Géopolitique

Exit Biden, Welcome Trumsk : un sévère avertissement dans l’antichambre de la tempête

Par Régis Ollivier – Le 19 janvier 2025

Illustration chatgpt

Le rideau est tombé. Joe Biden a livré son ultime discours, un testament politique empreint de gravité, presque crépusculaire. Une allocution qui, sous des dehors de bilan apaisé, ressemble davantage à une lettre d’adieu, adressée non pas aux citoyens, mais à une démocratie américaine qu’il semble déjà condamner. Le vieux président a passé le flambeau – ou plutôt l’a laissé vaciller dans une tempête qu’il anticipe, sans pouvoir l’empêcher.

Mais que retenir de cet adieu ? Une mise en garde. Sombre, très sombre. « Aujourd’hui, une oligarchie prend forme en Amérique », a-t-il averti, dénonçant la concentration du pouvoir entre les mains d’une poignée d’ultrariches et le danger qu’incarne ce qu’il nomme le « tech industrial complex ». Une menace existentielle, selon lui, pour la démocratie américaine et, par ricochet, pour l’équilibre mondial.

Il y a quelque chose de tragique dans cet aveu. Joe Biden, en quatre ans de mandat, a gouverné en spectateur plus qu’en acteur des transformations qu’il condamne aujourd’hui. Derrière les mots, un sentiment d’impuissance. Mais était-il réellement puissant ? Alors, que restera-t-il de ses années à la Maison-Blanche ? Une économie qui, certes, a tenu bon malgré les crises, mais aussi des plaies béantes qu’il n’a su refermer. En réalité, Biden nous prévient : « Après moi, le déluge ».

L’ombre de Trumsk : un binôme inquiétant

Dans ce contexte, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, soutenu par Elon Musk, sonne comme un coup de tonnerre. Trump, le tribun populiste, et Musk, l’homme qui rêve de coloniser Mars tout en remodelant la Terre à sa guise. Ce duo, que je surnommerai « Trumsk », symbolise l’alliance de deux forces redoutables : le populisme politique et l’hypercapitalisme technologique. Une combinaison explosive pour une démocratie déjà fragilisée.

Biden a raison de dénoncer la « dark money », cet argent opaque qui alimente les campagnes électorales et pervertit le système. Quand Elon Musk investit 250 millions de dollars pour influencer le Congrès, peut-on encore parler d’un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ? Le pouvoir se concentre. Les contre-pouvoirs s’effacent. L’Amérique glisse vers une oligarchie. Et avec elle, le reste du monde.

Une prémonition en orbite : l’explosion d’une fusée

Laissez-moi digresser. Lors de l’explosion récente d’une fusée d’Elon Musk, un symbole s’est imposé dans mon esprit. Cette explosion en vol, ce projet qui visait les étoiles mais s’est brisé en mille morceaux, m’a frappé de plein fouet, comme une prémonition. Une mise en garde contre la course effrénée de ces milliardaires qui pensent pouvoir tout contrôler, tout conquérir, mais qui, dans leur arrogance, ignorent les limites du réel.

Ce n’est pas seulement une fusée qui a explosé. C’est l’image d’un progrès devenu fou, déconnecté des besoins humains et des équilibres planétaires. Une métaphore, peut-être, de l’avenir qui nous attend si nous continuons à laisser ces figures omnipotentes redessiner notre monde à leur image.

Dans la tempête, une question : et maintenant ?

Biden conclut en appelant les Américains à « protéger la flamme ». Mais quelle flamme ? Celle d’une démocratie vacillante ou celle d’un empire qui s’effondre sous le poids de ses propres contradictions ? Le constat est sombre, mais l’inquiétude ne suffit pas. Il faudra agir.

Pourtant, face à « Trumsk » et à ce que ce binôme représente, que peut faire le citoyen lambda ? La question reste ouverte. Mais elle mérite d’être posée, ici, sur La Brise et la Tempête. Car si le monde est une mer agitée, il revient à chacun de tenir la barre. Et dans cette navigation incertaine, une chose est sûre : il n’y a pas de pilote automatique.

Sur un texte original de l’auteur – Mention IA

#Etats-Unis #DonaldTrump #JoeBiden #ElonMusk

Géopolitique

Trump et Musk : le duo improbable qui fait trembler le monde

Par Régis Ollivier, “La Brise et la Tempête” – Le 10 janvier 2025

Illustration ChatGPT pour lecolonel.net

Trump et Musk. Deux noms qui, à eux seuls, suscitent autant d’admiration que de crainte. Ils n’ont rien de la carpe et du lapin, encore moins de Laurel et Hardy, bien que leurs excentricités respectives puissent prêter à sourire. Mais ne nous y trompons pas : derrière leurs actes et leurs déclarations se cachent des ambitions bien plus redoutables.

L’un agit par vengeance, l’autre par ambition démesurée. Ensemble, ils pourraient devenir les maîtres d’un monde qu’ils bousculent déjà.

Trump : la revanche personnifiée

Donald Trump, l’ancien président des États-Unis, n’a jamais vraiment quitté la scène. Il reste une figure polarisante, incarnant à lui seul l’esprit de revanche. Ses discours populistes et ses coups d’éclat médiatiques donnent l’impression d’un éléphant dans un magasin de porcelaine : brutaux, impulsifs, mais terriblement efficaces.

Ce qui l’anime ? Une volonté farouche de régler ses comptes. Avec ses adversaires politiques, les médias, et même le système qu’il accuse d’avoir conspiré contre lui. Sa spontanéité n’est pas un hasard : elle est une arme, qui séduit autant qu’elle effraie. Trump est un symbole du chaos, et il en fait un levier de pouvoir.

Musk : l’ambition sans limites

À ses côtés, Elon Musk. Innovateur de génie, visionnaire… et imprévisible. Si Trump est un éléphant, Musk serait plutôt un Faucon Millenium prêt à bondir vers des territoires inconnus. Coloniser Mars, révolutionner les transports, transformer l’intelligence artificielle : Musk voit loin, très loin. Mais son ambition démesurée inquiète, car elle semble détachée des considérations éthiques ou humaines. Ses tweets impulsifs, ses provocations sur les marchés financiers ou ses prises de position politiques montrent qu’il agit souvent comme un joueur, plutôt qu’un stratège.

Un duo explosif

Trump et Musk, c’est le chaos allié à l’innovation. Leur spontanéité fait d’eux des figures redoutées. Trump mobilise des foules par les émotions ; Musk redéfinit les règles du jeu économique et technologique. L’un surfe sur la colère, l’autre sur la fascination. Et si leurs forces convergent, ils pourraient bien surpasser les institutions traditionnelles.

En poussant le trait, ils incarnent une nouvelle forme de pouvoir : celle où les égos, les réseaux et les technologies surpassent les États. Mais leur force est aussi leur faiblesse : leur imprévisibilité. Comme dans le duo Dr. Jekyll et M. Hyde, ce qui séduit peut aussi détruire.

Maîtres du monde ou illusion passagère ?

Reste une question fondamentale : jusqu’où peuvent-ils aller ? S’ils devenaient les “maîtres du monde”, ce serait par leur capacité à s’imposer en dehors des cadres établis, à jouer sur les peurs et les rêves d’un monde désorienté. Mais leur ascension interroge aussi sur nous-mêmes : sommes-nous prêts à confier les clés de l’avenir à des personnalités aussi déconcertantes ?

Le monde tremble, oui. Et à juste titre. Mais derrière les figures spectaculaires que sont Trump et Musk se cache un miroir. Celui d’une époque où le pouvoir ne repose plus sur les institutions, mais sur l’influence, la disruption et une spontanéité parfois terrifiante.

Alors, Dr. Jekyll et M. Hyde, ou Laurel et Hardy. Quelle est votre opinion sur ce sujet ? 

Sur un texte original de l’auteur 

Géopolitique

Ukraine : clap de fin difficile…

19 décembre 2024 – Par Pierre Duriot

La paix en Ukraine n’en finit plus d’être reportée, alors que la bataille est perdue pour Zélinsky et l’OTAN, ce qui n’est plus un secret pour personne. Mais non, la bande à Biden continue de jeter de l’huile sur le feu, tétanisée par la perspective de l’investiture de Trump et de ce qu’il pourrait trouver sur place et en fouillant dans les tiroirs. Alors cette équipe machiavélique et faiseuse de désordre a eu une dernière idée pour pousser Poutine à la faute et le décider à employer l’arme nucléaire, seule option qui permettrait de justifier de l’état de guerre et de rester au pouvoir, et encore.

L’Occident a enfreint les lois tacites de la guerre, qui veulent qu’on ne touche pas aux plus hauts dirigeants, en faisant assassiner le général Igor Kirillov. Car tout le monde a bien compris que l’expédition n’aurait pas été possible pour les services secrets ukrainiens, sans la logistique occidentale. Cette manœuvre désespérée pour déclencher le feu nucléaire de la part de Poutine, est évidemment vouée à l’échec. Il a bien d’autres ressorts pour répliquer, dans le cadre d’un conflit classique. Il peut prendre pour cible, lui aussi, une personnalité occidentale dans une base installée en Ukraine. Il peut aussi prendre directement Zélensky pour cible. Il peut encore rayer de la carte les infrastructures énergétiques, de communication ou de transport, dans toute l’Ukraine, ce qui plongera le pays dans le moyen-âge pour des années et générera un flot de réfugiés difficilement assimilable pour l’Europe.

Avec cet assassinat, l’Occident qui aurait pu espérer une paix équitable avec Poutine, se prive des cartes du dialogue. Zélensky veut des troupes au sol pour garantir la sécurité de son pays après la signature d’un accord de paix, l’OTAN ne les a pas et personne, à part Macron, hélas, n’a envie de se coltiner cette tâche. Il va donc falloir faire confiance à Poutine et en lui tuant ses généraux, c’est mal parti. Tout cela repose sur le fantasme d’un Poutine désireux de…

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

  • Régis Ollivier
  • Lieutenant-colonel (TDM-ER). 43 années de service dont 25 ans au sein de la DGSE. 
  • Géopolitique et Relations Internationales. 
  • Candidat à la présidentielle 2022.
  • Né zèbre. Les zèbres sont des êtres d’exception.