• Défense

    « Le sang des fils et des filles de France »

    Lcl (er) REGNIER Jean-Michel – 24 mars 2024 – Officier un jour

    Mon général DESPORTES,

    Le journal « LE POINT » rapporte votre dernière intervention et plus précisément, cette phrase :

    <<…la seule façon de montrer à Poutine que nous ne céderont pas, c’est faire appel au sang des fils et des filles de France !>>

    J’avoue que je suis pratiquement tombé de ma chaise puis, je me suis souvenu de notre désaccord passé lorsque vous avez publié : « Dans ce genre d’affaire, il faut être ferme« 

    Comment, VOUS qui avez mis en cause à juste titre, l’engagement de la France en Afghanistan au motif que « …ce n’était pas notre guerre, mais la guerre des Américains… », pouvez-vous avancer une telle proposition ?

    Force est de constater qu’aujourd’hui, assez bizarrement, vous adhérez à la virgule près, au narratif « officiel » otanien : « Une guerre non provoquée...« 

    Un discours qui fait débuter l’Histoire le 24 février 2022, qui occulte tous les évènements précédant cette date, ce qui revient à passer sous silence les responsabilités écrasantes des USA et de l’Occident dans le déclenchement de ce conflit.

    (cf.: « Douloureuse naissance d’un monde nouveau » par le Gal. M. Paitier )

    Aujourd’hui, ce discours « politique » frappé d’idéologie discrédite le raisonnement « militaire, précis et rationnel » que vous teniez autrefois lorsque nous servions ensemble au 6° Régiment de Dragons !

    Quel gâchis !

    La guerre en Ukraine n’est pas notre guerre mais, une fois de plus, la guerre des USA via l’OTAN pour satisfaire des objectifs clairs, publiés et assumés :

    « Démanteler la Russie politique, économique et militaire pour s’approprier ses richesses naturelles et, ultérieurement, se retourner contre la Chine« 

    Alors, je me pose quelques questions dont vous me donnerez peut-être la réponse :

             1) Dans cette guerre civile interne Ukrainienne devenue la guerre de l’Amérique contre la Russie par « proxis » ukrainiens interposés, où se situent les intérêts supérieurs de la Nation « FRANCE » ?

             2) Nos frontières, l’intégrité du territoire de la France DOM/TOM inclus, sont-ils menacés ?

             3) L’Ukraine fait-elle partie de l’Union Européenne et/ou de l’OTAN?

    A mon sens, et comme le ressent une bonne majorité de Français, aucune des réponses à ces questions ne justifie de verser le sang de la jeunesse française.

    En outrenotre défense est délabrée :

           – L’essentiel de nos matériels majeurs de dotation sont indisponibles

     – Nos Armées n’ont que quelques jours de munitions en dotation ;

             – Notre industrie d’armement, pas plus que celle de l’OTAN d’ailleurs, n’est en mesure d’assurer le soutien et l’approvisionnement des forces ;

              – Nos soldats ne sont pas entraînés à la guerre de haute intensité essentiellement parce que leurs matériels de dotation sont indisponibles. Plus terre à terre, ils ne sont même pas entraînés correctement au tir, ne disposant pour chacun que de 50 cartouches par AN.…!

    Ce sont les principales raisons qui font dire à certains analystes très sérieux que nous avons une armée de « majorettes » et des « muscles de papier » !

    Dans ces conditions, allons-nous devenir les « proxis » des américains en remplacement des ukrainiens ?

             Faudra-t-il combattre la Russie jusqu’au dernier français pour satisfaire Uncle SAM ?

    Lire la suite ici https://www.officierunjour.net/2024/03/24/le-sang-des-fils-et-des-filles-de-france/

  • Budget

    La France peut-elle faire faillite si elle ne réduit pas son déficit?

    Par Richard Werly – Publié le 25.03.2024 – Blick

    C’est confirmé. Le déficit public français pour 2023 s’est élevé à 5,6% du PIB. Soit le double du fameux maximum de 3% imposé par les critères de convergence européens. Et la dette publique explose aussi. Alors, danger?

    Français, accrochez-vous: le toboggan de vos finances publiques est de plus en plus glissant! 
    Ce n’est pas Blick qui le dit. C’est l’INSEE, l’Institut national de la statistique qui a rendu public ses chiffres pour 2023 ce mardi 26 mars. 

    Selon ces chiffres, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154 milliards d’euros. C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement. Une confirmation des avertissements lançés par la très sérieuse Cour des comptes. Le déficit public de la France se retrouve donc proche du double du maximum de 3% fixé depuis février 1992 par le traité européen de Maastricht, socle de l’euro, la monnaie unique entrée en circulation dix ans plus tard.

    5,5% de déficit, engendrés selon l’INSEE «par le ralentissement de l’économie, par des mesures nouvelles sur les prélèvements obligatoires, et un recul des transferts reçus». Qu’en penser ? L’économiste très libérale Agnès Verdier-Molinié, habitué à publier des best-sellers sur la dégradation des finances française, y voit la preuve que le glissement vire au précipice. «La devanture du village Potemkine commence sérieusement à se fissurer», écrivait-elle ce week-end dans Le Journal du Dimanche. Et de s’inquiéter: « On craignait que la France ne devienne lanterne rouge du déficit public en zone euro en 2024, elle sera en avance d’un an.»

    Ajoutez à cela l’explosion de la dette publique française, qui devrait se stabiliser fin 2024 à 110% du produit intérieur brut, soit plus de 3000 milliards d’euros, et le compte est bon. Enfin, plutôt pas bon du tout: «Nous enregistrons le déficit le plus élevé hors récession et hors crise sous la Ve République», poursuit Agnès Verdier-Molinié, auteure de «La France peut-elle tenir encore longtemps?» (Ed. Albin Michel). À ce stade, la pire prévision est la Slovaquie à 5,5% de déficit selon le FMI. Et avec la croissance revue à la baisse, la France pourrait de nouveau être lanterne rouge en 2024.

    Lire la suite ici https://www.blick.ch/fr/news/france/alarme-aux-finances-publiques-la-france-peut-elle-faire-faillite-si-elle-ne-reduit-pas-son-deficit-id19572146.html

  • Armées

    Europe: les soldats et les jeunes fuient les armées

    Par Pierre Duval – 26.03.2024 – Observateur Continental

    « Les plans des élites en Europe visant à briser la Russie militairement se heurtent à leur impossibilité de pouvoir reconstruire leurs armées. » 

    Les populations issues de l’immigration ne sont pas intéressées par l’uniforme militaire pour mener les guerres de l’Occident, ni les autres jeunes de ces pays. La plupart des migrants soutiennent la Russie. Les appels lancés par les dirigeants de l’OTAN pour recruter des soldats dans une croisade contre   la Russie sont boudés par les recrues qui ont commencé à fuir. 

    L’armée française est face à des départs volontaires et à un manque de recrutement. Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a dévoilé son plan pour mettre fin à l’augmentation des départs dans l’armée française. «Il ne s’agit plus tant de recruter de nouveaux soldats que de persuader les troupes existantes de ne pas démissionner», stipule Politico.  «Ces conversations existent désormais dans toutes les capitales, dans toutes les démocraties qui disposent d’armées professionnelles sans conscription», souligne le média anglophone. Les armées occidentales ne peuvent plus recruter et manque de soldats.
     
    Même l’Allemagne est touchée. Un récent rapport annuel soumis au Parlement allemand a montré qu’en 2023, quelque 1.537 soldats ont quitté la Bundeswehr, la réduisant à 181.514 effectifs. Les Européens ne veulent pas mourir pour une guerre voulue par leurs élites. Cela traduit la résistance des populations en Europe contre la guerre de l’UE contre la Russie. 

    En France, selon les données officielles, les militaires restent en moyenne dans les forces armées pendant un an,  moins qu’avant le déclenchement du conflit militaire en Ukraine. Au Royaume-Uni, la pénurie annuelle de personnel est de 1.100 hommes, soit l’équivalent de deux bataillons d’infanterie. Le gouvernement britannique a signé un contrat de recrutement avec une entreprise privée Capita, mais cela n’a pas abouti. 

    Lire la suite ici https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=5809