2030. Un virus. Encore un. « Hautement contagieux », disent-ils. Alors on ne soigne plus. On éradique.
Un cas détecté dans une famille. La décision est immédiate. Abattage intégral. Les corps ne quittent pas les lieux. Ils sont brulés sur place. Les maisons aussi. Feu purificateur. Plus de traces. Plus de souvenirs. Plus de preuves. Plus de risques.
Les brigades vertes avancent quartier par quartier. Silencieuses. Méthodiques. Drones thermiques. Listes à jour. Personne ne discute. Les gens fuient à l’aube. La fièvre se cache. La toux devient crime. Un enfant malade condamne toute sa lignée. Les voisins observent derrière les rideaux. Certains filment. D’autres dénoncent. La délation est devenue un devoir civique.
À la télévision, un expert sourit : « Nous appliquons des protocoles éprouvés. Comme pour les bovins ». Vaccinations ou abattage.
Même logique. Même froideur. Mais cette fois, le cheptel, c’est nous.
Quand une société accepte de brûler des humains, des maisons pour se rassurer, elle est déjà prête à brûler ses principes.
La peur n’a jamais sauvé une civilisation. Elle l’a toujours consumée.
Le Colonel vous salue bien. Ceci reste une fiction. Pour combien de temps encore ?
Par Thierry Benne – Publié le 11/08/2025 – Marianne
Illustration lecolonel.net
Évidemment, je plussoie. Le terme « babies-glandeurs » est tout particulièrement adapté à la situation. Il répond aux calomnies. Il répond aussi à toutes les avanies déversées sur leurs grands anciens dont je fais partie. //RO
Thierry Benne, docteur en droit et animateur du mouvement national de défense des retraités, a voulu rédiger une réponse. Il s’adresse à « toutes les calomnies et les avanies ». Un certain nombre de « babies-glandeurs », comme il les appelle, tiennent à déverser ces critiques sur leurs aînés. Ce texte s’attache à huit points fondamentaux. Il devrait, assure-t-il, « remettre un certain nombre d’idées en place face à une cohorte d’économistes vindicatifs ».
Depuis quelques mois, tout est bon ou presque pour critiquer les retraités. Le coût des retraites est sidérant. Le train de vie de ces seniors est exorbitant. Ils sont en pleine santé et se prélassent dans des villégiatures luxueuses. Ils trustent les croisières de rêve. En quelques années à peine, le retraité est devenu un nabab. Il est perçu comme un parasite qui aspire le sang de la Nation. Cette situation nuit à la jeunesse qui souffre. Elle ne parvient pas à se loger, ni à vivre décemment de ses salaires qui ne progressent pas. Il est grand temps de remettre l’église au centre du village. C’est précisément le but de ce billet d’humeur. Un vieux papy-boomer de 83 ans a trop entendu ces derniers temps. Il réagit sur les huit points qui suivent.
1. UN TEMPS DE TRAVAIL EN CHUTE LIBRE
Deux chiffres de l’Insee sont accablants dans leur brutalité. En 1975, en France, la durée moyenne annuelle du travail atteignait 1 957 heures. En 2024, elle chute à 1 592 heures. Cela représente une perte annuelle moyenne de 365 heures. Cette diminution est responsable d’une perte brutale de 18,65 % du temps de travail. Ces derniers temps, cette situation est encore aggravée par un goût immodéré pour l’absentéisme. Rajoutez donc chaque année 23 % (=18,65/(100,00-18,65) d’augmentation aux cotisations actuelles et notre système de retraite reprend immédiatement vie.
Or, nos babies-glandeurs geignent sur leur sort et l’insuffisance de leurs rémunérations. Ils n’ont toujours pas compris que leurs augmentations sont entièrement passées dans les dividendes des 35 heures. Leurs employeurs leur ont maintenu peu ou prou leur pouvoir d’achat pour un temps de travail toujours moindre. Et oui, la civilisation des loisirs a inévitablement un coût. De plus, les promesses des 35 heures ont un coût inévitablement. Ce coût impacte obligatoirement les retraites. Les pensions sont basées sur des cotisations, qui reposent elles-mêmes sur les salaires. La diminution du temps de travail des babies-glandeurs est extrême. Elle prive ainsi indûment nos retraites actuelles de ressources qui auraient dû être les leurs.
On peut continuer à mettre un couvercle sur la marmite, les faits finiront par soulever la fonte. L’équation est simple : flux migratoires élevés + concentrations territoriales + économie parallèle + État tétanisé = montée des violences. Ce qui suit n’est ni un slogan ni une posture : des données, puis une lecture opérationnelle.
1) Les faits sont têtus
Niveaux d’immigration élevés, durablement. La France a délivré 323 260 premiers titres de séjour en 2023 (record) ; tendance encore en légère hausse en 2024 selon les séries officielles publiées fin juin 2025. Le Monde.fr Assemblée Nationale
Poids démographique. En 2023, les immigrés = ~10,6–10,7 % de la population ; les étrangers = ~8 % (catégorie différente : « étrangers » ≠ « immigrés naturalisés »). Insee+1
Sur-représentation des étrangers parmi les mis en cause (police/gendarmerie) pour plusieurs infractions :
Homicides : 17–18 %,
Cambriolages de logements : ~38–41 %,
Vols violents sans arme : ~30–35 %,
Violences sexuelles : ~13 %,
Coups et blessures : ~17–20 %. Ces ratios, issus du SSMSI (statistique publique) et repris dans les réponses parlementaires, dépassent nettement leur part dans la population (≈8 %). Sénat Assemblée Nationale Ministère de l’Intérieur
Transports franciliens : forte concentration des faits et sur-représentation des étrangers parmi les mis en cause(notamment pour les vols sans violence). Assemblée Nationale CRSILes Surligneurs
Violences urbaines 2023 : l’explosion de fin juin/début juillet a dopé les destructions/dégradations (+140 % sur une semaine vs 2022) et multiplié par 3 certains cambriolages de locaux commerciaux durant la période ; phénomène surtout concentré dans les grandes agglomérations. BNSP Ministère de l’Intérieur+1
Nota méthodo : « mis en cause » ≠ « condamné » ; « étranger » ≠ « immigré » (beaucoup d’immigrés sont français). Mais, à effectifs constants, l’écart d’ordre de grandeur reste massif.
2) Lecture opérationnelle (terrain)
Densification et enclaves. Des communes/secteurs très spécifiques « portent » la hausse de certaines infractions : zones denses, nœuds de transport, quartiers à économie parallèle. C’est là que la friction sociale se matérialise d’abord. Ministère de l’Intérieur
Économie criminelle = aimant. Les marchés de stupéfiants (flux, cash, armes) offrent une ascension sociale alternative à des jeunes surexposés (âge, sexe, précarité). Les « tournants » logistiques (frontières, tourisme, hubs) concentrent aussi les mis en cause. Intérieur Gouvernemental Mobile
Capacités étatiques sous tension.Surpopulation carcérale chronique et allongement des files d’attente judiciaires sapent la crédibilité de la sanction. La Justice recrute
Autocensure et délégitimation.Méfiance record envers les institutions : pays fragmenté, débat cadenassé, sous-signalement dans l’espace public… jusqu’à la déflagration. Sciences Po OpinionWay
3) De l’émeute au conflit intra-national : le chemin critique
Hypothèse d’école (mais plausible) : une étincelle (faits divers à forte charge symbolique) surgit dans un contexte de fragilité politico-sociale ; des réseaux opportunistes exploitent les cibles molles (transports, commerces, écoles, services municipaux). Les répliques se propagent par mimesis (réseaux sociaux) et par logistique criminelle existante (véhicules, armes blanches, engins incendiaires, cash). La littérature stratégique récente insiste sur la vulnérabilité des grandes villes où des micro-groupes peuvent produire un effet macro par perturbation systémique (énergie, mobilité, approvisionnement). C’est le cœur de la thèse Betz sur le retour de la guerre civile comme forme de conflit prioritaire en Occident. Military Strategy Magazine+1
Indicateurs d’alerte précoce (Early Warning) :
Pics coordonnés de destructions/dégradations multi-sites ; 2) agressions ciblées contre bus, écoles, mairies ; 3) pression sur les dépôts/logistique urbaine ; 4) irruptions de mineurs en première ligne ; 5) saturation judiciaire/carcérale (incapacité d’absorber l’onde de choc) ; 6) récits antagonistes irréconciliables dans l’espace numérique (tribalisation accélérée).
4) Ce qu’on refuse de voir
La corrélation immigration-insécuritéexiste dans les chiffres pour plusieurs familles d’infractions (surtout atteintes aux biens et une partie des violences), via la sur-représentation d’étrangers parmi les mis en cause là où ils pèsent 8 % de la population. Dire l’inverse est factuellement faux. Sénat Assemblée Nationale Ministère de l’Intérieur Insee
Le déni politique-médiatique empêche de traiter les concentrations (territoires, réseaux, profils) : on moraliseau lieu de prioriser et frapper. La Justice recrute
5) Pour éviter l’embrasement (pistes brèves, réalistes)
Transparence totale SSMSI au niveau infra-communal (open data lisible par tous) + tableau de bord public mensuel. Intérieur Gouvernemental Mobile
Doctrine “points durs / nœuds” : frapper les 400–800 communes/secteurs qui concentrent l’essentiel des faits (équipes mixtes PJ–Rens–Douanes, cycles courts/longs). Ministère de l’Intérieur
Chaîne pénale fluidifiée sur ces secteurs (audiences 48–72 h, peines exécutées, transferts inter-régionaux pour éviter l’effet “porte tournante”). La Justice recrute
Éloignement des délinquants étrangers priorisé par gravité/récidive, avec diplomatie du retour et contingents de laissez-passer. (S’appuie sur la loi du 26 janvier 2024 et ses circulaires d’application.) Légifrance
Préemption des émeutes : plan “jours 0–10” inter-ministériel, stocks anti-incendiaires, protection des écoles/mairies, coupures fines anti-mimétiques (plateformes). Ministère de la justice
Contre-récit : parler clair au pays (les chiffres ci-dessus) et fixer des lignes rouges. L’ambiguïté est un multiplicateur d’ennemis.
Conclusion
Oui, l’immigration de masse et l’insécurité sont liées en France — pas partout, pas pour tout, mais assez pour faire basculer l’ordre public lorsque d’autres facteurs s’alignent. Oui, si l’on prolonge les trajectoires actuelles, l’hypothèse d’un conflit intra-national n’est plus de la science-fiction : c’est un risque qu’il faut gérer comme tel, dès maintenant. Le pire n’est pas certain ; il est préparé. À nous de le déjouer.
Ne rien faire, c’est subir. Subir, c’est mourir. Régis Ollivier
Ctte analyse a été réalisée avec Koïs, mon assistant IA