Justice

Inéligibilité de Marine Le Pen : Tribunal populaire contre autorité judiciaire – la République en équilibre

Régis Ollivier – Le 01 avril 2025

Illustration lecolonel.net

Tribunal populaire contre autorité judiciaire : la République en équilibre

Le 31 mars 2025, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a publié un communiqué aussi rare que solennel. En cause : les réactions virulentes – pour ne pas dire hystériques – suscitées par la décision du tribunal judiciaire de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national.

Le CSM y exprime son inquiétude face aux attaques personnelles visant les magistrats. Il rappelle un principe fondamental : l’indépendance de l’autorité judiciaire est une ligne rouge dans toute démocratie digne de ce nom.

Que certains contestent une décision, c’est le jeu normal des institutions. Que d’autres – politiques, militants ou influenceurs – cherchent à discréditer la justice en soufflant sur les braises d’un ressentiment populaire, c’est une autre affaire. C’est celle du renversement insidieux des fondements de l’État de droit.

Il est aujourd’hui de bon ton de parler de « tribunal du peuple », de justice « confisquée » ou d’élite judiciaire déconnectée. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est que derrière cette rhétorique se profile une tentation bien plus grave : celle de substituer au droit la force, à l’audience le buzz, au verdict la vindicte.

J’écris cela sans illusion. Si le tribunal populaire veut faire la loi, alors il veut aussi faire le pouvoir. Et s’il veut faire le pouvoir, c’est qu’il entend s’en emparer tout court.

La vigilance s’impose. Et la fermeté avec elle.

#ConseilSupérieurDeLaMagistrature #Justice #Politique #MarineLePen #RassemblementNational #2027

Société

Les Fulgurances du Colonel – On ne veut plus des retraités, mais on n’ose pas encore l’écrire noir sur blanc

Régis Ollivier – Le 26 mars 2025

Abattement fiscal de 10 % pour les retraités : encore dans le viseur. Le débat revient. Ou plutôt : le procès reprend. Cette fois, c’est le #MEDEF qui mène la charge, bientôt suivi par la #CFDT. Objectif ? Supprimer cet avantage fiscal jugé indécent pour les retraités. Traduction ? Les retraités coûtent trop cher. Ils ne produisent plus, donc ils dérangent. Et certains, sans le dire franchement, laissent entendre qu’ils seraient… de trop. J’exagère ? À peine. Quand on en vient à parler d’euthanasie pour des raisons économiques, il ne manque plus qu’un décret pour généraliser le concept. Alors, soyons efficaces : supprimons-les à la naissance ! Ironique ? Évidemment. Mais tristement révélateur d’un mépris rampant. Le respect de ceux qui ont contribué toute leur vie mérite mieux que ce mépris cynique.

Vous appréciez Les Fulgurances du Colonel ? Ne gardez pas ça pour vous. Partagez, commentez, et invitez vos proches à s’abonner pour prendre un bol d’air frais… et décaper les idées reçues. La tempête, c’est mieux à plusieurs.

Et bien sûr, vous retrouverez tous mes textes « en version non lissée » sur le blog lecolonel.net

#Société #Retraite #Indécence #ProvocationLucide

Armées

Oubliés sur le trottoir derrière les cercueils : le silence sur les veuves et orphelins de guerre

Régis Ollivier avec Sabrina Verrier Anjouannet – Le 23 mars 2025

Il est des rencontres humaines qui marquent, bien au-delà des mots. Sabrina Verrier Anjouannet fait partie de ces femmes au courage exceptionnel, dont le combat mérite non seulement d’être entendu, mais soutenu et relayé. Notre amitié s’est tissée au fil de nos échanges téléphoniques, empreints de respect et d’une volonté commune : ne jamais laisser dans l’ombre ceux que la République oublie trop souvent. C’est pourquoi, en toute fraternité, je lui ai proposé de publier ici, sur mon blog et sur LinkedIn, son texte puissant, révolté et juste. Elle y dénonce sans détour l’indifférence qui frappe les veuves et orphelins de guerre, ces invisibles pourtant porteurs du sacrifice ultime. Si demain, les Français me confient les rênes du pays en 2027, je prendrai un engagement solennel : donner à Sabrina un poste au sein de mon exécutif, avec carte blanche, pour qu’elle puisse mener ce combat sans entrave ni obstacle, avec les moyens et l’écoute que la République lui doit. Son combat est le mien. Je lui laisse donc la parole. //RO

Oubliés sur le trottoir derrière les cercueils : le silence sur les veuves et orphelins de guerre

Ils sont tombés pour la France, hier sur les champs de bataille, aujourd’hui en opérations extérieures. On leur a parfois rendu les honneurs, drapeaux en berne, Marseillaise, médailles et grades. Pour d’autres, juste des clous entre quatre planches… Mais derrière les cercueils et les discours, que reste-t-il ?

Nous, veuves et orphelins de guerre, disparaissons peu à peu, effacés des mémoires et des engagements.

Autrefois reconnues, nous avons aujourd’hui disparu de la communication de l’ONaCVG <https://www.linkedin.com/company/onacvg/> et du Bleuet de France <https://www.linkedin.com/company/bleuet-de-france/>, censés soutenir les familles des morts pour la patrie. Nous ne sommes plus les invitées, mais bien les évitées. Plus de mentions, plus de soutien visible, plus de voix pour rappeler que derrière chaque soldat tombé, il y a des familles brisées, oubliées.

On nous parle de mémoire et de reconnaissance, mais où sont-elles quand nous devons nous battre pour nos Morts, nos Droits, nos Enfants, pour simplement EXISTER aux yeux de ceux qui prétendent honorer le sacrifice de nos Maris, de nos Pères ?

Nous ne demandons pas la charité, seulement le respect d’une promesse : que les familles des morts pour la France ne soient jamais laissées pour compte.

Aujourd’hui, cette promesse est trahie.

Nous refusons d’être les grandes oubliées de la République.

Nous existons. Nous ne nous tairons plus.

Nous voulons que nos droits soient légiférés !

110 ans d’attente…

Rappelons-nous :

1. La lettre de la veuve du capitaine Julienne (1917)

« Mon mari est mort pour la France, et moi, je meurs de chagrin et de misère. L’État a pris sa vie, mais que fait-il de la mienne et de celle de notre fils ? »

2. Geneviève de Gaulle-Anthonioz

« L’honneur d’un pays ne se mesure pas à ses victoires, mais à la manière dont il traite les siens lorsqu’ils ont tout donné pour lui. »

3. L’oubli des morts pour la France en temps de paix

Comme disait Lyautey : « Un soldat n’est pas un martyr, c’est un serviteur. Mais qui prend soin des siens lorsqu’il tombe ? »

Le combat de veuves pour la dignité de leurs morts :

CC1 Nicolas Verrier – Tombé au Liban en 2009, il faudra 12 ans de lutte à sa veuve et 3 orphelins pour qu’il soit enfin honoré “Mort pour la France” et inhumé avec les honneurs, le 1er novembre 2020. Une vie marquée par l’oubli et l’injustice encore aujourd’huison dossier n’est toujours pas clôturé !

Caporal Benoît Marzais – Tombé en 2004 à Bouaké, Côte d’Ivoire, il laisse derrière lui Sarah et 2 orphelins, fiancée devenue veuve avant d’être épouse. En 2006, elle l’épouse à titre posthume mais subit un drame supplémentaire : lors du rapatriement des corps, il est échangé avec un autre camarade tombé à Bouaké.

En 2021, le procès Bouaké s’ouvre après 17 ans de silence, laissant les familles seules face à l’oubli.

La mémoire ne doit pas être sélective. La France doit respecter ses engagements!

Emmanuel Macron <https://www.linkedin.com/in/ACoAABt6Ew4Bq_m-hahX5ocf321ZyqZy7FpQlig> Sébastien Lecornu <https://www.linkedin.com/in/ACoAAAwRKX8BxenT2pgXLn39x3mYUtd-6JW640o> Patricia Miralles <https://www.linkedin.com/in/ACoAACo2s3gBRvcQvpw5N2q80A2v8snyIk_7OAQ> Pierre Schill <https://www.linkedin.com/in/ACoAADsdsjQBgt_U6c29aeiWcVSguXbxlP3P8ks>

#ONaCVG #BleuetdeFrance #Armée #Nation #Veuvesdeguerre