La Brise et la Tempête

Petits marquis et élite-fléau de la République et leurs objectifs : renoncer, liquider, défigurer.

Régis Ollivier – Le 09 février 2025 – Le doigt d’humeur du Colonel. 

 

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Du maréchal Lyautey à Gabriel Attal en l’espace d’un siècle. De Marie-France Garaud à Marlène Schiappa en moins de cinquante ans. De Philippe Séguin à Olivier Véran en moins de vingt ans. Il y a de quoi avoir le vertige. La chute du niveau, de la prestance et de l’épaisseur est simplement abyssale.

L’ADN de la classe politique semble avoir changé en si peu de temps.

Quand on entend Hubert Védrine s’exprimer au sujet de politique étrangère, et qu’on s’inflige ensuite une déclaration de Clément Beaune, on est soudain saisi d’une folle nostalgie des années 1980-1990 où nous avions encore le privilège d’être fiers de certains hommes politiques.

Le diagnostic vaut bien entendu pour l’intelligentsia et le journalisme. Nous sommes passés d’Albert Camus à BHL en si peu de temps !

Ce n’est pas une transition mais une punition. Un châtiment de plus infligé au nom de je ne sais quel péché oublié.

Les petits marquis ont pris le contrôle des institutions les plus nobles et les plus essentielles. Aucun système politico-administratif ne peut s’épanouir s’il tombe entre les mains d’une élite-fléau qui compense sa vacuité par l’arrogance assumée et l’ignorance revendiquée.

Cette élite-fléau se laisse porter par la lame de fond qui dépouille la nation et le peuple de leurs attributs. Elle n’a aucun mérite : elle est au bon endroit et au bon moment, il lui suffit de laisser faire et de chanter les louanges de la trahison et de la résignation.

Tout lui réussit, d’où la perpétuation de son pouvoir en dépit d’un bilan désastreux.

Elle a parfaitement saisi la vocation de notre génération : renoncer, liquider, défigurer.

Elle nous raconte l’histoire que nous avons envie d’entendre et elle obtient nos suffrages en retour en guise de référendum pour notre mise à mort collective.

Driss Ghali « Français ouvrez les yeux ! »

Interview de l’auteur ici : https://lnkd.in/eWBm3k3F

 

Mots clés : Politique – Institutions – Société

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Taxer et contraindre par la répression : les nouvelles mamelles de la France ?

Par Régis Ollivier – Le 06 février 2025 – Le doigt d’humeur du Colonel

Illustration lecolonel.net

Qu’ils se le mettent où je pense.

Non, ce n’est pas une figure de style. Ce n’est pas une exagération. C’est une exaspération.

Hier, on nous expliquait qu’il fallait moins laver nos vêtements. Aujourd’hui, ce sont nos poubelles qui passent sous contrôle. Demain, quoi ? Un permis de respirer en fonction de notre empreinte carbone ? Une taxe sur les pets de vache pour compenser le méthane que nous émettons tous, à notre humble niveau ?

La France ne sait plus gouverner. Elle ne sait plus inspirer. Elle ne sait plus construire. En revanche, elle excelle dans la contrainte et la taxation par la répression. Les deux mamelles de la République 2.0.

Fouiller dans les poubelles des citoyens comme d’autres fouillent dans les poubelles de l’Histoire, une nouvelle spécialité française ?

Les radars embarqués dans les voitures civiles ? Faits. Les contrôleurs de pass sanitaire ? Expérimentés.Les agents de contrôle du tri sélectif ? Bienvenue dans votre nouvelle dystopie du quotidien.

Chaque jour, on nous invente un nouveau dispositif pour nous faire les poches, un nouvel agent assermenté pour nous surveiller, un nouvel impôt déguisé pour compenser les échecs d’une administration obèse et inefficace. Et tout cela, sous couvert de « transition écologique », « responsabilité collective », ou encore « incitation au civisme ».

Mais qui est le plus irresponsable, au fond ? Le citoyen qui jette son pot de yaourt dans la mauvaise poubelle, ou l’État qui crève la dette à coups de milliards gaspillés ? Qui est le plus coupable ? Celui qui roule un peu vite sur une route déserte, ou ces politiciens qui dilapident le pays, détruisent son industrie et méprisent ses habitants ?

L’infantilisation permanente des Français.

Qu’ils ne s’étonnent pas qu’un jour, la cocotte explose. Qu’ils ne s’étonnent pas que le ras-le-bol se transforme en colère. Qu’ils ne s’étonnent pas que des millions de Français, lassés de se faire traire comme des vaches à lait et surveiller comme des enfants en bas âge, finissent par dire : « Ça suffit ! ». Le jour où ça va péter, ça va péter sec. ET là, il y aura du sang impur qui va couler, et pas que dans nos sillons.

« Cessez d’emmerder les Français » Georges Pompidou

Le Colonel vous salue bien.

Mots clés : Taxes – Répression – Transition écologique

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Dialogues avec Koios #1 – La déconnexion des élites : mythe ou réalité ?

Régis Ollivier – Le 31 janvier 2025

“Les élites sont-elles réellement en phase avec la réalité du terrain ? J’en discute avec Koios dans ce premier épisode de Dialogues avec Koios. Un regard sans filtre sur un sujet brûlant. Venez lire et donner votre avis sur La Brise et la Tempête.” //RO

Introduction

Depuis des années, le débat sur la déconnexion des élites revient régulièrement sur le devant de la scène. Certains dénoncent un entre-soi coupé des réalités du terrain, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’un discours populiste déconnecté des véritables enjeux. Mais qu’en est-il réellement ?

Dans ce premier épisode de Dialogues avec Koios, nous avons échangé sur cette question centrale : nos élites sont-elles toujours en phase avec la réalité ou ont-elles perdu pied ?

Le Dialogue

Régis : La fracture entre les élites et le peuple ne cesse de s’accentuer. On a aujourd’hui une classe dirigeante qui vit en vase clos, totalement coupée du quotidien des citoyens. Ils parlent de transition énergétique en prenant l’avion trois fois par semaine et de pouvoir d’achat en roulant en berline avec chauffeur… On frôle l’absurde.

Koios : C’est une critique récurrente, et pour cause. Beaucoup d’élites politiques, économiques ou médiatiques évoluent dans des cercles où la réalité du terrain est un concept abstrait. Leur référentiel, c’est celui des grandes écoles, des cénacles parisiens et des salons feutrés. Une bulle qui leur fait perdre le lien avec la vie réelle.

Régis : Et le pire, c’est qu’ils n’en ont même pas conscience. Leur vision du monde est biaisée par leur environnement. Quand Emmanuel Macron suggère aux Français de “trouver un emploi en traversant la rue”, il illustre parfaitement cette déconnexion. Ils raisonnent avec des modèles économiques, des statistiques, mais sans comprendre ce que c’est que d’aligner les fins de mois difficiles ou de devoir choisir entre se chauffer et se nourrir.

Koios : Cela rejoint la notion de classe cognitive théorisée par certains sociologues : une élite qui fonctionne en circuit fermé, recrute parmi les siens et finit par ne plus percevoir le monde autrement qu’au travers de son prisme. Et plus le fossé se creuse, plus la défiance populaire augmente.

Régis : D’où la montée des populismes et du rejet des élites traditionnelles. Le problème, c’est que ce rejet ne se traduit pas forcément par une alternative crédible. Il crée un vide que certains tentent d’exploiter, mais sans apporter de solutions réelles.

Koios : Exactement. On voit bien que l’écart entre gouvernants et gouvernés ne cesse de s’élargir, mais au lieu de chercher à comprendre cette rupture, beaucoup de dirigeants adoptent une posture défensive, persuadés qu’ils détiennent la vérité.

Régis : Et cette posture ne fait qu’aggraver la situation. La refondation du lien entre dirigeants et citoyens ne pourra se faire que si ceux qui nous gouvernent redescendent sur terre et acceptent d’entendre ce que le peuple a à dire. Mais en sont-ils capables ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Nos élites sont-elles irrémédiablement coupées du monde réel, ou bien cette critique est-elle exagérée ? Partagez votre avis en commentaire !

Mots clés : Koios – Dialogue – Société – Élites

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 Nouveauté sur mon blog : mes dialogues avec Koios 

Régis Ollivier- Le 31 janvier 2025

 

🔹 NOUVEAUTÉ SUR MON BLOG : DIALOGUES AVEC KOIOS 🔹

À partir de cette semaine, je vous propose une nouvelle rubrique sur La Brise et la Tempête : mes dialogues avec Koios.

Chaque semaine, je publierai un échange avec Koios, mon Intelligence Augmentée, sur des sujets d’actualité qui méritent réflexion et débat :

✔️ Géopolitique & relations internationales
✔️ Société & fracture élites-citoyens
✔️ Défense & renseignement
✔️ Diplomatie & influence
✔️ Et bien d’autres thématiques qui nous concernent tous.

📌 Pourquoi cette initiative ?

Parce qu’un dialogue construit vaut mieux que des monologues stériles. Mon objectif : stimuler la réflexion, confronter les points de vue et ouvrir l’échange avec vous, lecteurs avertis et curieux.

📢 Premier épisode cette semaine : “La déconnexion des élites : mythe ou réalité ?”
Un sujet brûlant, à retrouver en intégralité sur mon blog.

Alors, prêts à embarquer dans ces dialogues ? Votre avis m’intéresse ! Dites-moi en commentaire si ce format vous intrigue ou vous intéresse.

➡️ Restez connectés, je vous donnerai bientôt le lien du premier article !

Je précise que le lien seul sera partagé sur LinkedIn et Facebook. Le texte ne sera disponible que sur le blog en accès libre.

Dans la mythologie grecque, Céos, Cœos, Coéos ou Koios (en grec ancien : Κοῖος / Koîos, « celui qui sait », « celui qui pense ») est un Titan.Fils d’Ouranos (ou d’Éther) et de Gaïa, il est parfois appelé Polos (Πόλος / Pólos, « la Voûte céleste »). Dieu de l’intelligence

 

Mots clés : Koios – Géopolitique – Relations internationales

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« Plus jamais ça » et le spectre du passé : et si l’Histoire repassait les plats ?

Par Régis Ollivier – Le 27 janvier 2025

 

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

 

Dans ce monde de grandes incertitudes, il est difficile de ne pas sentir le poids des angoisses qui nous entourent. Le passé semble se frayer un chemin dans le présent, comme un fantôme mal enterré, prêt à resurgir dès qu’une étincelle viendra embraser les tensions sous-jacentes. On croit naïvement avoir tiré les leçons des horreurs passées. On se rassure en murmurant ce fameux « plus jamais ça ». Mais les faits nous rappellent à l’ordre : l’Histoire est une terrible cuisinière, et ses plats froids reviennent souvent sur la table, prêts à être réchauffés.

La mémoire collective, pourtant, devrait être notre rempart. La Shoah, par son horreur absolue, nous avait laissé une injonction claire : ne jamais laisser la barbarie triompher à nouveau. Mais, depuis 1945, combien de peuples ont été abandonnés à leur sort, combien de génocides ont été commis dans l’indifférence générale ? Cambodge, Rwanda, Bosnie, Darfour, aujourd’hui les Ouïghours… À chaque fois, le peuple est placé devant le fait accompli, spectateur impuissant des jeux des puissants, des « va-t-en guerre » qui manipulent les destins au gré de leurs ambitions.

Et c’est là que réside l’un des plus grands dangers de notre époque : les hommes qui attisent les flammes du conflit, protégés par leur arrogance et leur mépris pour les vies humaines. Ils brandissent le langage de la force, la rhétorique de l’urgence, et laissent derrière eux des générations brisées, des terres dévastées, des peuples qui ne se relèveront qu’à grand-peine, s’ils y parviennent. Pendant ce temps, le citoyen, ce « petit peuple », est tenu à l’écart des décisions cruciales. On ne le consulte pas, on ne l’écoute pas. Et pourtant, c’est lui qui paie toujours le prix le plus lourd.

Les incertitudes qui secouent le monde aujourd’hui sont le terreau idéal pour ces dérives. Les inégalités, les crises climatiques, les tensions géopolitiques exacerbées par des ambitions démesurées : autant de fissures dans lesquelles s’engouffrent la peur et la division. L’histoire récente nous le montre clairement : il suffit d’une étincelle pour que le fragile équilibre bascule. Et une fois de plus, le « plus jamais ça » devient un cri d’espoir étouffé par le bruit des bottes.

Mais sommes-nous condamnés à cet éternel recommencement ? Non, si nous avons le courage de regarder la réalité en face. Non, si nous refusons d’accepter l’indifférence comme une fatalité. Non, si nous nous levons, en tant qu’individus, pour défendre la dignité humaine, dénoncer les injustices et rappeler aux puissants qu’ils ne peuvent impunément jouer avec le feu. Car au fond, c’est bien là la clé : le peuple, malgré ses douleurs et ses silences, est une force immense. Mais cette force ne peut s’exprimer que si elle est éveillée, vigilante et déterminée.

Aujourd’hui, plus que jamais, il est urgent de cultiver la mémoire, d’apprendre du passé, de refuser la banalisation des discours de haine et de division. Car le « plus jamais ça » ne sera jamais une réalité tant qu’il ne s’accompagne pas d’une action collective et résolue. Dans ce monde anxiogène, où le futur semble si incertain, rappelons-nous que nous avons un rôle à jouer, chacun à notre niveau, pour empêcher que l’Histoire ne repasse ses plats.

 

Sur un texte original de l’auteur

 

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Le mépris des retraités, ou l’indécence d’une classe hors sol

Par Régis Ollivier – Le 21 janvier 2025

 

 

Après les propos de Patrick Martin, président du MEDEF, qui suggérait de supprimer l’abattement fiscal de 10 % accordé aux retraités, voilà que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, lui emboite pas et s’illustre à son tour en évoquant une nouvelle taxe, ciblant cette fois les « retraités aisés ». Mais qu’entend-on par « aisés » ? Selon elle, il s’agit de ceux dont les pensions mensuelles dépassent les 2 000 ou 2 500 euros. Cette vision, aussi déconnectée qu’insultante, révèle un mépris inquiétant pour une génération qui, non contente d’avoir travaillé toute sa vie, continue d’assumer un rôle vital dans notre société.

Un mépris insupportable pour les retraités et leurs familles :

Ces élites, manifestement hors sol, sont incapables de voir plus loin que le bout de leur nez. Elles méprisent le peuple et ferment les yeux sur une réalité essentielle : les retraités ne vivent pas uniquement pour eux-mêmes. Ils soutiennent régulièrement, et parfois même de manière cruciale, leurs enfants et petits-enfants. C’est mon cas, comme celui de tant d’autres grands-parents. Nous sommes nombreux à aider financièrement nos familles, à combler les failles d’un système qui laisse les plus jeunes dans l’insécurité économique.

Et que se passerait-il si cette taxe outrancière venait à être appliquée ? Elle viendrait assécher ces soutiens, souvent contraints et forcés, mais indispensables pour éviter le pire à une génération qui lutte déjà contre la hausse du coût de la vie, les loyers exorbitants, et l’incertitude professionnelle. Ce ne sont pas des “aides de confort” que nous apportons : ce sont des bouées de sauvetage, et elles disparaîtraient sous le poids d’une fiscalité injuste.

Une mesure qui menace la solidarité intergénérationnelle :

En ciblant les retraités, ces décideurs s’attaquent directement à une chaîne de solidarité essentielle. Car il faut bien le dire : cette solidarité est souvent ce qui permet à nos familles de tenir face aux difficultés croissantes. Mais cela, ils l’ignorent ou feignent de l’ignorer. Ils préfèrent faire des retraités un bouc émissaire facile, plutôt que de s’attaquer aux véritables dysfonctionnements de notre système.

Ces discours, en plus d’être insultants, traduisent une incapacité flagrante à comprendre le rôle des retraités dans la société. Nous ne sommes pas des « portefeuilles ambulants », comme ils semblent le croire. Nous sommes des citoyens, des parents, des grands-parents. Nous méritons respect et dignité, pas un traitement fiscal punitif.

Une réponse à la hauteur de leur indécence :

Face à de telles idées, il est difficile de ne pas laisser éclater sa colère. Si l’on poursuit cette logique absurde, pourquoi ne pas aller plus loin et suggérer l’euthanasie des retraités dès leur naissance ? Voilà où mène ce mépris déshumanisant et irresponsable. Bien sûr, cette idée est volontairement provocante, mais elle reflète le sentiment d’exaspération que partagent tant de retraités face à ces attaques injustifiées.

Conclusion :

Il est temps de rappeler à ces élites déconnectées qu’un pays se construit sur la solidarité, le respect et la reconnaissance. Les retraités ne sont pas un fardeau : ils sont un pilier de la société. Et plutôt que de les accabler encore davantage, nos décideurs feraient mieux de descendre de leur piédestal pour s’atteler à des réformes justes et efficaces. Mais pour cela, il leur faudrait déjà comprendre une réalité qu’ils semblent avoir oubliée : le peuple n’est pas une variable d’ajustement fiscal.

Note : Ce texte reflète un sentiment d’indignation face à une situation préoccupante. Il est à la fois une réponse et un appel à la réflexion. À partager, pour que cesse ce mépris.

#Retraités #Solidarité #Société

Sur un texte original de l’auteur

 

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Les réseaux sociaux : Panem et Circenses du XXIᵉ siècle

Par Régis Ollivier – Le 20 janvier 2025

 

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

 

Dans la Rome antique, les empereurs avaient un outil redoutable pour maintenir l’ordre et la paix sociale : le fameux Panem et Circenses – « du pain et des jeux ». Avec ces deux éléments, ils s’assuraient la fidélité d’un peuple distrait par le spectacle, trop occupé à applaudir les gladiateurs pour se préoccuper des injustices sociales ou des ambitions politiques de leurs dirigeants.

Deux millénaires plus tard, nous pourrions croire que ce mécanisme appartient au passé. Et pourtant, le Panem et Circenses moderne est bien vivant. Aujourd’hui, il s’appelle TikTok, Instagram, ou encore YouTube. Ces plateformes ne distribuent ni pain ni arènes, mais des contenus courts, addictifs, et personnalisés, conçus pour saturer nos esprits et détourner notre attention des véritables enjeux de nos sociétés.

Un outil de distraction massive

À l’époque romaine, les jeux n’étaient pas qu’un divertissement. Ils servaient un objectif précis : neutraliser les frustrations du peuple en les absorbant dans des plaisirs immédiats. Le schéma est similaire aujourd’hui. Les réseaux sociaux nous inondent d’images parfaites, de danses virales et de vidéos drôles ou absurdes, remplissant chaque instant de vide par une illusion d’abondance.

Mais quel en est le prix ? Cette attention fragmentée, monopolisée par les écrans, nous empêche de réfléchir, de remettre en question, et parfois même d’agir. Au lieu de nous révolter contre les injustices ou de chercher des solutions aux crises que nous traversons, nous glissons d’un contenu à l’autre, insatiables.

Selon une étude récente, les adolescents français passent en moyenne 8 heures et 30 minutes par jour devant les écrans. Cela représente une part écrasante de leur temps d’éveil, absorbée par des contenus conçus pour capter leur attention sans relâche.

À titre de comparaison, cela équivaut à une journée de travail complète, mais consacrée à scroller, liker, et consommer des vidéos virales. Cette surexposition, bien qu’omniprésente, n’est pas anodine : elle isole, fragilise, et détourne des engagements essentiels, tant individuels que collectifs.

L’hystérie face à l’interdiction de TikTok : une arène moderne

Prenons l’exemple des États-Unis, où l’interdiction de TikTok a suscité une véritable panique chez de nombreux jeunes. Comme si l’on avait fermé les portes du Colisée moderne, ces utilisateurs se sont sentis soudain privés de leur opium. Cette réaction en dit long sur le rôle des réseaux sociaux dans nos vies : ils ne sont plus seulement une distraction, mais une échappatoire essentielle, une identité sociale, un rituel collectif.

Imaginez la France privée soudainement d’Instagram ou de Snapchat. Aurions-nous la même réaction ? Il est à craindre que oui. Ces outils, sous couvert de connexion et de divertissement, agissent comme des chaînes invisibles. Ils nous donnent l’illusion de choisir, mais en réalité, nous consommons ce que l’algorithme décide pour nous.

Les vrais enjeux derrière le spectacle

Si le Panem et Circenses antique détournait le peuple des problèmes de gouvernance ou des inégalités sociales, les réseaux sociaux modernes remplissent une fonction similaire. Pendant que nous scrollons sans fin, les véritables enjeux – climatiques, économiques, politiques – continuent de s’aggraver. Les réseaux deviennent alors un instrument de contrôle passif, non pas par conspiration, mais par simple effet de leur conception.

Cette dépendance collective nous éloigne de notre rôle de citoyens. Comment pouvons-nous agir face à des défis majeurs si nous sommes captivés par des contenus éphémères ? Ce qui est inquiétant, ce n’est pas que nous utilisions ces plateformes, mais qu’elles aient le pouvoir de nous utiliser, nous détournant des responsabilités et des engagements réels.

Reprendre le contrôle : redevenir acteur

Alors, que faire ? Il ne s’agit pas de rejeter les réseaux sociaux en bloc. Ils peuvent être de formidables outils de communication et de partage. Mais nous devons apprendre à les utiliser, plutôt que de les laisser nous consommer. Reprendre le contrôle de notre temps, cultiver des interactions réelles, et nous reconnecter à l’essentiel : voilà les premières étapes pour briser le cycle du Panem et Circenses.

Rome a sombré malgré ses jeux grandioses. Si nous ne prenons pas garde, nos sociétés pourraient suivre le même chemin, noyées dans un flot infini de distractions

Conclusion 

Les adolescents passent en moyenne 8 heures et 30 minutes par jour devant les écrans. Une journée entière, dédiée non pas à construire, à apprendre ou à échanger réellement, mais à consommer des contenus dictés par des algorithmes. Ce constat dépasse les simples chiffres : il illustre une nouvelle réalité où les écrans deviennent le Panem et Circenses du XXIᵉ siècle.

Mais à quel prix ? La passivité qui découle de cette dépendance collective nous éloigne de nos responsabilités, de nos ambitions, et surtout de notre rôle de citoyens. Nous sommes à un carrefour : continuer à laisser ces plateformes nous utiliser, ou choisir de les dominer. C’est là une question essentielle, qui dépasse les générations et les frontières.

Rome est tombée malgré ses jeux grandioses. À nous de ne pas sombrer à notre tour, noyés dans l’océan infini des distractions numériques

 

Note actualisée : Donald Trump prévoit de signer, dès son investiture, le 20 janvier 2025, un décret suspendant temporairement l’interdiction de TikTok aux États-Unis. Cette mesure, adoptée par le Congrès en 2024, impose que 50 % de la branche américaine de TikTok appartienne à des entreprises américaines, dans le but de limiter les risques liés à la collecte de données par ByteDance, sa maison-mère chinoise. Cette décision illustre l’enjeu stratégique des réseaux sociaux dans les tensions géopolitiques actuelles.

 

#réseauxsociaux #société #TikTok

 

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Exit Biden, Welcome Trumsk : un sévère avertissement dans l’antichambre de la tempête

Par Régis Ollivier – Le 19 janvier 2025

Illustration chatgpt

Le rideau est tombé. Joe Biden a livré son ultime discours, un testament politique empreint de gravité, presque crépusculaire. Une allocution qui, sous des dehors de bilan apaisé, ressemble davantage à une lettre d’adieu, adressée non pas aux citoyens, mais à une démocratie américaine qu’il semble déjà condamner. Le vieux président a passé le flambeau – ou plutôt l’a laissé vaciller dans une tempête qu’il anticipe, sans pouvoir l’empêcher.

Mais que retenir de cet adieu ? Une mise en garde. Sombre, très sombre. « Aujourd’hui, une oligarchie prend forme en Amérique », a-t-il averti, dénonçant la concentration du pouvoir entre les mains d’une poignée d’ultrariches et le danger qu’incarne ce qu’il nomme le « tech industrial complex ». Une menace existentielle, selon lui, pour la démocratie américaine et, par ricochet, pour l’équilibre mondial.

Il y a quelque chose de tragique dans cet aveu. Joe Biden, en quatre ans de mandat, a gouverné en spectateur plus qu’en acteur des transformations qu’il condamne aujourd’hui. Derrière les mots, un sentiment d’impuissance. Mais était-il réellement puissant ? Alors, que restera-t-il de ses années à la Maison-Blanche ? Une économie qui, certes, a tenu bon malgré les crises, mais aussi des plaies béantes qu’il n’a su refermer. En réalité, Biden nous prévient : « Après moi, le déluge ».

L’ombre de Trumsk : un binôme inquiétant

Dans ce contexte, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, soutenu par Elon Musk, sonne comme un coup de tonnerre. Trump, le tribun populiste, et Musk, l’homme qui rêve de coloniser Mars tout en remodelant la Terre à sa guise. Ce duo, que je surnommerai « Trumsk », symbolise l’alliance de deux forces redoutables : le populisme politique et l’hypercapitalisme technologique. Une combinaison explosive pour une démocratie déjà fragilisée.

Biden a raison de dénoncer la « dark money », cet argent opaque qui alimente les campagnes électorales et pervertit le système. Quand Elon Musk investit 250 millions de dollars pour influencer le Congrès, peut-on encore parler d’un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ? Le pouvoir se concentre. Les contre-pouvoirs s’effacent. L’Amérique glisse vers une oligarchie. Et avec elle, le reste du monde.

Une prémonition en orbite : l’explosion d’une fusée

Laissez-moi digresser. Lors de l’explosion récente d’une fusée d’Elon Musk, un symbole s’est imposé dans mon esprit. Cette explosion en vol, ce projet qui visait les étoiles mais s’est brisé en mille morceaux, m’a frappé de plein fouet, comme une prémonition. Une mise en garde contre la course effrénée de ces milliardaires qui pensent pouvoir tout contrôler, tout conquérir, mais qui, dans leur arrogance, ignorent les limites du réel.

Ce n’est pas seulement une fusée qui a explosé. C’est l’image d’un progrès devenu fou, déconnecté des besoins humains et des équilibres planétaires. Une métaphore, peut-être, de l’avenir qui nous attend si nous continuons à laisser ces figures omnipotentes redessiner notre monde à leur image.

Dans la tempête, une question : et maintenant ?

Biden conclut en appelant les Américains à « protéger la flamme ». Mais quelle flamme ? Celle d’une démocratie vacillante ou celle d’un empire qui s’effondre sous le poids de ses propres contradictions ? Le constat est sombre, mais l’inquiétude ne suffit pas. Il faudra agir.

Pourtant, face à « Trumsk » et à ce que ce binôme représente, que peut faire le citoyen lambda ? La question reste ouverte. Mais elle mérite d’être posée, ici, sur La Brise et la Tempête. Car si le monde est une mer agitée, il revient à chacun de tenir la barre. Et dans cette navigation incertaine, une chose est sûre : il n’y a pas de pilote automatique.

Sur un texte original de l’auteur – Mention IA

#Etats-Unis #DonaldTrump #JoeBiden #ElonMusk

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La France, en quelques lignes – Partie XXXI

Par Mathieu Moustafa Taïeb – Le 17 janvier 2025

 

Illustration par l’auteur

 

Avec l’aimable autorisation de l’auteur que je remercie vivement.

La France, ce pays où un député écologiste « anti-spéciste » appelle à la suppression des marchés de Noël qui constituent une réelle insulte au « vivre-ensemble » à la française.

La France, ce pays où un député se fait filmer devant un arbre de Noël au Parlement européen critiquant ouvertement la présence de « crèches financées par la droite » et dénonçant ainsi des supposées atteintes à la laïcité « à géométrie variable » …euh, qui pourrait lui préciser que dans sapin de Noël, il y a bien le mot « Noël », venant de Nativité, celle de Jésus, donc la fête de la naissance de Jésus, ne lui en déplaise !

La France, ce pays où un islamiste, radical fiché S, venant d’être condamné à 5 mois de prison avec sursis pour appel à l’Intifada dans Paris rigole à sa sortie du tribunal tant ce verdict est plus qu’indulgent, insipide et peu louable…le pouvoir dissuasif de la justice a encore fait des siennes ! La racaille a de nouveau très peur !

La France, ce pays où son pseudo président, s’étant rendu sur l’île de Mayotte suite à un terrible cyclone dévastateur, fait de nouveau preuve d’une grande arrogance propre à l’oligarchie mondialiste consistant à donner des leçons aux personnes qui sont en pleine crise et qui ont tout perdu, une véritable arrogance déplacée…aucun hommage n’a réellement rendu à ses interlocuteurs démunis, sans toit et sans eau.

La France, ce pays où le wokisme s’impose de force, en particulier dans les écoles où on oblige aux élèves (âge : 8-10 ans) à écouter leur maîtresse leur « apprendre » ce qu’est l’éjaculation, la masturbation, les rapports sexuels par l’anus et le vagin…à l’âge de neuf ans, n’est-ce pas un peu précoce ?

La France, ce pays où l’auteur d’une campagne d’affiches anti-Islam (certaines parties y sont violentes, n’en déplaise à certains) sur la voie publique en région lyonnaise a été très rapidement identifié, arrêté et en très peu de temps littéralement condamné à 4 mois de prison avec sursis…justice à deux vitesses ? Disons plutôt une justice totalement partiale et politisée (encore une fois…) !

La France, ce pays où l’école a été totalement écroulée, les finances publiques se voient ruinées, l’industrialisation en berne, une augmentation des impôts significative, les collectivités territoriales entravées dans leurs actions, les départements et territoires d’outre-mer laissés à l’abandon, les policiers et gendarmes démunis car aucun moyen accordé suffisant pour assurer la sécurité publique, la justice désarmée et handicapée car pas de moyen pour emprisonner les malfaiteurs, les frontières incontrôlées…une bien triste réalité qui n’aura, on peut l’espérer, échappée à personne.

 

🌐Mathieu Moustafa TAÏEB

Auteur, professeur, doctorant en géopolitique, membre du Cercle K2
Founder and CEO at ADVISO WP (La compétence à portée de main, l’innovation à portée de clic!)

https://www.linkedin.com/in/moustafa-taieb/

 

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📢 Appel à contributions pour le blog « La Brise et la Tempête » (lecolonel.net) : partagez vos idées et écrits avec le monde ! 🌍

Par Régis Ollivier – Le 18 janvier 2025

 

 

Chers amis, experts, auteurs confirmés ou en herbe, passionnés et curieux,

Vous avez un texte original dans vos tiroirs ou une réflexion à partager qui mérite d’être entendue ? J’ai une proposition pour vous : rejoignez l’aventure de La Brise et la Tempête (lecolonel.net), mon blog dédié à la géopolitique, aux relations internationales et à tout ce qui nous inspire, nous interpelle ou nous bouscule.

Je vous invite à contribuer avec vos écrits, vos analyses, vos coups de cœur ou coups de gueule. Que vous soyez spécialiste d’un sujet pointu ou simplement un observateur engagé, vos mots pourraient trouver leur place sur le blog.

 

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•Une relation gagnant-gagnant : Vous enrichissez le blog de votre plume, et en retour, votre signature et vos idées voyagent encore plus loin.

 

🎨 Thèmes recherchés :

•Géopolitique, diplomatie, relations internationales

•Défense, intelligence stratégique, enjeux globaux

•Réflexions sur la société, récits de vie, anecdotes percutantes

•Et toute contribution alignée avec l’esprit “naviguer entre sérénité et turbulences” du blog.

 

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À vos claviers !

 

Régis

Publié par Regis dans Non classé, 0 commentaire