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Les Fulgurances du Colonel #73 : Le Colonel parle vrai

Illustration IA pour lecolonel.net

Référent d’opinion B2G (Business to Government). Ancien lieutenant-colonel des Troupes de Marine, 43 ans de service dont 25 au sein de la DGSE. J’apporte un regard indépendant et stratégique sur les enjeux de défense, de diplomatie et de souveraineté.

Je ne cherche ni les applaudissements ni les likes. Je cherche à comprendre, à transmettre, à secouer parfois. Le monde se délite, les mots s’usent, les vérités s’effacent : il reste la lucidité, cette arme silencieuse que je n’ai jamais déposée.

Référent d’opinion B2G, j’écris pour celles et ceux qui décident, commandent, conseillent ou doutent. Pour les acteurs publics, les diplomates, les militaires, les esprits libres. J’appartiens à cette espèce en voie d’extinction : celle des hommes qui préfèrent le devoir à la posture, et la vérité au confort du mensonge.

Je ne suis ni un influenceur ni un nostalgique. Je suis le Colonel. Un homme de terrain qui observe le monde depuis plusieurs décennies, avec rigueur, mais toujours dans la bonne humeur.

Le Colonel vous salue bien 🫡

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Le supplice de la PAL*

Régis Ollivier – Le 12 octobre 2025

Illustration lecolonel.net



Je lis tout le temps, mais je ne lis plus rien. En réalité, je passe mes journées à lire. Des posts, des tribunes, des analyses, des indignations calibrées au millimètre. Je lis, oui. Mais je lis vite. Trop vite. Et à force de tout lire, je ne retiens plus rien. Sauf le coté anxiogène de mes lectures qui me mine bien souvent le moral.

Pendant ce temps, les livres s’empilent chez moi. De beaux livres. Des essais, des romans, des témoignages. Je les achète avec envie… puis je les regarde prendre la poussière.

Ils me rappellent une époque où je pouvais encore m’évader dans 300 pages sans regarder ma montre.

Aujourd’hui, je mesure le temps, même dans mes lectures. Pathétique.

LinkedIn m’a habitué au sprint intellectuel. Les livres exigent un marathon intérieur. Et l’hyperactif que je suis n’a jamais su trotter longtemps sans chercher la ligne d’arrivée.

Alors parfois, je me dis que lire tous ces posts est une perte de temps. Et puis non. Parce qu’ils nourrissent mes réflexions, mes colères, mes fulgurances.

Mais j’ai oublié le plaisir de lire pour le plaisir. De lire sans “objectif”. De me laisser dériver dans un autre monde que le mien.

Lire, au fond, c’est ça : un acte gratuit, lent, inutile, donc essentiel. Et peut-être qu’un jour, je retrouverai ce luxe-là : celui de tourner une page sans penser au post que j’en ferai.

Le Colonel vous salue bien 🫡

*PAL : Pile à lire

Politique

Sébastien Lecornu : l’imposture tranquille

Régis Ollivier – Le 9 octobre 2025

Illustration lecolonel.net

Les Français ont la mémoire courte et la vue basse.
Ils encensent parfois ceux qui ne laissent aucune trace.

Je peine à comprendre l’enthousiasme de certains pour Sébastien Lecornu.
Pour moi, il incarne l’archétype de l’imposteur institutionnel :
sans saveur, sans charisme, sans souffle. Sans diplôme parait-il ?
Un commis de l’État certes, pas un homme d’État.

Son art ? La survie politique.
Savoir plaire sans jamais déranger.
Gérer sans jamais incarner.
Et donner le change avec un vernis technocratique impeccable
.

Au ministère des Armées, rien de visionnaire.
Rien de fort.
Rien qui inspire la troupe ou rassure la Nation.

Ce profil devenu la norme, c’est le vrai drame français :
on promeut les dociles sans relief
et on écarte les forts en caractère.

Un pays qui confond compétence et conformité s’endort debout.

Le Colonel vous salue bien