Régis Ollivier – Le 02 août 2025

À ceux qui passent, lisent, mais ne commentent pas. À ceux qui s’inclinent face à mes mots, mais se redressent sans un mot. À ceux qui, d’un clic discret, viennent vérifier si le Colonel bouge encore. Je vous vois.
Je vous vois, oui. Les statistiques ne mentent pas.
Ministère des Armées. Gendarmerie. Anonymisés. Anciens frères d’armes. Officiers supérieurs en activité. Ou tout juste sortis du bois.
Vous êtes là.
Vous ouvrez mes billets. Vous suivez mes publications. Vous lisez les lignes, et surtout entre les lignes.
Mais vous ne dites rien.
Et ce silence, je le connais trop bien.
C’est celui de l’alignement. De la crainte. De la prudence. Du devoir de réserve. Ou parfois, du mépris poli.
Je ne vous en veux pas.
Le silence est devenu une posture de survie dans ce pays. Une forme d’élégance. Une stratégie de retraite. Mais quand il devient habitude, norme, voire complicité, alors il devient abandon.
« Vous qui la fermez… »
Peut-être pour ne pas perdre votre poste.
Peut-être pour ne pas compromettre votre retraite.
Peut-être pour ne pas froisser vos pairs, vos chefs, vos suiveurs.
Je comprends.
Mais je ne cautionne pas.
Je parle, moi, parce que je peux encore parler. Parce que je n’ai plus rien à perdre, sauf mon honneur.
Et que la France, elle, n’a plus rien à gagner… à vous taire.
Alors je vous le dis comme un avertissement affectueux :
Quand tout s’effondrera, et ce jour viendra. On vous demandera où vous étiez.
Ce que vous avez fait. Ce que vous avez dit.
Et vous ne pourrez pas répondre : « Je ne savais pas. »
Vous le saviez.
Vous le savez.
Vous me lisez.
Alors choisissez :
Rester dans le confort du silence. Vous pouvez aussi choisir de faire partie de ceux qui auront dit ce qu’il fallait dire. Même une seule fois. Et pas seulement en mode privée, en catimini. Comme c’est parfois le cas. Ce sera peut-être votre seule victoire. Et votre seul legs.
Moi, je continue. Je n’ai plus besoin d’applaudissements.
Je cherche seulement à rester debout.
Pour la France. Et pour l’Honneur.
Le Colonel vous salue bien.
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