Publié le 01 octobre 2020
«J’ai honte pour vos dirigeants. J’ai honte». Ce 27 septembre, le président libanais égrène lentement ses mots, et entend bien exprimer sa colère froide face à la classe politique française. Michel Aoun tient ce jour-là une conférence de presse exceptionnelle en son palais de Baabda. Très remonté contre l’ensemble des politiciens de l’Hexagone, il utilise des termes particulièrement crus : «profiteurs», «système crapuleux», «jeu mortifère de la corruption». Il est vrai que le président libanais a quelques raisons de s’emporter. Dès le mois d’août, il n’avait pas caché sa volonté de prendre en main la situation de la France, frappée de plein fouet par le coronavirus, au point que le pays est exsangue, résultat de la déliquescence du système politique national.