Justice

Inéligibilité de Marine Le Pen : Tribunal populaire contre autorité judiciaire – la République en équilibre

Régis Ollivier – Le 01 avril 2025

Illustration lecolonel.net

Tribunal populaire contre autorité judiciaire : la République en équilibre

Le 31 mars 2025, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a publié un communiqué aussi rare que solennel. En cause : les réactions virulentes – pour ne pas dire hystériques – suscitées par la décision du tribunal judiciaire de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national.

Le CSM y exprime son inquiétude face aux attaques personnelles visant les magistrats. Il rappelle un principe fondamental : l’indépendance de l’autorité judiciaire est une ligne rouge dans toute démocratie digne de ce nom.

Que certains contestent une décision, c’est le jeu normal des institutions. Que d’autres – politiques, militants ou influenceurs – cherchent à discréditer la justice en soufflant sur les braises d’un ressentiment populaire, c’est une autre affaire. C’est celle du renversement insidieux des fondements de l’État de droit.

Il est aujourd’hui de bon ton de parler de « tribunal du peuple », de justice « confisquée » ou d’élite judiciaire déconnectée. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est que derrière cette rhétorique se profile une tentation bien plus grave : celle de substituer au droit la force, à l’audience le buzz, au verdict la vindicte.

J’écris cela sans illusion. Si le tribunal populaire veut faire la loi, alors il veut aussi faire le pouvoir. Et s’il veut faire le pouvoir, c’est qu’il entend s’en emparer tout court.

La vigilance s’impose. Et la fermeté avec elle.

#ConseilSupérieurDeLaMagistrature #Justice #Politique #MarineLePen #RassemblementNational #2027

Défense

Tribune – Deux milliards d’euros pour l’Ukraine : et les Français, dans tout cela ?

Par Régis Ollivier
Candidat putatif à l’élection présidentielle de 2027
Le 27 mars 2025

Tribune de Régis Ollivier
Le 27 mars 2027

Chaque soir, je partage avec mon épouse un moment simple et paisible : un dîner en tête-à-tête, dans notre cuisine, accompagné du journal télévisé diffusé sur une tablette. Nous suivons l’actualité, avec ses drames, ses colères et ses soubresauts.

Et ce soir-là, l’annonce est tombée :

« Guerre en Ukraine : la France accorde 2 milliards d’euros supplémentaires en soutien immédiat à l’Ukraine. »

Un chiffre. Froid. Brutal. Quasi irréel.

Deux milliards d’euros.
Immédiatement débloqués.
Sans débat. Sans vote. Sans explication.

Pendant ce temps, en France, on envisage de supprimer les 10 % d’abattement fiscal dont bénéficient les retraités. Ceux-là mêmes qui ont cotisé toute leur vie, et à qui l’on demande aujourd’hui de consentir encore un effort, comme si l’effort ne leur appartenait pas déjà depuis des décennies.

Je ne suis pas de ceux qui refusent l’aide internationale. J’ai trop vu le monde et ses détresses pour ignorer l’importance de la solidarité entre nations. Mais cette solidarité ne peut s’exercer au mépris des réalités nationales, au détriment de ceux que l’on n’écoute plus, que l’on ne respecte plus, et que l’on presse toujours davantage.

Ce geste, décidé dans la précipitation, illustre une méthode de gouvernance devenue insupportable : celle du fait accompli, de l’unilatéral, de l’aveuglement technocratique.

On décrète, on dépense, on engage, sans jamais consulter ni expliquer. Et surtout, sans jamais regarder les Français dans les yeux.

Ce n’est pas ainsi que l’on gouverne une nation. Ce n’est pas ainsi que l’on mérite la confiance d’un peuple. Ce n’est pas ainsi que l’on prépare l’avenir.

En 2027, il faudra choisir entre la continuité de cette gouvernance verticale et sourde, et le retour à une République du respect, du bon sens et de la responsabilité.

Je serai de ceux qui proposeront ce retour.

Société

Les Fulgurances du Colonel – On ne veut plus des retraités, mais on n’ose pas encore l’écrire noir sur blanc

Régis Ollivier – Le 26 mars 2025

Abattement fiscal de 10 % pour les retraités : encore dans le viseur. Le débat revient. Ou plutôt : le procès reprend. Cette fois, c’est le #MEDEF qui mène la charge, bientôt suivi par la #CFDT. Objectif ? Supprimer cet avantage fiscal jugé indécent pour les retraités. Traduction ? Les retraités coûtent trop cher. Ils ne produisent plus, donc ils dérangent. Et certains, sans le dire franchement, laissent entendre qu’ils seraient… de trop. J’exagère ? À peine. Quand on en vient à parler d’euthanasie pour des raisons économiques, il ne manque plus qu’un décret pour généraliser le concept. Alors, soyons efficaces : supprimons-les à la naissance ! Ironique ? Évidemment. Mais tristement révélateur d’un mépris rampant. Le respect de ceux qui ont contribué toute leur vie mérite mieux que ce mépris cynique.

Vous appréciez Les Fulgurances du Colonel ? Ne gardez pas ça pour vous. Partagez, commentez, et invitez vos proches à s’abonner pour prendre un bol d’air frais… et décaper les idées reçues. La tempête, c’est mieux à plusieurs.

Et bien sûr, vous retrouverez tous mes textes « en version non lissée » sur le blog lecolonel.net

#Société #Retraite #Indécence #ProvocationLucide

Un autre regard sur le monde par Régis Ollivier

Une belle plume au service de nos valeurs

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