Politique

Les Fulgurances du Colonel — Le bouton du feu nucléaire ce n’est pas un jouet quand même…

Régis Ollivier – Le 24 mars 2025

Illustration chatgpt pour lecolonel.net

On s’extasie beaucoup sur les figures déjantées du monde contemporain. Le génie, paraît-il, frôle toujours la folie. Elon Musk en est l’archétype : des idées brillantes, des coups d’éclat à la chaîne, des projets lunaires, littéralement. On lui passerait presque tout, sous prétexte qu’il est “visionnaire”. Et pourquoi pas le laisser aux commandes d’une nation pendant qu’on y est ? Comme certains le suggèrent parfois. Un Musk « à la française ». Eh bien non. Parce que la fulgurance sans maîtrise, c’est un feu d’artifice sans plan d’évacuation. Une impulsion sans direction. Ce genre d’homme, mettez-le face au « bouton rouge », et c’est la roulette russe version nucléaire. Un pays n’a pas besoin d’un showman ou d’un pyromane capricieux. Il a besoin d’un chef qui connaît le poids des décisions, qui sait que le coup d’éclat n’est rien sans la reconstruction derrière. Un Colonel, justement. Quelqu’un qui a appris à appuyer là où ça fait mal, mais jamais par plaisir. Qui sait que le vrai pouvoir, c’est de savoir quand ne pas appuyer. Parce qu’à force de vouloir des visionnaires qui tirent dans tous les sens, on finit par préférer ceux qui tiennent la maison debout plutôt que ceux qui jouent à la dynamiter. La France n’a pas besoin d’un Docteur Folamour. Elle a besoin d’un homme d’État, un vrai, qui garde le doigt loin du bouton… sauf quand il le faut.

Vous appréciez Les Fulgurances du Colonel ? Ne gardez pas ça pour vous. Partagez, commentez, et invitez vos proches à s’abonner pour prendre un bol d’air frais… et décaper les idées reçues. La tempête, c’est mieux à plusieurs.

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Les Fulgurances du Colonel — Épisode du jour : “La France n’a pas besoin d’un gestionnaire, mais d’un démolisseur”

Régis Ollivier – Le 23 mars 2025

Capture d’écran

Soyons clairs : il y a des moments dans l’Histoire où un pays ne peut plus se contenter d’un petit chef d’atelier qui arrange les boulons et repeint les murs. Ce qu’il lui faut, c’est un démolisseur. Quelqu’un qui ne passe pas son temps à arrondir les angles, mais qui renverse la table, jette la vaisselle par la fenêtre et déclare : « On repart de zéro. »

L’Amérique a eu Trump, brut de décoffrage, sans vernis ni faux-semblants. Vulgaire ? Peut-être. Incontrôlable ? Souvent. Mais il avait ce que beaucoup n’ont plus : le courage de déplaire, de bousculer, de faire le ménage à coups de pied dans la porte.

La France, elle, continue de s’enliser dans des palabres stériles, de vouloir dégraisser le mammouth à la petite cuillère, de jongler avec des rustines sur un pneu crevé. Ce qu’il lui faut, c’est un président qui ne s’embarrasse pas du qu’en-dira-t-on. Un homme capable de vider le marigot, d’assécher la mare aux crocodiles, et d’envoyer paître les carriéristes de la politique à papa.

Un homme qui ne confond pas autorité avec politesse de salon. Un chef qui ne consulte pas des panels d’experts avant de décider qu’il est temps de faire tomber la maison pour reconstruire quelque chose de sain. En bref : un nettoyeur d’écuries d’Augias, pas un cireur de bottes.

Je vous laisse deviner pourquoi ce profil-là me parle.

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Dominique de Villepin se rêve en de Gaulle… Et si on laissait enfin le général dormir en paix ?

Régis Ollivier – Le 21 mars 2025

Décidément, le général de Gaulle est devenu l’argument facile de ceux qui, en panne d’inspiration ou de stature, cherchent désespérément à crédibiliser leur posture politique. On le sort du « placard » à chaque campagne, à chaque discours, à chaque élection. Un soupçon de gaullisme par-ci, une pincée de résistance par-là. On saupoudre, on assaisonne, on arrange à toutes les sauces.

Dernier en date à s’auto-proclamer héritier du général : Dominique de Villepin. Rien que ça ! Qu’un homme aussi raffiné dans l’art oratoire s’égare à rêver tout haut d’être le nouveau de Gaulle prête à sourire, ou à pleurer, c’est selon. Soyons sérieux : il ne suffit pas d’avoir un costume sombre, quelques envolées lyriques et de brandir une France libre en carton-pâte pour incarner la grandeur d’un homme qui, lui, avait su taire ses ambitions personnelles au profit du pays.

Comme l’a si justement souligné un jeune de la génération 1982 dans l’un de mes récents échanges, je cite « il est pour le moins désolant que des figures politiques du XXIᵉ siècle s’accrochent encore au mythe d’un homme disparu depuis plus de cinquante ans. Surtout dans un monde qui file à 1000 km/h, où tout change, où de nouvelles figures devraient émerger pour porter l’étendard national. » Fin de citation

Car que révèle vraiment cette manie maladive de se réclamer du général ? Un vide sidéral. Un aveu d’impuissance. Une incapacité à proposer un projet neuf, audacieux, enraciné dans les réalités d’aujourd’hui. Ce réflexe révèle surtout une France qui n’a, depuis de Gaulle, trouvé personne capable d’incarner avec sincérité, force et abnégation l’âme du pays.

À 72 ans, je le dis avec d’autant plus de lucidité : je pèse toujours mes mots lorsque je fais référence au général. J’ai trop vu son nom galvaudé, récupéré, tordu, utilisé à contre-emploi. Il est temps, grand temps, qu’on le laisse reposer en paix. Le général n’a pas besoin qu’on parle pour lui. Ce qu’il avait à dire, il l’a dit, avec une clarté et une fermeté que bien peu peuvent prétendre égaler.

Le respect dû aux grands hommes passe aussi par le silence.

#DominiqueDeVillepin #GénéralDeGaulle #Politique

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