Politique

Sébastien Lecornu : l’imposture tranquille

Régis Ollivier – Le 9 octobre 2025

Illustration lecolonel.net

Les Français ont la mémoire courte et la vue basse.
Ils encensent parfois ceux qui ne laissent aucune trace.

Je peine à comprendre l’enthousiasme de certains pour Sébastien Lecornu.
Pour moi, il incarne l’archétype de l’imposteur institutionnel :
sans saveur, sans charisme, sans souffle. Sans diplôme parait-il ?
Un commis de l’État certes, pas un homme d’État.

Son art ? La survie politique.
Savoir plaire sans jamais déranger.
Gérer sans jamais incarner.
Et donner le change avec un vernis technocratique impeccable
.

Au ministère des Armées, rien de visionnaire.
Rien de fort.
Rien qui inspire la troupe ou rassure la Nation.

Ce profil devenu la norme, c’est le vrai drame français :
on promeut les dociles sans relief
et on écarte les forts en caractère.

Un pays qui confond compétence et conformité s’endort debout.

Le Colonel vous salue bien

Gouvernance

🇫🇷 État de la France – acte d’accusation en 5 tableaux

Régis Ollivier – Le 7 juin 2025

Analyse lucide et implacable de l’effondrement français en 5 tableaux : corruption, santé, insécurité, armée paralysée, censure numérique. Un acte d’accusation structuré, direct et sans filtre. La France n’a plus besoin de réformes, mais d’une refondation.

Image générée par IA pour le blog lecolonel.net

Un constat froid. Une colère maîtrisée. Un avertissement lucide.

1. Corruption politique : 120 milliards d’euros volatilisés

Transparency International classe la France comme l’un des pays les plus corrompus du monde occidental et les chiffres circulent, les preuves s’accumulent, les responsables paradent.
Emmanuel Macron est accusé de trahison dans certains cercles. L’État de droit s’efface au profit de l’État complice.

2. Casse sociale : la santé comme variable d’ajustement

On commence par voter une loi sur la “fin de vie”.
Puis on enchaîne avec l’arrêt des remboursements pour les maladies chroniques.
En France, désormais, on meurt proprement ou on paie son agonie.
La Sécurité sociale est une illusion qui agonise.

3. Insécurité : la France championne d’Europe du crime

Marseille décroche la première marche du podium.
La France surclasse la Biélorussie et la Belgique. Ce n’est pas une fierté. C’est une honte.
Les forces de l’ordre saturent, la Justice renonce et les citoyens s’habituent.
La barbarie gagne du terrain. Et personne ne contre-attaque.

4. Armée à l’arrêt : discours de guerre, logistique de faillite

Pendant qu’on parle de “guerre de haute intensité”, les commandes du ministère des Armées sont gelées. Les PME sont étranglées, les géants de la défense sont inquiets, la chaîne industrielle est en panne sèche. La France désarme son armée comme elle désarme son peuple : à petits feux. Plus un kopeck pour la Défense

5. Censure numérique : le Colonel mis sous cloche

Après plus de 3 millions d’impressions en un an, LinkedIn m’a coupé le sifflet.
Pour la nième fois. Brutalement. Sans explication. Encéphalogramme plat.
Quand les idées dérangent, on ne débat pas : on étouffe.
Mais on ne muselle pas ainsi un soldat de la plume. On le rend plus vif.

6. L’heure n’est plus à la prise de conscience. Elle est au choix.

Subir ou agir. Mourir à petit feu ou claquer la porte.
Il ne s’agit plus de refaire le système, mais de réinitialiser la matrice.
La France n’a plus besoin de réformes. Elle a besoin d’une refondation.

Ne rien faire, c’est subir. Subir, c’est mourir.

Régis Ollivier

Le Colonel vous salue bien

Politique

7 mai, 10 mai, 11 mai 1981 : séismes politiques et révélations personnelles.

Régis Ollivier – Le 10 mai 2025


Le 7 mai 1981, à 29 ans, je devenais père pour la première fois. Un garçon. Arnaud. Le prénom d’Arnaud de Rosnay, photographe, surfeur et aventurier français, lequel disparaîtra en mer en 1984. Un événement bouleversant, intime, fondateur. Trois jours plus tard, le 10 mai 1981, un séisme frappait la France : François Mitterrand accédait au pouvoir. Un choc de magnitude 9 sur l’échelle politique. Ce jour-là, sans le savoir, la France venait d’entrer dans un cycle de quatorze années de socialisme, dont nous payons encore le prix, moral, culturel et économique. À cette époque, j’étais Sergent d’active et dans les armées, la politique était — et demeure — formellement interdite. Mais il y a des moments où le silence devient une forme de trahison intérieure. Le 11 mai, sans bruit, sans drapeau, sans fanfare, je suis allé rue de Lille, plus précisément au 123 rue de Lille dans le 7e arrondissement de Paris au siège historique du RPR. À quelques centaines de mètres de l’Inalco où j’étudiais les langues et civilisations orientales. 3 années à temps plein à vocation professionnelle. Au RPR, j’y ai pris ma carte et je peux dire que c’est ce jour-là que je suis entré en politique. Mon engagement est resté secret. J’ai respecté mon devoir de réserve avec rigueur, mais jamais je n’ai mis de côté ma conscience. Aujourd’hui, avec le recul, je mesure à quel point ce 10 mai fut un point de bascule. Ce n’était pas un simple changement de majorité. C’était le début d’un lent processus de déconstruction : dépenses publiques exponentielles, mépris du travail manuel, fonctionnarisation de l’emploi, infantilisation du citoyen, civilisation de l’assistanat, effondrement de l’autorité. Début du grand remplacement… Et avec cela, une majorité de Français applaudissant ou s’abstenant. À 72 ans, je n’ai rien oublié. Ni le goût amer de cette élection. Ni le sursaut silencieux que cela a provoqué en moi. Ni les deux septennats qui ont érigé l’impuissance en vertu. Et comme si l’histoire devait balbutier, les deux mandats consécutifs d’Emmanuel Macron, avec la première élection au soir du 7 mai 2017, parachèvent le désastre : fracture sociale béante, effondrement de l’école, diplomatie erratique, institutions dévitalisées, société fracturée. La verticalité du pouvoir s’est muée en autoritarisme désinvolte, sans cap, sans souffle, sans honneur. C’est aussi pourquoi je suis favorable à un mandat présidentiel unique, ramené à 7 ans. Pour en finir avec la logique de reconduction, les promesses opportunistes et l’hypocrisie permanente. Gouverner, ce n’est pas séduire. C’est agir. Fort. Juste. Et pour tous. Triste anniversaire ? Oui. Mais pas un jour de résignation.

Le Colonel vous salue bien