Par Jean-Louis Auduc, Pierre Duriot et Jean-Paul Brighelli
Le 22 octobre 2018
Atlantico
Un adolescent de 16 ans a braqué son enseignante, la semaine dernière, pour la forcer à le noter « présent ». Placé en garde à vue, il a été mis en examen pour « violences aggravée ». Suite à ce drame, le gouvernement a annoncé un d’action contre les violences faites aux enseignants.
Jean-Louis Auduc : Les adolescents, notamment les garçons, ont des comportements de plus en plus violents, et ce non seulement en France , mais dans tous les pays développés comme en témoigne la violence des supporters de football, les bagarres entre bandes de quartiers, les guerres de trafics divers…..L’école qu accueille tous les jeunes est difficilement à l’abri de cette violence qui s’exacerbe et qu’a toujours existé. Aujourd’hui, c’est la guerre des boutons entre jeunes, mais avec des couteaux, des barres de fers et des revolvers…..
Désamorcer cette violence est difficile car il y a un grand nombre de paramètres à prendre en compte et énormément de réponses possible. Globalement, le problème principal est l’éducation des enfants. Depuis quelques années, la norme est de céder à leur caprices, de les laisser exprimer leurs envies sans les contredire. Or, les caprices d’un enfants de 4 ans peuvent se transformer en violence au fur et à mesure des années, s’il n’est jamais recadré.
L’autorité est vue comme une brimade qui freinerait le développement psychoaffectif de l’enfant.
A l’école, le problème est le même. Au lieu d’agir, l’école trouve des explications à la violence d’un enfant, comprend cette violence et donc quelque part, la légitime. Confrontés à un élève violent, les enseignants n’ont de choix que d’organiser des réunions avec les parents, des psychologues, les professeurs… Aucune sanction n’est prise : le but est d’essayer de convaincre les parents de mieux faire et les enfants de faire preuve de volonté. Si l’enfant n’en a pas, l’école s’en accomodera.
Elle n’a aucun ressort pour discipliner ces élèves, aucun moyen coercitif. Imposer une certaine discipline est vu comme étant inacceptable, ce qui paraît presque lié à une idéologie d’extrême gauche qui voudrait que l’on comprenne plutôt que d’agir.
Jean-Paul Brighelli : D’abord parce qu’elle est importée de l’extérieur : c’est dans les cités que se développe la violence — et l’impression globale est qu’on laisse faire, trop heureux de cantonner les débordements dans les ghettos installés aux portes des grandes villes.Un gosse de quinze ans (c’est le cas dans le dernier incident) qui a sur lui une arme, même factice, appartient à une bande, ou vise à s’imposer comme caïd pour intégrer une bande. Et derrière la bande, il y a tout ce que vous imaginez, trafic de drogue, violence, prostitution, etc.
Lire la suite sur http://www.atlantico.fr
Les mesures récemment annoncées par le gouvernement (présence policière dans les établissements le nécessitant + établissements spécialisés pour les élèves ne pouvant pas être normalement scolarisés)vont dans le bon sens et je les appuie sans réserve.Il faut d’urgence faire entrer le DROIT dans le système scolaire français.C’est urgent.
Les enseignants sont en majorité de gauche. Pourquoi n’ont-ils pas eu le courage de faire grève en descendant dans les rues pour dénoncer la violence dont ils étaient victimes au quotidien par ceux dont il n’ont jamais nié qu’ils étaient une chance pour la France ?