Recueilli par Maryline Kerjouan, le 02 février 2016
Ouest-France
Beaucoup d’émotion pour LC2.0 à la lecture de ce témoignage et j’ai souhaité vous en faire le partage. Une maman courage et pleine de dignité. Sachez Madame que nous n’oublions jamais nos soldats morts pour la France. Bon courage à vous. Respectueusement vôtre. //RO
Le caporal-chef Jean-Nicolas Panezyck est décédé en 2010 en Afghanistan. Ce mardi matin, son cercueil a été rapatrié en Vendée à Saint-Hilaire-de-Riez, où vit désormais sa mère, Monique Panezyck, lors d’une cérémonie officielle. Elle témoigne.
Jean-Nicolas
« Mon fils, c’était ma fierté. Il était généreux, aimant, il me faisait rire… Et il était courageux. Car il en faut, du courage, pour passer les sélections du 21e RIMa (régiment d’infanterie de marine) de Fréjus, c’est un corps d’élite. Auparavant, il était couvreur puis, à 20 ans, il a décidé de s’engager dans l’armée. Il avait foi dans le patriotisme. »
Les années d’armée
« Je n’avais pas peur. Certes, il était allé en Nouvelle-Calédonie, au Kosovo et en Guyane… Mais vous savez, les soldats ne disent rien. Ce n’est pas pour rien qu’on appelle l’armée la grande muette. Il m’a juste raconté deux choses dont je me souviens. En Guyane, il avait mangé avec Bruno Solo venu tourner un film. Et puis il me disait que c’était dur de devoir détruire les maisons des orpailleurs car c’était des gens très pauvres… »