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    Pierre Brochand (ex-DGSE): «Pourquoi l’immigration est l’enjeu central de notre vie publique»

    Le Dialogue texte original Le FigaroLundi 09/janvier/2023

    EXCLUSIF – Le 15 novembre, l’ancien patron des services secrets et ambassadeur a prononcé un discours sur l’immigration à l’Amicale gaulliste du Sénat. Un texte exceptionnel que Le Figaro s’est procuré. Pierre Brochand y résume tous les enjeux que fait peser une immigration incontrôlée et propose des solutions. Un discours sans langue de bois dont je vous recommande vivement la lecture intégrale. //RO

    Pierre Brochand a été directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment, en Hongrie et en Israël. Il est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème: «Pour une véritable politique de l’immigration».

    Extrait choisi :

    Qui suis-je pour sonner le tocsin ?

    A priori, je n’y étais pas destiné, puisque j’ai suivi un parcours exclusivement extérieur. Mais, avec le temps, je me suis aperçu, non sans angoisse, que les dures leçons, tirées de mes expériences au-dehors, s’avéraient de plus en plus pertinentes au-dedans, dès lors que, par le jeu de l’immigration, ce « dehors » était devenu notre « dedans ».

    Quels sont ces enseignements ou ces vérités pas toujours bonnes à dire ?

    D’abord, que le réel du monde n’est ni joli, ni joyeux, et qu’il est suicidaire de l’insulter, car, tel un boomerang, il se venge au centuple. Ensuite, que, dans l’action, le pire des péchés est de prendre ses désirs pour des réalités. Que, si le pire n’est pas toujours sûr, il vaut mieux le prévoir pour le prévenir. Que les sociétés « multi » sont toutes vouées à se déchirer. Que nous ne sommes pas plus « malins » que les Libanais ou les Yougoslaves, pour faire « vivre ensemble » des gens qui ne le souhaitent pas.

    Et, enfin surtout, que, dans les relations entre groupes humains, personne ne fait de cadeaux à personne, que les conseilleurs – fussent-ils le New York Times ou SOS Méditerranée – ne sont jamais les payeurs et que, si nous ne prenons pas en charge nos intérêts vitaux, nul ne le fera à notre place.

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