Le retour redouté des jihadistes en Europe (deuxième partie)
Posté par Franck Bulinge le 14 septembre 2014
SoWhat? Analyser – Comprendre – Décider
Comme on l’a vu dans la première partie, le plan anti-jihad du gouvernement français est inefficace. Dans une logique d’engagement et d’escalade, cet échec conduit non pas à une remise en question de la politique gouvernementale, mais à son renforcement pour préparer l’étape suivante : le retour de la terreur sur le sol national, justifiant par avance la mise en œuvre de mesures d’exception…
La croisade d’Obama ou comment galvaniser le jihad
La coalition que le président Obama met en place pour frapper l’EIIL peut-elle déclencher à coup sûr le retour des jihadistes ? Répondre par l’affirmative reviendrait à « crier victoire » un peu vite. La nouvelle aventure militaire occidentale au Moyen Orient repose sur le présupposé d’une armée islamique incarnée par l’EIIL. Une fois de plus, l’ennemi semble parfaitement identifié, comme ce fut le cas au Mali. A la différence près que le Mali est un désert et que la Syrie et l’Irak sont fortement urbanisés.
De fait, bien que parfaitement identifiés, les jihadistes savent se fondre dans la population en cas de besoin. Il ne faut pas croire que, pour un jihadiste de l’EIIL, porter un uniforme soit une obligation conventionnelle. Ce serait méconnaître la culture guerrière de ces groupes. Il y a donc tout lieu de penser qu’en cas de frappes aériennes, et passé le moment de surprise, les jihadistes changeront de tactique et deviendront difficilement repérables, appelant un engagement au sol. C’est au demeurant ce qu’ils appellent de leurs vœux afin d’assoir le socle du califat. La bataille contre les « croisés » n’est-elle pas le but de cette revanche historique de l’Islam contre la Chrétienté ? Quant au ralliement des pays du Golfe et du royaume saoudien, quoiqu’hypothétique, ne fera que nourrir la haine des « puristes » à l’encontre des « apostats ».
Entre cancer et chaos
Une fois de plus, face à l’emballement politico-médiatique, il faut rester prudent et ne pas partir la fleur au fusil.
Deux conséquences peuvent en effet être envisagées :
– la première est que, loin de déclencher un retour des combattants, la coalition risque au contraire d’amplifier le mouvement des départs. On mesure au passage l’ineptie de la proposition d’Aymeric Chauprade, qui se voit déjà ministre de la défense de Marine Le Pen, de charger la DGSE d’éliminer les jihadistes sur place (est-ce bien sérieux ?).
– la seconde, c’est le retour du terrorisme sur notre sol. En effet, si jusqu’à présent l’EIIL s’est contenté d’une guerre locale, sa stratégie pourrait évoluer pour faire fléchir la volonté de ses adversaires. Pour cela, rien de mieux que contraindre l’opinion à faire volteface au moyen d’attentats perpétrés sur le territoire national.
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Illustration LCA : François Hollande : NON au retour des djihadistes « français » dans notre … europe-israel.org
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Officier supérieur (er). Officier de l'Ordre National du Mérite. Diplômé EMSST - Ecole Militaire Paris. Diplômé Langues Orientales - INALCO Paris.
1commentaire
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A notre époque ! Pour ceux que ça intéresse…
« La récompense de ceux qui combattent Allah et son messager et qui s’efforcent de semer la corruption sur terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés ! Ou que soient coupées leur main et leur jambe opposée… »
Au cours des siècles d’invasions islamiques, les musulmans ont utilisé ce supplice contre leurs prisonniers chrétiens. En Indonésie, à notre époque, des chrétiens sont régulièrement assassinés de cette manière par des islamistes : ils se retrouvent cloués sur des croix où on les laisse agoniser dans d’atroces souffrances en se moquant d’eux et de leur « impiété ». La passion continue.
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