Le Monde avec AFP
On ne se réjouit pas trop vite car « à priori, le projet de loi n’est pas menacé dans son adoption, puisque le gouvernement dispose d’une majorité suffisante, et qu’il est aussi défendu « par principe » par les députés du Parti socialiste (PS) mais aussi une partie des élus LR qui souhaitent seulement que soit fixée une limitation dans le temps du passe vaccinal. »
Cela a commencé par des débats houleux pour se terminer par une suspension de séance surprise. L’examen du projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal a été interrompu par les députés lundi 3 janvier au soir, après qu’une majorité d’élus ont voté à main levée contre la poursuite des débats après minuit.
Il reviendra, mardi matin, à la conférence des présidents de groupes parlementaires du Palais-Bourbon d’inscrire la suite de l’examen du texte à l’agenda de l’Assemblée nationale mais ce coup de théâtre va faire dérailler le calendrier d’adoption définitif du texte par le Parlement.
Cette décision rarissime a provoqué la joie bruyante des députés de l’opposition, en particulier sur les bancs des Républicains (LR) tandis que la majorité interpellait la présidente de la séance, Annie Genevard, à l’image du ministre de la santé, Olivier Véran. Ce dernier avait sollicité l’accord de l’Hémicycle pour poursuivre les débats après l’heure normale de clôture de l’Assemblée prévue à minuit. « On a la nuit devant nous », avait-il préalablement ironisé.
Un peu d’espoir malgré tout.