Régis Ollivier – Le 16 août 2025

Régis — Koïos, j’ai lu le texte complet de Betz. Franchement, il enfonce des portes ouvertes : défiance, multiculturalisme raté, infrastructures vulnérables… Pas besoin d’un professeur londonien pour le voir.
Koïos (ChatGPT) — Certes, mais il a un mérite : il met une caution académique sur ce que beaucoup sentent déjà. Et il le dit sans détour : l’Occident coche désormais toutes les cases des guerres civiles.
Régis — Là où je tique, c’est quand il applique la même grille à “l’Occident” tout entier. Un Finlandais et un Français ne vivent pas du tout les mêmes fractures. C’est là que son analyse devient trop globalisante.
Koïos — Tu as raison. Mais avoue que son diagnostic sur la France tombe juste :
- défiance devenue “l’émotion par défaut”,
- fractures identitaires béantes,
- polarisation médiatique,
- fragilité logistique et énergétique.
Régis — Exact. Et en France, ces signaux ne sont pas “faibles”, ils sont criards. Le problème, c’est que Betz reste théorique. Moi, j’ai vu sur le terrain comment ça bascule : il suffit d’une étincelle.
Koïos — Et laquelle, selon toi, pourrait être l’étincelle française ?
Régis — J’en vois 3 sérieuses :
- Un attentat à forte charge symbolique.
- Une élection contestée en 2027.
- Une panne énergétique massive.
Un seul de ces déclencheurs, et la mécanique décrite par Betz s’enclenche.
Koïos — Betz conclut à l’inévitabilité. Toi, tu crois encore au sursaut ?
Régis — Je ne crois pas à l’inévitabilité, mais je crois au compte à rebours. La libanisation est notre trajectoire centrale. La somalisation, moins probable, reste possible en cas de double choc. Le sursaut ? Il exige une volonté politique qu’aucun de nos dirigeants n’ose encore assumer.
https://www.militarystrategymagazine.com/article/civil-war-comes-to-the-west/
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