitiques actuelles.

 

#réseauxsociaux #société #TikTok

 

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Exit Biden, Welcome Trumsk : un sévère avertissement dans l’antichambre de la tempête

Par Régis Ollivier – Le 19 janvier 2025

Illustration chatgpt

Le rideau est tombé. Joe Biden a livré son ultime discours, un testament politique empreint de gravité, presque crépusculaire. Une allocution qui, sous des dehors de bilan apaisé, ressemble davantage à une lettre d’adieu, adressée non pas aux citoyens, mais à une démocratie américaine qu’il semble déjà condamner. Le vieux président a passé le flambeau – ou plutôt l’a laissé vaciller dans une tempête qu’il anticipe, sans pouvoir l’empêcher.

Mais que retenir de cet adieu ? Une mise en garde. Sombre, très sombre. « Aujourd’hui, une oligarchie prend forme en Amérique », a-t-il averti, dénonçant la concentration du pouvoir entre les mains d’une poignée d’ultrariches et le danger qu’incarne ce qu’il nomme le « tech industrial complex ». Une menace existentielle, selon lui, pour la démocratie américaine et, par ricochet, pour l’équilibre mondial.

Il y a quelque chose de tragique dans cet aveu. Joe Biden, en quatre ans de mandat, a gouverné en spectateur plus qu’en acteur des transformations qu’il condamne aujourd’hui. Derrière les mots, un sentiment d’impuissance. Mais était-il réellement puissant ? Alors, que restera-t-il de ses années à la Maison-Blanche ? Une économie qui, certes, a tenu bon malgré les crises, mais aussi des plaies béantes qu’il n’a su refermer. En réalité, Biden nous prévient : « Après moi, le déluge ».

L’ombre de Trumsk : un binôme inquiétant

Dans ce contexte, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, soutenu par Elon Musk, sonne comme un coup de tonnerre. Trump, le tribun populiste, et Musk, l’homme qui rêve de coloniser Mars tout en remodelant la Terre à sa guise. Ce duo, que je surnommerai « Trumsk », symbolise l’alliance de deux forces redoutables : le populisme politique et l’hypercapitalisme technologique. Une combinaison explosive pour une démocratie déjà fragilisée.

Biden a raison de dénoncer la « dark money », cet argent opaque qui alimente les campagnes électorales et pervertit le système. Quand Elon Musk investit 250 millions de dollars pour influencer le Congrès, peut-on encore parler d’un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ? Le pouvoir se concentre. Les contre-pouvoirs s’effacent. L’Amérique glisse vers une oligarchie. Et avec elle, le reste du monde.

Une prémonition en orbite : l’explosion d’une fusée

Laissez-moi digresser. Lors de l’explosion récente d’une fusée d’Elon Musk, un symbole s’est imposé dans mon esprit. Cette explosion en vol, ce projet qui visait les étoiles mais s’est brisé en mille morceaux, m’a frappé de plein fouet, comme une prémonition. Une mise en garde contre la course effrénée de ces milliardaires qui pensent pouvoir tout contrôler, tout conquérir, mais qui, dans leur arrogance, ignorent les limites du réel.

Ce n’est pas seulement une fusée qui a explosé. C’est l’image d’un progrès devenu fou, déconnecté des besoins humains et des équilibres planétaires. Une métaphore, peut-être, de l’avenir qui nous attend si nous continuons à laisser ces figures omnipotentes redessiner notre monde à leur image.

Dans la tempête, une question : et maintenant ?

Biden conclut en appelant les Américains à « protéger la flamme ». Mais quelle flamme ? Celle d’une démocratie vacillante ou celle d’un empire qui s’effondre sous le poids de ses propres contradictions ? Le constat est sombre, mais l’inquiétude ne suffit pas. Il faudra agir.

Pourtant, face à « Trumsk » et à ce que ce binôme représente, que peut faire le citoyen lambda ? La question reste ouverte. Mais elle mérite d’être posée, ici, sur La Brise et la Tempête. Car si le monde est une mer agitée, il revient à chacun de tenir la barre. Et dans cette navigation incertaine, une chose est sûre : il n’y a pas de pilote automatique.

Sur un texte original de l’auteur – Mention IA

#Etats-Unis #DonaldTrump #JoeBiden #ElonMusk

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La France, en quelques lignes – Partie XXXI

Par Mathieu Moustafa Taïeb – Le 17 janvier 2025

 

Illustration par l’auteur

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur que je remercie vivement.

La France, ce pays où un député écologiste « anti-spéciste » appelle à la suppression des marchés de Noël qui constituent une réelle insulte au « vivre-ensemble » à la française.

La France, ce pays où un député se fait filmer devant un arbre de Noël au Parlement européen critiquant ouvertement la présence de « crèches financées par la droite » et dénonçant ainsi des supposées atteintes à la laïcité « à géométrie variable » …euh, qui pourrait lui préciser que dans sapin de Noël, il y a bien le mot « Noël », venant de Nativité, celle de Jésus, donc la fête de la naissance de Jésus, ne lui en déplaise !

La France, ce pays où un islamiste, radical fiché S, venant d’être condamné à 5 mois de prison avec sursis pour appel à l’Intifada dans Paris rigole à sa sortie du tribunal tant ce verdict est plus qu’indulgent, insipide et peu louable…le pouvoir dissuasif de la justice a encore fait des siennes ! La racaille a de nouveau très peur !

La France, ce pays où son pseudo président, s’étant rendu sur l’île de Mayotte suite à un terrible cyclone dévastateur, fait de nouveau preuve d’une grande arrogance propre à l’oligarchie mondialiste consistant à donner des leçons aux personnes qui sont en pleine crise et qui ont tout perdu, une véritable arrogance déplacée…aucun hommage n’a réellement rendu à ses interlocuteurs démunis, sans toit et sans eau.

La France, ce pays où le wokisme s’impose de force, en particulier dans les écoles où on oblige aux élèves (âge : 8-10 ans) à écouter leur maîtresse leur « apprendre » ce qu’est l’éjaculation, la masturbation, les rapports sexuels par l’anus et le vagin…à l’âge de neuf ans, n’est-ce pas un peu précoce ?

La France, ce pays où l’auteur d’une campagne d’affiches anti-Islam (certaines parties y sont violentes, n’en déplaise à certains) sur la voie publique en région lyonnaise a été très rapidement identifié, arrêté et en très peu de temps littéralement condamné à 4 mois de prison avec sursis…justice à deux vitesses ? Disons plutôt une justice totalement partiale et politisée (encore une fois…) !

La France, ce pays où l’école a été totalement écroulée, les finances publiques se voient ruinées, l’industrialisation en berne, une augmentation des impôts significative, les collectivités territoriales entravées dans leurs actions, les départements et territoires d’outre-mer laissés à l’abandon, les policiers et gendarmes démunis car aucun moyen accordé suffisant pour assurer la sécurité publique, la justice désarmée et handicapée car pas de moyen pour emprisonner les malfaiteurs, les frontières incontrôlées…une bien triste réalité qui n’aura, on peut l’espérer, échappée à personne.

 

🌐Mathieu Moustafa TAÏEB

Auteur, professeur, doctorant en géopolitique, membre du Cercle K2
Founder and CEO at ADVISO WP (La compétence à portée de main, l’innovation à portée de clic!)

https://www.linkedin.com/in/moustafa-taieb/

 

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📢 Appel à contributions pour le blog « La Brise et la Tempête » (lecolonel.net) : partagez vos idées et écrits avec le monde ! 🌍

Par Régis Ollivier – Le 18 janvier 2025

 

 

Chers amis, experts, auteurs confirmés ou en herbe, passionnés et curieux,

Vous avez un texte original dans vos tiroirs ou une réflexion à partager qui mérite d’être entendue ? J’ai une proposition pour vous : rejoignez l’aventure de La Brise et la Tempête (lecolonel.net), mon blog dédié à la géopolitique, aux relations internationales et à tout ce qui nous inspire, nous interpelle ou nous bouscule.

Je vous invite à contribuer avec vos écrits, vos analyses, vos coups de cœur ou coups de gueule. Que vous soyez spécialiste d’un sujet pointu ou simplement un observateur engagé, vos mots pourraient trouver leur place sur le blog.

 

🎯 Pourquoi contribuer ?

•Une visibilité accrue : Publiez vos idées auprès d’une communauté grandissante de lecteurs passionnés et curieux.

•Un espace d’expression libre : Ici, pas de format rigide. Votre style est le bienvenu !

•Une relation gagnant-gagnant : Vous enrichissez le blog de votre plume, et en retour, votre signature et vos idées voyagent encore plus loin.

 

🎨 Thèmes recherchés :

•Géopolitique, diplomatie, relations internationales

•Défense, intelligence stratégique, enjeux globaux

•Réflexions sur la société, récits de vie, anecdotes percutantes

•Et toute contribution alignée avec l’esprit “naviguer entre sérénité et turbulences” du blog.

 

📩 Comment participer ?

Envoyez-moi votre texte ou une idée de sujet directement ici, sur LinkedIn, ou par e-mail à regis.ollivier@lecolonel.net

Je prendrai soin de lire chaque proposition avec attention, et si elle résonne avec l’esprit du blog, je serai ravi de la publier.

 

Vous êtes prêts ? Ensemble, faisons vivre un espace d’échanges et d’idées qui nous dépasse tous.

 

💡 « La rigueur dans la bonne humeur » reste ma devise : partageons, construisons et avançons, plume à plume.

 

À vos claviers !

 

Régis

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Vol au-dessus d’un nid de coucou (Ou quand la refondation devient un sport national)

Par Régis Ollivier – Le 17 janvier2025

 

Depuis quelque temps, un mot magique semble flotter dans l’air de la sphère politique : refondation. Comme un parfum subtil, il intrigue, inspire et finit par attirer tout le monde. Mais à force de se pencher dessus, on se demande ce qu’il reste réellement dans ce flacon que certains secouent aujourd’hui frénétiquement.

La refondation, je la martèle depuis des années. Pas comme un slogan, mais comme une nécessité. Non pas un cache-misère, une énième couche de peinture sur un mur déjà fissuré, mais une reconstruction profonde des fondations, là où le béton a craqué. Une vision, un projet, un appel au sursaut. Je l’ai porté, défendu, détaillé, souvent dans le désert médiatique. Alors imaginez ma surprise quand je découvre que, soudainement, ce terme devient tendance, récupéré par ceux qui, jusque-là, se contentaient de rafistoler les meubles.

Mais que cache ce regain d’intérêt pour la refondation ? Un projet sincère ou une tentative désespérée de masquer des années, des décennies d’immobilisme ? Je laisse chacun en juger. Ce qui est certain, c’est qu’un mot ne suffit pas à faire un projet. Le risque, à vouloir trop briller, est de ne devenir qu’un feu de paille.

Je ne revendique pas l’exclusivité de ce terme – ce n’est pas une marque déposée, et encore moins une médaille. Mais je tiens à en défendre le sens, un sens que je refuse de voir dénaturé. Une vraie refondation, ce n’est pas une réunion de comités stratégiques ou une avalanche de promesses. C’est une rupture. C’est un acte de courage. C’est admettre que le système actuel, dans ses structures mêmes, est à bout de souffle.

Certains veulent aujourd’hui s’approprier ce mot. Très bien. Mais alors, qu’y mettent-ils ? Quels sacrifices sont-ils prêts à faire ? Quelle vision portent-ils, au-delà des slogans de campagne ? Les Français ne sont pas dupes. Ils savent reconnaître ceux qui œuvrent sincèrement de ceux qui cueillent les fruits du travail d’autrui.

À ceux qui se reconnaissent dans ces dernières lignes, je dis : ne bradez pas ce mot. Refonder, ce n’est pas rénover. Ce n’est pas maquiller. C’est oser déconstruire pour mieux reconstruire. C’est rompre avec le confort des demi-mesures.

Alors, oui, je surveille ce nid de coucou avec attention. Mais ne vous y trompez pas : ma refondation à moi n’est pas un feu follet. Elle est un plan, une ambition, une nécessité. Et je continuerai à la défendre, même si d’autres espèrent en tirer les marrons du feu. Parce que le plus important, ce ne sont pas les mots. Ce sont les actes.

Osons La Refondation

À vous d’en juger.

Régis Ollivier : Lieutenant-colonel (TDM-ER). 43 années de service dont 25 ans au sein de la DGSE. Géopolitique et Relations Internationales. Candidat à la présidentielle 2022. Né zèbre. Les zèbres sont des êtres d’exception.

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L’urgence d’une refondation

Par Régis Ollivier – Le 15 janvier 2025

 

Illustration qui symbolise la refondation nationale : un phénix majestueux s’élevant des ruines, incarnant l’espoir et la renaissance. ChatGPT

Illustration ChatGPT pour lecolonel.net

 

Depuis des années, j’insiste sur une nécessité devenue urgente : celle de refonder notre pays, et non de se contenter de simples réformes ou ajustements. La situation actuelle — budgétaire, écologique, éducative, sécuritaire — exige une transformation profonde, structurelle, et non un replâtrage de façade.

Le terme de « refondation » reste peu usité dans le discours politique, et pourtant, il incarne ce qu’il manque à notre nation :

•Revoir nos fondations institutionnelles, pour qu’elles soient adaptées aux défis contemporains.

•Réformer nos priorités budgétaires, en favorisant l’investissement dans les secteurs stratégiques : éducation, sécurité, recherche et transition écologique.

•Réaffirmer une vision nationale et souveraine, sur les plans économique, technologique et militaire, pour reprendre le contrôle de notre destin.

Ce n’est pas une utopie, mais un choix courageux et exigeant. Contrairement aux discours habituels qui se contentent de diagnostiquer des « crises », il s’agit d’un appel à l’action, à une véritable mobilisation nationale.

Aujourd’hui, je me réjouis de voir que certains débats reprennent les thèmes que je défends depuis longtemps. Cela prouve que ces idées sont non seulement pertinentes, mais nécessaires. La question reste cependant : aurons-nous le courage d’agir avant qu’il ne soit trop tard ?

Et vous, que pensez-vous de cette notion de refondation ? Quelles seraient vos priorités pour relever ces défis ?

 

 

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Mon âme est pressée

Publié par Régis Ollivier – Le 13 janvier 2025

 

J’ai compté mes années et découvert que j’ai moins de temps à vivre devant moi que derrière moi.

Je me sens comme cet enfant qui a reçu un paquet de bonbons : il a savouré les premiers avec insouciance, mais, lorsqu’il a réalisé qu’ils étaient peu nombreux, il a commencé à les goûter avec une intensité nouvelle.

Je n’ai plus de temps à perdre avec des gens absurdes, ceux qui, malgré leur âge, n’ont pas mûri.

Mon temps est trop précieux pour débattre de titres ou de futilités. Je cherche l’essence, car mon âme est pressée, et il reste peu de douceurs dans mon paquet…

Je veux vivre aux côtés de personnes profondément humaines, celles qui savent rire de leurs erreurs, qui ne se gonflent pas d’orgueil face à leurs triomphes, et qui ne fuient pas leurs responsabilités.

Je veux marcher avec celles et ceux qui défendent la dignité humaine, qui s’attachent à la vérité et à l’honnêteté.

L’essentiel, voilà ce qui donne un sens à la vie, ce qui la rend belle et précieuse.

Je veux m’entourer de personnes capables de toucher le cœur, de celles dont les épreuves ont adouci l’âme au lieu de l’endurcir.

Oui, j’ai hâte. J’ai hâte de vivre avec l’intensité que seule la maturité peut offrir.

Je ne veux pas gaspiller une seule des douceurs qu’il me reste. Je sais qu’elles seront encore plus exquises que celles que j’ai goûtées jusqu’à présent.

Mon but est d’atteindre la fin en paix, le cœur serein, entouré des êtres que j’aime et en harmonie avec ma conscience.

On dit que nous avons deux vies, et que la seconde commence lorsque l’on comprend que nous n’en avons qu’une.

Je suis dans ma seconde vie.

Je n’ai plus le temps que pour le bonheur

by Mario de Andrade
San Paolo, Brazil 1893-1945
Poet, novelist, essayist and musicologist.

The Valuable Time of Maturit

Poem by Mario de Andrade (San Paolo 1893–1945) Poet, novelist, essayist and musicologist. One of the founders of Brazilian modernism.

I counted my years and realised that I have less time to live by, than I have lived so far.

I feel like a child who won a pack of candies: at first, he ate them with pleasure but when he realised that there was little left, he began to taste them intensely.

I have no time for endless meetings where the statutes, rules, procedures and internal regulations are discussed, knowing that nothing will be done.

I no longer have the patience to stand absurd people who, despite their chronological age, have not grown up.

My time is too short: I want the essence; my spirit is in a hurry. I do not have much candy in the package anymore.

I want to live next to humans, very realistic people who know how to laugh at their mistakes and who are not inflated by their own triumphs and who take responsibility for their actions. In this way, human dignity is defended and we live in truth and honesty.

It is the essentials that make life useful.

I want to surround myself with people who know how to touch the hearts of those whom hard strokes of life have learned to grow with sweet touches of the soul.

Yes, I’m in a hurry. I’m in a hurry to live with the intensity that only maturity can give.

I do not intend to waste any of the remaining desserts. I am sure they will be exquisite, much more than those eaten so far.

My goal is to reach the end satisfied and at peace with my loved ones and my conscience.

We have two lives and the second begins when you realize you only have one.

– Mario de Andrade

 

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Trump et Musk : le duo improbable qui fait trembler le monde

Par Régis Ollivier, “La Brise et la Tempête” – Le 10 janvier 2025

Illustration ChatGPT pour lecolonel.net

Trump et Musk. Deux noms qui, à eux seuls, suscitent autant d’admiration que de crainte. Ils n’ont rien de la carpe et du lapin, encore moins de Laurel et Hardy, bien que leurs excentricités respectives puissent prêter à sourire. Mais ne nous y trompons pas : derrière leurs actes et leurs déclarations se cachent des ambitions bien plus redoutables.

L’un agit par vengeance, l’autre par ambition démesurée. Ensemble, ils pourraient devenir les maîtres d’un monde qu’ils bousculent déjà.

Trump : la revanche personnifiée

Donald Trump, l’ancien président des États-Unis, n’a jamais vraiment quitté la scène. Il reste une figure polarisante, incarnant à lui seul l’esprit de revanche. Ses discours populistes et ses coups d’éclat médiatiques donnent l’impression d’un éléphant dans un magasin de porcelaine : brutaux, impulsifs, mais terriblement efficaces.

Ce qui l’anime ? Une volonté farouche de régler ses comptes. Avec ses adversaires politiques, les médias, et même le système qu’il accuse d’avoir conspiré contre lui. Sa spontanéité n’est pas un hasard : elle est une arme, qui séduit autant qu’elle effraie. Trump est un symbole du chaos, et il en fait un levier de pouvoir.

Musk : l’ambition sans limites

À ses côtés, Elon Musk. Innovateur de génie, visionnaire… et imprévisible. Si Trump est un éléphant, Musk serait plutôt un Faucon Millenium prêt à bondir vers des territoires inconnus. Coloniser Mars, révolutionner les transports, transformer l’intelligence artificielle : Musk voit loin, très loin. Mais son ambition démesurée inquiète, car elle semble détachée des considérations éthiques ou humaines. Ses tweets impulsifs, ses provocations sur les marchés financiers ou ses prises de position politiques montrent qu’il agit souvent comme un joueur, plutôt qu’un stratège.

Un duo explosif

Trump et Musk, c’est le chaos allié à l’innovation. Leur spontanéité fait d’eux des figures redoutées. Trump mobilise des foules par les émotions ; Musk redéfinit les règles du jeu économique et technologique. L’un surfe sur la colère, l’autre sur la fascination. Et si leurs forces convergent, ils pourraient bien surpasser les institutions traditionnelles.

En poussant le trait, ils incarnent une nouvelle forme de pouvoir : celle où les égos, les réseaux et les technologies surpassent les États. Mais leur force est aussi leur faiblesse : leur imprévisibilité. Comme dans le duo Dr. Jekyll et M. Hyde, ce qui séduit peut aussi détruire.

Maîtres du monde ou illusion passagère ?

Reste une question fondamentale : jusqu’où peuvent-ils aller ? S’ils devenaient les “maîtres du monde”, ce serait par leur capacité à s’imposer en dehors des cadres établis, à jouer sur les peurs et les rêves d’un monde désorienté. Mais leur ascension interroge aussi sur nous-mêmes : sommes-nous prêts à confier les clés de l’avenir à des personnalités aussi déconcertantes ?

Le monde tremble, oui. Et à juste titre. Mais derrière les figures spectaculaires que sont Trump et Musk se cache un miroir. Celui d’une époque où le pouvoir ne repose plus sur les institutions, mais sur l’influence, la disruption et une spontanéité parfois terrifiante.

Alors, Dr. Jekyll et M. Hyde, ou Laurel et Hardy. Quelle est votre opinion sur ce sujet ? 

Sur un texte original de l’auteur 

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