Meurtre de Louise, 11 ans : Combien de gouttes d’eau avant que le vase ne déborde ?

Par Régis Ollivier – Le 08 février 2025 – Le doigt d’humeur du Colonel

Illustration lecolonel.net

Encore des larmes. Encore des gerbes de fleurs et des bougies. Encore une marche blanche. Encore un « Plus jamais ça ». Et pourtant, ça recommence.

Louise avait 11 ans. Une enfant, une gamine qui aurait dû rentrer chez elle, poser son sac de classe, râler sur ses devoirs, demander ce qu’il y avait à dîner. Au lieu de cela, elle a été traquée, enlevée, tuée. Son petit corps abandonné dans un bois, comme un vulgaire déchet. Comment ose-t-on ?

Alors bien sûr, l’émotion va déferler. Des bougies vont illuminer les trottoirs, des peluches seront déposées sur les lieux du drame, des visages larmoyants répéteront en boucle les mêmes litanies :

— “C’est terrible.”

— “Ça aurait pu être la mienne.”

— “Il faut que ça cesse.”

Et puis ? Rien. Comme toujours, rien.

Parce qu’en France, l’indignation est un rite, un cycle bien rodé. Larmes, fleurs, discours… et puis on passe à autre chose. Le vase n’a pas encore débordé, semble-t-il.

Les criminels, eux, ont bien compris la leçon. Ils vivent dans un pays où la justice n’effraie plus personne, où les condamnations sont des mascarades, où l’impunité est un mode de gouvernance.

Regardons les faits : Selon les premières révélations du JDD, « les suspects sont R.B., un homme de 23 ans de « type nord-africain », et C.G., une femme de 20 ans de « type européen ». Le premier compte six mentions au traitements des antécédents judiciaires (TAJ), nous indique une source policière. Le jeune couple a été interpellé au domicile de R.B. à Épinay-sur-Orge. »

Pourquoi cet homme, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, était-il encore en liberté ? Qui, dans cette chaîne infernale de laxisme, va enfin répondre de ces morts évitables ?

Il y a eu Lola. Il y a eu Vanesa. Il y a eu tant d’autres. Aujourd’hui, c’est Louise. Et demain ? Une autre petite fille, un autre petit garçon, un autre visage placardé sur les réseaux sociaux, suivi de ce maudit mot : DISPARU.

La vérité, elle est là : tant que nous ne briserons pas ce cycle infernal de l’inaction et de la lâcheté, il y aura d’autres Louise.

Les citoyens doivent-ils se lever ? Oui. Doivent-ils exiger des comptes ? Oui. Doivent-ils imposer un changement radical de la politique pénale ? Oui.

Car si l’État faillit à son devoir premier – protéger les siens – alors, oui, il appartient au peuple de se dresser et de crier “Ça suffit !”

Trop de gouttes et de larmes ont coulé. L’orage doit éclater.

Mots clés : Société – Faits Divers – Louise – Essonne

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