Je vous laisse découvrir cette tribune de Gérald Darmanin datée du 25 janvier 2017. À l’époque secrétaire-général de LR, les propos de l’actuel ministre de l’Intérieur laisse pantois. Darmanin le devin ? Ôtez-moi d’un doute… //RO
Il paraît qu’Emmanuel Macron n’est pas un candidat comme les autres. Il paraît. Et chaque observateur y va de son commentaire pour savoir s’il est de droite, de gauche, socialiste, modéré, centriste… Comme le caméléon, Macron change, se transforme sous nos yeux. De gauche, il l’est évidemment, par son histoire, ses actes, son créateur. Mais, ce qu’il est, surtout, c’est populiste.
Constatons ensemble que l’élection présidentielle qui vient fait la part belle au populisme. Celui de Mme Le Pen est connu, extrémiste, démagogue. Tenter de surfer sur la colère du peuple d’en bas, si possible quand elle est tournée vers l’étranger : assez classique, assez efficace, assez convenu. Le populisme de M. Mélenchon, même hologrammique, est un populisme qui ressemble beaucoup à la révolte communiste des années passées, bien sûr aidée par quelques syndicats et quelques idéologues et un peuple de gauche qui accepte finalement les références à Che Guevara, voire à Fidel Castro. Un populisme de tribun, un populisme véhiculé par l’art oratoire : le populisme camarade.
Et puis enfin, il y a le populisme light, nouveau, à visage humain, comme aurait dit l’autre : le bobopulisme de Monsieur Macron. Un populisme chic, avec un beau sourire, de beaux costumes, une belle histoire. Il dit, comme dans le roman de George Orwell, le contraire de ce qu’il est (« je suis contre le système ») alors qu’il est bien sûr le pur produit du système. On ne fait pas mieux : beaux quartiers, belles études, belle fortune, belles relations.
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