Gouvernance

🇫🇷 État de la France – acte d’accusation en 5 tableaux

Régis Ollivier – Le 7 juin 2025

Analyse lucide et implacable de l’effondrement français en 5 tableaux : corruption, santé, insécurité, armée paralysée, censure numérique. Un acte d’accusation structuré, direct et sans filtre. La France n’a plus besoin de réformes, mais d’une refondation.

Image générée par IA pour le blog lecolonel.net

Un constat froid. Une colère maîtrisée. Un avertissement lucide.

1. Corruption politique : 120 milliards d’euros volatilisés

Transparency International classe la France comme l’un des pays les plus corrompus du monde occidental et les chiffres circulent, les preuves s’accumulent, les responsables paradent.
Emmanuel Macron est accusé de trahison dans certains cercles. L’État de droit s’efface au profit de l’État complice.

2. Casse sociale : la santé comme variable d’ajustement

On commence par voter une loi sur la “fin de vie”.
Puis on enchaîne avec l’arrêt des remboursements pour les maladies chroniques.
En France, désormais, on meurt proprement ou on paie son agonie.
La Sécurité sociale est une illusion qui agonise.

3. Insécurité : la France championne d’Europe du crime

Marseille décroche la première marche du podium.
La France surclasse la Biélorussie et la Belgique. Ce n’est pas une fierté. C’est une honte.
Les forces de l’ordre saturent, la Justice renonce et les citoyens s’habituent.
La barbarie gagne du terrain. Et personne ne contre-attaque.

4. Armée à l’arrêt : discours de guerre, logistique de faillite

Pendant qu’on parle de “guerre de haute intensité”, les commandes du ministère des Armées sont gelées. Les PME sont étranglées, les géants de la défense sont inquiets, la chaîne industrielle est en panne sèche. La France désarme son armée comme elle désarme son peuple : à petits feux. Plus un kopeck pour la Défense

5. Censure numérique : le Colonel mis sous cloche

Après plus de 3 millions d’impressions en un an, LinkedIn m’a coupé le sifflet.
Pour la nième fois. Brutalement. Sans explication. Encéphalogramme plat.
Quand les idées dérangent, on ne débat pas : on étouffe.
Mais on ne muselle pas ainsi un soldat de la plume. On le rend plus vif.

6. L’heure n’est plus à la prise de conscience. Elle est au choix.

Subir ou agir. Mourir à petit feu ou claquer la porte.
Il ne s’agit plus de refaire le système, mais de réinitialiser la matrice.
La France n’a plus besoin de réformes. Elle a besoin d’une refondation.

Ne rien faire, c’est subir. Subir, c’est mourir.

Régis Ollivier

Le Colonel vous salue bien

Fiscalité

François Bayrou : Travailler plus pour sauver la France ? Pourquoi le diagnostic est juste mais incomplet

Régis Ollivier – Le 16 mars 2025

 

François Bayrou, fidèle à son style mordant, rejette la solution de l’augmentation des impôts et en appelle à un sursaut du travail pour remettre la France sur les rails. Une position lucide, mais qui ne suffira pas sans un changement de cap en profondeur. Le travail ne peut être le seul levier, si l’État, lui, continue comme avant… Décryptage.

 

Illustration générée par IA

 

François Bayrou a le sens de la formule. Interrogé sur l’équilibre budgétaire et le financement des priorités gouvernementales, il balaye d’un revers de main la sempiternelle solution brandie par certains : augmenter les impôts. Et il le fait avec un humour piquant : « Si les impôts permettaient d’être prospères et heureux, la France serait le pays le plus heureux du monde. » Voilà un tacle bien senti. Mais au-delà de la pirouette, la réflexion mérite qu’on s’y arrête. Et surtout, qu’on la pousse jusqu’au bout.

Une évidence qui dérange : la France est championne des impôts

Bayrou a raison sur le constat : la France est l’un des pays les plus fiscalisés du monde. Prélèvements obligatoires autour de 45% du PIB, taxes en tous genres, charges pesant sur le travail et l’entreprise… Chaque nouvelle ponction finit par produire l’effet inverse de celui recherché : elle freine la création de richesse, pousse les entrepreneurs à délocaliser, décourage l’initiative.

L’époque où l’on pouvait combler les déficits publics en augmentant la pression fiscale est révolue. L’impôt n’est plus une variable d’ajustement, mais un facteur d’asphyxie.

Bayrou a donc raison de rejeter cette solution de facilité. Mais que propose-t-il en alternative ? Travailler plus.

Le levier du travail : salutaire, mais pas suffisant

Là encore, difficile de lui donner tort. Produire davantage pour financer nos priorités relève du bon sens. Oui, le vrai nerf de la guerre, c’est la création de valeur.

Seulement voilà : rallonger le temps de travail, repousser l’âge de départ à la retraite ou densifier l’année de travail ne suffira pas à relancer la machine si l’environnement général n’évolue pas.

D’abord, parce que les Français ont le sentiment de beaucoup donner… sans jamais récolter les fruits de leurs efforts. Pouvoir d’achat sous pression, services publics dégradés, perte de confiance. Leur demander un énième effort, sans contrepartie claire, c’est risquer le rejet pur et simple.

Ensuite, parce que le simple allongement du temps de travail n’est pas la panacée. Les pays les plus prospères ne sont pas forcément ceux où l’on travaille le plus d’heures, mais ceux qui misent sur l’innovation, la montée en gamme, la productivité réelle.

Enfin, parce que le rapport au travail a évolué. Qu’on le veuille ou non, les nouvelles générations aspirent à un équilibre vie pro/vie perso, à plus de sens, à moins de rigidité.

Ce que Bayrou ne dit pas (mais qu’il faudrait faire)

Pour que son discours soit crédible, il doit s’accompagner d’un changement profond. Voici quelques pistes concrètes, incontournables à mes yeux :

1) Réduire les gaspillages publics.
Avant de demander aux Français de travailler plus, il faut que l’État montre l’exemple. Audit indépendant et transparent des finances publiques, suppression des doublons administratifs, réduction du train de vie. Il y a urgence à démontrer que chaque euro prélevé est utile.

2) Simplifier le carcan fiscal et administratif.
Les entrepreneurs, artisans, PME croulent sous la paperasse et l’instabilité réglementaire. Offrons-leur 10 ans de stabilité fiscale garantie, supprimons les formulaires inutiles, unifions les guichets. Créer de la richesse doit redevenir une aventure accessible.

3) Valoriser l’effort, le mérite, la compétence.
Travailler plus, soit. Mais à condition que cela paie. Supprimons les trappes à inactivité, revalorisons le travail plutôt que l’assistanat, sortons des progressions automatiques sans mérite.

4) Miser sur l’investissement productif, pas sur la consommation subventionnée.
Moins de niches inutiles, plus d’aides ciblées aux entreprises qui investissent, relocalisent, innovent.

5) Faire du choc éducatif et de la formation continue une priorité nationale.
Si l’on veut travailler plus et mieux, encore faut-il avoir les compétences pour. L’adaptation permanente doit devenir la norme.

Travailler plus ? Oui, mais pas à sens unique

Le diagnostic de François Bayrou est juste. Mais s’il veut convaincre, il doit aussi dire à l’État, à ses administrations et à ses élites qu’eux aussi doivent « travailler mieux » : dépenser moins, décider plus vite, laisser respirer l’économie.

Alors oui, il est temps de remettre la question du travail au centre. Mais à condition de ne pas refaire le coup du “faites des efforts, nous, on continue comme avant”.

Régis Ollivier
https://lecolonel.net

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