Défense

Tribune – Deux milliards d’euros pour l’Ukraine : et les Français, dans tout cela ?

Par Régis Ollivier
Candidat putatif à l’élection présidentielle de 2027
Le 27 mars 2025

Tribune de Régis Ollivier
Le 27 mars 2027

Chaque soir, je partage avec mon épouse un moment simple et paisible : un dîner en tête-à-tête, dans notre cuisine, accompagné du journal télévisé diffusé sur une tablette. Nous suivons l’actualité, avec ses drames, ses colères et ses soubresauts.

Et ce soir-là, l’annonce est tombée :

« Guerre en Ukraine : la France accorde 2 milliards d’euros supplémentaires en soutien immédiat à l’Ukraine. »

Un chiffre. Froid. Brutal. Quasi irréel.

Deux milliards d’euros.
Immédiatement débloqués.
Sans débat. Sans vote. Sans explication.

Pendant ce temps, en France, on envisage de supprimer les 10 % d’abattement fiscal dont bénéficient les retraités. Ceux-là mêmes qui ont cotisé toute leur vie, et à qui l’on demande aujourd’hui de consentir encore un effort, comme si l’effort ne leur appartenait pas déjà depuis des décennies.

Je ne suis pas de ceux qui refusent l’aide internationale. J’ai trop vu le monde et ses détresses pour ignorer l’importance de la solidarité entre nations. Mais cette solidarité ne peut s’exercer au mépris des réalités nationales, au détriment de ceux que l’on n’écoute plus, que l’on ne respecte plus, et que l’on presse toujours davantage.

Ce geste, décidé dans la précipitation, illustre une méthode de gouvernance devenue insupportable : celle du fait accompli, de l’unilatéral, de l’aveuglement technocratique.

On décrète, on dépense, on engage, sans jamais consulter ni expliquer. Et surtout, sans jamais regarder les Français dans les yeux.

Ce n’est pas ainsi que l’on gouverne une nation. Ce n’est pas ainsi que l’on mérite la confiance d’un peuple. Ce n’est pas ainsi que l’on prépare l’avenir.

En 2027, il faudra choisir entre la continuité de cette gouvernance verticale et sourde, et le retour à une République du respect, du bon sens et de la responsabilité.

Je serai de ceux qui proposeront ce retour.

Société

Les Fulgurances du Colonel – On ne veut plus des retraités, mais on n’ose pas encore l’écrire noir sur blanc

Régis Ollivier – Le 26 mars 2025

Abattement fiscal de 10 % pour les retraités : encore dans le viseur. Le débat revient. Ou plutôt : le procès reprend. Cette fois, c’est le #MEDEF qui mène la charge, bientôt suivi par la #CFDT. Objectif ? Supprimer cet avantage fiscal jugé indécent pour les retraités. Traduction ? Les retraités coûtent trop cher. Ils ne produisent plus, donc ils dérangent. Et certains, sans le dire franchement, laissent entendre qu’ils seraient… de trop. J’exagère ? À peine. Quand on en vient à parler d’euthanasie pour des raisons économiques, il ne manque plus qu’un décret pour généraliser le concept. Alors, soyons efficaces : supprimons-les à la naissance ! Ironique ? Évidemment. Mais tristement révélateur d’un mépris rampant. Le respect de ceux qui ont contribué toute leur vie mérite mieux que ce mépris cynique.

Vous appréciez Les Fulgurances du Colonel ? Ne gardez pas ça pour vous. Partagez, commentez, et invitez vos proches à s’abonner pour prendre un bol d’air frais… et décaper les idées reçues. La tempête, c’est mieux à plusieurs.

Et bien sûr, vous retrouverez tous mes textes « en version non lissée » sur le blog lecolonel.net

#Société #Retraite #Indécence #ProvocationLucide

Géopolitique

Trump ou Poutine : l’expansionnisme à géométrie variable

Régis Ollivier – Le 25 mars 2025

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

La volonté expansionniste de Trump est-elle plus acceptable que la volonté expansionniste de Poutine ?

Cette question dérange. Parce qu’elle renvoie dos à dos deux visions du monde que l’on voudrait opposer, alors qu’elles ont bien plus en commun qu’on ne l’admet.

Dans une récente déclaration rapportée par Les Échos, le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, annonce des élections anticipées, affirmant que le pays fait face à « la crise la plus importante de son existence ». En cause : des menaces directes proférées par Donald Trump à l’encontre du Canada. Rien que ça.

L’ancien président américain, de retour sur la scène politique, semble décidé à imposer sa vision d’un monde où la puissance américaine ne se discute pas. Le Canada, pourtant allié historique, se retrouve soudainement dans la ligne de mire. Comme un rappel brutal que dans le monde de Trump, les amis d’hier peuvent devenir les vassaux de demain.

Cette posture agressive, expansionniste, dominatrice, n’est pas sans rappeler celle de Vladimir Poutine. Pourtant, les réactions sont très différentes.

Quand Poutine agit, l’Occident crie à la barbarie. Quand Trump menace, l’Occident regarde ailleurs – ou s’accommode, au nom d’une alliance atlantique devenue un dogme plus qu’un outil.

Le deux poids deux mesures est flagrant.

Oui, la Russie avance ses pions. Mais les États-Unis aussi. L’un par les armes, l’autre par la pression diplomatique, militaire, économique et technologique. L’un comme l’autre défendent une vision du monde qui leur est propre, avec cette même volonté : soumettre, étendre, contrôler.

Alors, posons la question franchement : l’expansionnisme américain serait-il plus moral que celui de la Russie ? Ou n’est-ce qu’une affaire d’image soigneusement entretenue par nos chancelleries et nos médias ?

La vraie question, peut-être, est celle de notre propre autonomie stratégique. Devons-nous continuer à choisir entre deux empires… ou oser enfin nous affranchir de leur emprise ?

#EtatsUnis #Russie #Canada #Expansionnisme