Politique

Les Fulgurances du Colonel – Santé ciblée, fiscalité punitive, respect aux abonnés absents.

Régis Ollivier – Le 17 avril 2025

Illustration lecolonel.net

Ils veulent rembourser les soins en fonction des revenus. Traduction : “Tu as travaillé dur, donc tu paieras plus que celui qui n’a rien foutu.” Ils veulent supprimer la niche fiscale des 10 % accordée aux retraités. Traduction : “Merci pour votre vie de labeur, on va vous ponctionner jusqu’à l’os avant de vous proposer l’euthanasie comme solution de confort.” Ils veulent euthanasier les corps après avoir euthanasié les droits. Et pendant ce temps, ils appellent ça “justice sociale”. C’est pas de la solidarité. C’est du pillage organisé.

Réseaux sociaux

LinkedIn : D’une plateforme professionnelle à un cirque numérique

Régis Ollivier – Le 15 avril 2025 –

J’ai longtemps cru que LinkedIn était un réseau professionnel. Il l’était au demeurant. Un lieu d’échange, de réflexion, de transmission. Un espace où la compétence avait encore droit de cité. Mais ces derniers temps, je dois bien l’avouer : je ne m’y reconnais plus. Est-ce la faute à ChatGPT, omniprésent dans les posts ? Chaque jour, je vois défiler des success stories déguisées en échecs glorieux. Des divorces transformés en tremplins de leadership. Des burn-out vendus comme des révélations spirituelles. Des posts calibrés, émotionnellement marketés, agrémentés de photos en noir et blanc, avec juste ce qu’il faut de pathos pour devenir viraux. Bienvenue dans l’ère du storytelling sous stéroïdes. Ici, on ne tombe plus, on “rebondit”. On ne vit plus, on “performe”. On se congratule. On se bise. Et plus si affinités. On s’écharpe et on s’étrille. On se dénonce… LinkedIn n’est plus un réseau, c’est une scène. Et chaque utilisateur, un acteur en quête d’applaudissements. Je n’ai pas envie de jouer à ce jeu-là. Je n’ai pas besoin d’inventer un échec spectaculaire pour prouver que j’existe. Je n’ai pas besoin de scénariser ma vie pour récolter des likes. Je suis un homme simple, avec un parcours hors normes, oui — mais vécu avec discrétion, engagement et fidélité à mes valeurs. Et cela, je le partage à ma manière, loin du cirque numérique. Alors je prends du recul. Pas pour fuir. Pour respirer. Et pour continuer à écrire, ailleurs, autrement. Avec rigueur. Et bonne humeur. Comme toujours. Je rentre d’ailleurs d’un séjour réparateur d’une semaine à Deauville, qui reste encore à ce jour le seul endroit où je ne râle jamais.

Et vous, êtes-vous utilisateur de la plateforme LinkedIn ? Qu’en pensez-vous ?

Le Colonel vous salue bien

Politique

Les Fulgurances du Colonel — Épisode du jour : “La France n’a pas besoin d’un gestionnaire, mais d’un démolisseur”

Régis Ollivier – Le 23 mars 2025

Capture d’écran

Soyons clairs : il y a des moments dans l’Histoire où un pays ne peut plus se contenter d’un petit chef d’atelier qui arrange les boulons et repeint les murs. Ce qu’il lui faut, c’est un démolisseur. Quelqu’un qui ne passe pas son temps à arrondir les angles, mais qui renverse la table, jette la vaisselle par la fenêtre et déclare : « On repart de zéro. »

L’Amérique a eu Trump, brut de décoffrage, sans vernis ni faux-semblants. Vulgaire ? Peut-être. Incontrôlable ? Souvent. Mais il avait ce que beaucoup n’ont plus : le courage de déplaire, de bousculer, de faire le ménage à coups de pied dans la porte.

La France, elle, continue de s’enliser dans des palabres stériles, de vouloir dégraisser le mammouth à la petite cuillère, de jongler avec des rustines sur un pneu crevé. Ce qu’il lui faut, c’est un président qui ne s’embarrasse pas du qu’en-dira-t-on. Un homme capable de vider le marigot, d’assécher la mare aux crocodiles, et d’envoyer paître les carriéristes de la politique à papa.

Un homme qui ne confond pas autorité avec politesse de salon. Un chef qui ne consulte pas des panels d’experts avant de décider qu’il est temps de faire tomber la maison pour reconstruire quelque chose de sain. En bref : un nettoyeur d’écuries d’Augias, pas un cireur de bottes.

Je vous laisse deviner pourquoi ce profil-là me parle.

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Fiscalité

François Bayrou : Travailler plus pour sauver la France ? Pourquoi le diagnostic est juste mais incomplet

Régis Ollivier – Le 16 mars 2025

 

François Bayrou, fidèle à son style mordant, rejette la solution de l’augmentation des impôts et en appelle à un sursaut du travail pour remettre la France sur les rails. Une position lucide, mais qui ne suffira pas sans un changement de cap en profondeur. Le travail ne peut être le seul levier, si l’État, lui, continue comme avant… Décryptage.

 

Illustration générée par IA

 

François Bayrou a le sens de la formule. Interrogé sur l’équilibre budgétaire et le financement des priorités gouvernementales, il balaye d’un revers de main la sempiternelle solution brandie par certains : augmenter les impôts. Et il le fait avec un humour piquant : « Si les impôts permettaient d’être prospères et heureux, la France serait le pays le plus heureux du monde. » Voilà un tacle bien senti. Mais au-delà de la pirouette, la réflexion mérite qu’on s’y arrête. Et surtout, qu’on la pousse jusqu’au bout.

Une évidence qui dérange : la France est championne des impôts

Bayrou a raison sur le constat : la France est l’un des pays les plus fiscalisés du monde. Prélèvements obligatoires autour de 45% du PIB, taxes en tous genres, charges pesant sur le travail et l’entreprise… Chaque nouvelle ponction finit par produire l’effet inverse de celui recherché : elle freine la création de richesse, pousse les entrepreneurs à délocaliser, décourage l’initiative.

L’époque où l’on pouvait combler les déficits publics en augmentant la pression fiscale est révolue. L’impôt n’est plus une variable d’ajustement, mais un facteur d’asphyxie.

Bayrou a donc raison de rejeter cette solution de facilité. Mais que propose-t-il en alternative ? Travailler plus.

Le levier du travail : salutaire, mais pas suffisant

Là encore, difficile de lui donner tort. Produire davantage pour financer nos priorités relève du bon sens. Oui, le vrai nerf de la guerre, c’est la création de valeur.

Seulement voilà : rallonger le temps de travail, repousser l’âge de départ à la retraite ou densifier l’année de travail ne suffira pas à relancer la machine si l’environnement général n’évolue pas.

D’abord, parce que les Français ont le sentiment de beaucoup donner… sans jamais récolter les fruits de leurs efforts. Pouvoir d’achat sous pression, services publics dégradés, perte de confiance. Leur demander un énième effort, sans contrepartie claire, c’est risquer le rejet pur et simple.

Ensuite, parce que le simple allongement du temps de travail n’est pas la panacée. Les pays les plus prospères ne sont pas forcément ceux où l’on travaille le plus d’heures, mais ceux qui misent sur l’innovation, la montée en gamme, la productivité réelle.

Enfin, parce que le rapport au travail a évolué. Qu’on le veuille ou non, les nouvelles générations aspirent à un équilibre vie pro/vie perso, à plus de sens, à moins de rigidité.

Ce que Bayrou ne dit pas (mais qu’il faudrait faire)

Pour que son discours soit crédible, il doit s’accompagner d’un changement profond. Voici quelques pistes concrètes, incontournables à mes yeux :

1) Réduire les gaspillages publics.
Avant de demander aux Français de travailler plus, il faut que l’État montre l’exemple. Audit indépendant et transparent des finances publiques, suppression des doublons administratifs, réduction du train de vie. Il y a urgence à démontrer que chaque euro prélevé est utile.

2) Simplifier le carcan fiscal et administratif.
Les entrepreneurs, artisans, PME croulent sous la paperasse et l’instabilité réglementaire. Offrons-leur 10 ans de stabilité fiscale garantie, supprimons les formulaires inutiles, unifions les guichets. Créer de la richesse doit redevenir une aventure accessible.

3) Valoriser l’effort, le mérite, la compétence.
Travailler plus, soit. Mais à condition que cela paie. Supprimons les trappes à inactivité, revalorisons le travail plutôt que l’assistanat, sortons des progressions automatiques sans mérite.

4) Miser sur l’investissement productif, pas sur la consommation subventionnée.
Moins de niches inutiles, plus d’aides ciblées aux entreprises qui investissent, relocalisent, innovent.

5) Faire du choc éducatif et de la formation continue une priorité nationale.
Si l’on veut travailler plus et mieux, encore faut-il avoir les compétences pour. L’adaptation permanente doit devenir la norme.

Travailler plus ? Oui, mais pas à sens unique

Le diagnostic de François Bayrou est juste. Mais s’il veut convaincre, il doit aussi dire à l’État, à ses administrations et à ses élites qu’eux aussi doivent « travailler mieux » : dépenser moins, décider plus vite, laisser respirer l’économie.

Alors oui, il est temps de remettre la question du travail au centre. Mais à condition de ne pas refaire le coup du “faites des efforts, nous, on continue comme avant”.

Régis Ollivier
https://lecolonel.net

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Diplomatie

Newsletter « Les Fulgurances du Colonel » – On ne lâche rien face à l’Algérie

Régis Ollivier – Le 16 mars 2025

 

Crise diplomatique avec l’Algérie – Bruno Retailleau tiendra-t-il face à la « frilosité » de Macron ?

Chers lecteurs,

La France toujours le cul entre deux chaises. Au cœur d’un bras de fer diplomatique avec l’Algérie, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, droit dans ses bottes, est prêt quant à lui à claquer la porte du gouvernement si l’Élysée lui demande de céder. Un signal rare de ténacité dans un exécutif où l’indécision est trop souvent la norme. Ou là-aussi de la gesticulation.

Retailleau face à un gouvernement hésitant

Le JDD l’a révélé ce samedi 15 mars 2025 : Retailleau est déterminé à expulser des ressortissants algériens jugés dangereux, malgré la réticence d’Alger à les reprendre.

« Le ministre de l’Intérieur a laissé entendre qu’il serait prêt à démissionner si le gouvernement lui demandait de céder sur la crise diplomatique avec l’Algérie. » (JDD, 15/03/2025)

Macron, lui, tortille toujours du séant. Son habitude de vouloir ménager la chèvre et le chou est en train de provoquer une fracture au sein même de son gouvernement.

L’Algérie, ce partenaire qui ne joue pas franc jeu

La crise diplomatique actuelle ne sort pas de nulle part. En 2024, Macron a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, une décision qui a mis l’Algérie dans une colère froide. Depuis, les tensions ne cessent de s’accumuler :

•    Rétorsions économiques

•    Blocage de la coopération sécuritaire

•    Incarcération de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, depuis novembre 2024

Mais la France doit-elle plier à chaque soubresaut du régime algérien ? Quand on regarde l’histoire récente, il est évident qu’Alger a toujours su jouer sur la culpabilité post-coloniale française pour obtenir des concessions.

On ne lâche rien !

Retailleau ici a raison : la France ne peut pas se permettre une nouvelle reculade. Si le gouvernement fait marche arrière, il enverra un message désastreux sur notre souveraineté et notre sécurité intérieure. Macron doit choisir son camp : la fermeté ou l’humiliation.

Le temps de la soumission doit cesser. La guerre des chefs et des égos également. Les accords de 1968 avec l’Algérie doivent être revus si ce pays refuse d’assumer ses responsabilités en matière de sécurité. La France doit cesser d’être l’éternelle dinde de la farce.

Le mot de la fin

Retailleau restera-t-il fidèle à ses engagements ou finira-t-il par plier sous la pression de Matignon et de l’Élysée ? Une chose est sûre : les Français observent. Et ils n’oublieront pas.

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Régis Ollivier

(Le Colonel)

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