Islam et Conversion: Un phénomène inattendu chez les adolescents

Régis Ollivier – Le 06 avril 2025

Illustration ChatGPT pour lecolonel.net

Ce n’est pas à coups de vidéos virales sur TikTok que ça se passe. Ni dans le vacarme des plateaux télé. Mais dans la discrétion d’un couloir de lycée, dans la chaleur d’un cercle d’amies, ou derrière l’écran d’un forum privé.
Lentement, par capillarité, une influence s’installe. Une religiosité nouvelle, fervente, parfois radicale, portée par des jeunes eux-mêmes à la recherche de repères, de sens, de structure. Ce phénomène, que je croyais marginal, est en réalité bien plus large qu’on ne l’imagine.
Je l’ai découvert de manière brutale, à travers le témoignage d’un ami proche, dévasté. Sa fille, vingt ans, bien élevée, brillante, aimante, s’est convertie à l’islam au sein d’un petit groupe de jeunes filles. Une militante, très investie, a d’abord entraîné sa meilleure amie, puis la sœur de celle-ci, puis le reste du groupe. Mosquée. Prière. Coran. Changement de vêtements. Pratiques nouvelles.
Tout s’est fait sans violence, sans contrainte apparente. Mais avec un poids invisible : celui de l’émotion, de l’affect, du mimétisme, du besoin d’appartenance.
Le père vit cela comme un choc. Un bouleversement profond, presque une fracture intime. Il ne reconnaît plus sa fille. Il pose des limites claires chez lui : pas de signes religieux ostentatoires, pas de prosélytisme, pas de rupture du cadre familial.
Et au milieu de cette tempête, il cherche à comprendre. Il mène sa propre enquête. Et découvre, comme moi, que ce phénomène est loin d’être isolé. Il touche les collèges, les lycées, les universités. Il touche nos enfants.
Il ne s’agit pas ici de stigmatiser une religion. Mais d’ouvrir les yeux sur une réalité complexe, sensible et trop souvent passée sous silence : celle d’un islam militant, parfois politique, qui conquiert non par la violence, mais par l’empathie, l’amitié, la promesse de structure et d’identité.
Un islam d’influence, auquel adhèrent des jeunes en quête de sens, sans mesurer parfois les implications profondes, les coupures familiales, les choix irréversibles.
Ce phénomène est connu, comme les conversions en sens inverse qui elles aussi existent. Mais il est tabou.
Les autorités savent. Les services de renseignement aussi. Mais rien ne filtre. Silence médiatique. Silence politique. Silence social.
Et pourtant, si nous n’en parlons pas, nous préparerons un réveil brutal.
Je ne suis pas un croisé. Je ne cherche pas un bouc émissaire. Mais je refuse de me taire.
Parce que le silence tue.
Parce que l’indifférence désarme.
Parce qu’au-delà des clivages, il y a des enfants. Des familles. Des repères. Une société à préserver.
Et parfois, au milieu du fracas, il reste un lien.
Un amour.
Un mot.
Un regard.
Et ce lien-là, il faut le protéger comme la prunelle de nos yeux.
C’est parfois lui, et lui seul, qui sauve.

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