Justice

Droit d’asile : quand la France abdique devant la Cour Nationale du Droit d’Asile (CDNA)

Régis Ollivier – Le 20 juillet 2025

Illustration lecolonel.net

La CNDA a tranché : les Palestiniens de Gaza peuvent obtenir automatiquement le statut de réfugié. Une décision juridico- politique aux conséquences explosives, prise sans débat démocratique. La souveraineté migratoire de la France est désormais hors contrôle.

Il est des décisions juridiques qui, sous couvert de bons sentiments, déclenchent des tsunamis invisibles. Celle rendue par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) le 11 juillet 2025 en fait partie.

Dans un silence assourdissant, cette juridiction administrative a établi que les Palestiniens de la bande de Gaza peuvent désormais bénéficier automatiquement du statut de réfugié en France, au motif que l’aide de l’UNRWA n’est plus considérée comme effective.

Cette décision est une bombe à retardement. Une hérésie juridique, une fuite en avant politique, et une capitulation migratoire.

1. Le droit d’asile vidé de son sens

Le droit d’asile a été conçu pour protéger individuellement une personne menacée de
persécutions politiques, religieuses ou ethniques. Ce que vient de faire la CNDA, c’est transformer un statut individuel en droit collectif d’installation, pour une population entière, sans vérification au cas par cas. Demain, tout Gazaoui qui foule le sol français pourra se voir attribuer le statut de réfugié, sans autre justificatif que son origine géographique.

2. Un effet d’appel massif et incontrôlable

Il y a 2 millions d’habitants à Gaza. Et la mécanique est bien connue : une fois une jurisprudence établie, elle sert de référence automatique pour tous les cas similaires. Des milliers de dossiers vont affluer, traités selon cette logique administrative qui prime sur la souveraineté nationale.

3. Quand la justice administrative décide à la place du peuple

La CNDA n’est pas un tribunal populaire. Elle n’est pas élue. Elle ne rend aucun compte aux Français. Et pourtant, ses décisions s’imposent à l’Etat. Aucune autorité politique ne peut les annuler. Seul un recours en cassation — hautement technique — est possible, et encore. En clair, la France doit appliquer une décision qui engage son avenir migratoire, sans débat public, sans vote parlementaire, sans possibilité de refus.

4. Vers une perte totale de contrôle migratoire

Ce précédent est grave, dangereux et irréversible. Il crée un droit d’installation automatique pour une population étrangère. Il court-circuite la politique étrangère de la France, qui se voit imposer des conséquences migratoires d’un conflit extérieur. Il alimente la désintégration de notre souveraineté, remplacée par une technostructure idéologique et militante.

5. Un jour, il faudra rendre des comptes

Cette décision n’est pas un acte de justice. C’est un acte politique, pris en douce, par une institution déconnectée du réel. Les Français paieront les conséquences. Le pays n’a ni les moyens d’accueil, ni la volonté populaire, ni l’unité culturelle pour absorber un tel choc. Et pendant ce temps, les responsables politiques… se taisent.

Conclusion du Colonel :

On croyait avoir perdu le contrôle de nos frontières. Nous découvrons que nous avons aussi perdu le contrôle de nos lois. La CNDA décide. La France subit. Il est temps de reprendre le manche.

Le Colonel vous salue bien.