« Alban n’est pas qu’un fait divers, c’était un brillant médecin, un papa et l’amour de ma vie. Je veux que son nom vive pour faire le bien »
Par Luc Angevert – Le 21 avril 2023
What’s up Doc : Pourriez-vous rappeler qui était votre mari Alban Gervaise ?
Christelle Gervaise : Mon mari était médecin militaire, il était radiologue. Il avait 40 ans. Il travaillait depuis juillet 2021 à l’hôpital d’instruction des armées Laveran à Marseille. Auparavant il avait été affecté à l’hôpital militaire Legouest à Metz et à l’hôpital militaire Bégin à Saint-Mandé.
Nous sommes arrivés à Marseille en juillet 2021.
Alban était aussi professeur agrégé de l’école du Val de Grâce, c’est un peu l’équivalent des PU-PH dans le civil. Il a soutenu son agrégation fin 2020, alors que notre petite dernière n’avait que quelques semaines.
Et le 10 mai 2022, en allant chercher nos enfants à la garderie de l’école, un peu avant 18h, Alban a été agressé mortellement par un individu. Il n’est pas décédé sur le coup, malgré un pronostic vital qui était, dès le départ, très engagé. Il a survécu jusqu’au 26 mai.
Il a été victime d’un crime au hasard ?
CG. : Il était probablement au mauvais endroit au mauvais moment, mais l’instruction est malheureusement toujours en cours, donc je ne peux pas communiquer d’informations. Malheureusement, parce que c’est toujours difficile pour les familles de victime. Mais il n’apparait pas du tout qu’il ait été attaqué parce qu’il était militaire. Il était en civil au moment de l’agression. Je n’attends rien de particulier du procès par rapport à mon deuil. Au contraire, on reçoit des comptes-rendus d’expertises à la maison en recommandé, on est parfois convoqué par la justice, il y a toujours des éléments qui nous empêchent d’essayer d’avancer. On est toujours rappelé vers le drame.