• Santé

    « Aberrant », « scandale » : les sénateurs vent debout face à l’éventualité de rembourser les médicaments selon les revenus

    Par Alexis Graillot – Publié le 26/03/2024 – Public Sénat

    Invité dans la matinale de RTL ce mardi 26 mars, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est déclaré « ouvert » à l’idée de rembourser certains soins médicaux selon les revenus. « Ça ne peut plus être open bar », a-t-il notamment déclaré, avant de rétropédaler par le biais de son entourage quelques heures plus tard. Un rétropédalage qui ne convainc guère les sénateurs interrogés, qui dénoncent « une atteinte à un principe fondateur de la Sécurité sociale », et le risque d’une « médecine à deux vitesses ».

    « Une prise de conscience collective » : quelques minutes après l’annonce du déficit public par l’INSEE, chiffré à 5.5% du PIB, bien loin des prévisions de 4.9% estimées par le gouvernement, Bruno Le Maire a martelé son désir de « ne pas augmenter les impôts », tout en déclarant que « tout ne doit pas reposer sur les dépenses de l’Etat ». A ce titre, le ministre de l’Economie s’est dit « ouvert à tous les débats », notamment vis-à-vis du remboursement des soins de santé selon les revenus. « La personne qui est en bonne santé, qui consomme beaucoup de médicaments et qui fait beaucoup d’analyses médicales doit sans doute contribuer davantage », a défendu le locataire de Bercy, estimant qu’il s’agit d’un « principe de responsabilité, de choix dans la dépense publique ». « Il ne s’agit pas de dire qu’on va ratiboiser tout le monde », a-t-il tenté de rassurer.

    « C’est une façon de dire le médicament ça ne peut pas être open bar. Vous voyez tous les médicaments que vous accumulez dans votre pharmacie, ça a un coût, c’est vous qui payez, c’est le contribuable qui paye », a poursuivi le ministre, arguant que le doublement de la franchise médicale, passant de 50 centimes à 1 euro, avait permis à l’Etat de récolter plus d’un milliard d’euros : « Ce n’est pas de la roupie de sansonnet, c’est beaucoup d’argent », a-t-il appuyé. Dans le même temps, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes et ancien ministre de l’Economie de François Hollande, invité de France Inter, a regretté un « dérapage important » et « très, très rare ».

    Depuis, le ministre de l’Economie a semblé amorcer un rétropédalage, affirmant en réunion de groupe des députés Renaissance, que « le sujet n’était pas à l’ordre du jour », selon nos confrères de BFMTV, qui ajoutent que l’entourage du ministre a souligné que Bruno le Maire « avait en tête des franchises des médicaments, pas le prix des médicaments », pointant une « incompréhension ».

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  • Défense

    L’armée française n’est qu’un tigre de papier sans stocks de munitions

    Le groupe de réflexions Mars* le 21 Mars 2024

    OPINION – La guerre en Ukraine démontre chaque jour que l’accès aux munitions et missiles représente la condition essentielle pour tenir face à un adversaire dans un conflit de haute intensité. Sans cela, la bravoure des soldats pourrait s’avérer vaine au bout de quelques semaines, voire de quelques jours… Par le groupe de réflexions Mars.

    La guerre ne se gagne pas avec des mots et des postures, aussi brillantes soient-elles. Elle se gagne avec les matériels et les munitions dont disposent nos soldats. Entre les objectifs du discours sur l’économie de guerre et la réalité des engagements budgétaires, il faut être clair : le compte n’y est pas – et de très loin ! Pourtant, cette situation n’est pas nouvelle. Déjà lorsque les troupes françaises ont été déployées en Afghanistan il y a plus d’une décennie, nos soldats tiraient le diable par la queue faute de stocks adéquats.

    La situation vécue aujourd’hui par les armées ukrainiennes devrait pourtant produire un sursaut. Faut-il rappeler que l’artillerie ukrainienne consomme chaque jour un nombre d’obus correspondant à ce que notre industrie peut fabriquer en un mois ? Depuis trois décennies, les armées ont vu leurs stocks de munitions et de missiles se réduire sans cesse pour ne conserver qu’un niveau minimal et aboutir à une « armée bonzaï ». Cela ne peut pas fonctionner : dès que nos soldats sont engagés en opération, l’absence de munitions met rapidement en danger nos soldats qui n’ont plus les moyens nécessaires pour conduire leurs missions, voire pour se protéger des forces adverses.

    Stocks échantillonnaires

    Le constat de stocks échantillonnaires dépasse les frontières de l’Hexagone. Le général Richard Barrons, ancien chef d’État-major britannique, déclarait en février 2023 qu’après des années de réduction des livraisons, « pour certains types d’armes clés, l’armée serait à court de munitions après une après-midi chargée ». Il estimait que le Royaume-Uni disposait de stocks permettant uniquement de soutenir un engagement de haute intensité pendant une semaine environ.

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    * Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

  • Armées

    Voici l’armée que Macron envisage de déployer face à Poutine

    Lire l’article via https://open.substack.com/pub/regisollivier/p/voici-larmee-que-macron-envisage?r=3i1lk7&utm_campaign=post&utm_medium=web&showWelcomeOnShare=true