Retraités

Le mépris des retraités, ou l’indécence d’une classe hors sol

Par Régis Ollivier – Le 21 janvier 2025

 

 

Après les propos de Patrick Martin, président du MEDEF, qui suggérait de supprimer l’abattement fiscal de 10 % accordé aux retraités, voilà que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, lui emboite pas et s’illustre à son tour en évoquant une nouvelle taxe, ciblant cette fois les « retraités aisés ». Mais qu’entend-on par « aisés » ? Selon elle, il s’agit de ceux dont les pensions mensuelles dépassent les 2 000 ou 2 500 euros. Cette vision, aussi déconnectée qu’insultante, révèle un mépris inquiétant pour une génération qui, non contente d’avoir travaillé toute sa vie, continue d’assumer un rôle vital dans notre société.

Un mépris insupportable pour les retraités et leurs familles :

Ces élites, manifestement hors sol, sont incapables de voir plus loin que le bout de leur nez. Elles méprisent le peuple et ferment les yeux sur une réalité essentielle : les retraités ne vivent pas uniquement pour eux-mêmes. Ils soutiennent régulièrement, et parfois même de manière cruciale, leurs enfants et petits-enfants. C’est mon cas, comme celui de tant d’autres grands-parents. Nous sommes nombreux à aider financièrement nos familles, à combler les failles d’un système qui laisse les plus jeunes dans l’insécurité économique.

Et que se passerait-il si cette taxe outrancière venait à être appliquée ? Elle viendrait assécher ces soutiens, souvent contraints et forcés, mais indispensables pour éviter le pire à une génération qui lutte déjà contre la hausse du coût de la vie, les loyers exorbitants, et l’incertitude professionnelle. Ce ne sont pas des “aides de confort” que nous apportons : ce sont des bouées de sauvetage, et elles disparaîtraient sous le poids d’une fiscalité injuste.

Une mesure qui menace la solidarité intergénérationnelle :

En ciblant les retraités, ces décideurs s’attaquent directement à une chaîne de solidarité essentielle. Car il faut bien le dire : cette solidarité est souvent ce qui permet à nos familles de tenir face aux difficultés croissantes. Mais cela, ils l’ignorent ou feignent de l’ignorer. Ils préfèrent faire des retraités un bouc émissaire facile, plutôt que de s’attaquer aux véritables dysfonctionnements de notre système.

Ces discours, en plus d’être insultants, traduisent une incapacité flagrante à comprendre le rôle des retraités dans la société. Nous ne sommes pas des « portefeuilles ambulants », comme ils semblent le croire. Nous sommes des citoyens, des parents, des grands-parents. Nous méritons respect et dignité, pas un traitement fiscal punitif.

Une réponse à la hauteur de leur indécence :

Face à de telles idées, il est difficile de ne pas laisser éclater sa colère. Si l’on poursuit cette logique absurde, pourquoi ne pas aller plus loin et suggérer l’euthanasie des retraités dès leur naissance ? Voilà où mène ce mépris déshumanisant et irresponsable. Bien sûr, cette idée est volontairement provocante, mais elle reflète le sentiment d’exaspération que partagent tant de retraités face à ces attaques injustifiées.

Conclusion :

Il est temps de rappeler à ces élites déconnectées qu’un pays se construit sur la solidarité, le respect et la reconnaissance. Les retraités ne sont pas un fardeau : ils sont un pilier de la société. Et plutôt que de les accabler encore davantage, nos décideurs feraient mieux de descendre de leur piédestal pour s’atteler à des réformes justes et efficaces. Mais pour cela, il leur faudrait déjà comprendre une réalité qu’ils semblent avoir oubliée : le peuple n’est pas une variable d’ajustement fiscal.

Note : Ce texte reflète un sentiment d’indignation face à une situation préoccupante. Il est à la fois une réponse et un appel à la réflexion. À partager, pour que cesse ce mépris.

#Retraités #Solidarité #Société

Sur un texte original de l’auteur

 

Publié par Regis dans Le doigt d'humeur du Colonel, Société, 0 commentaire