Régis Ollivier – Le 16 février 2025
Depuis plus de 12 ans, j’alerte sur la dégradation sécuritaire de notre pays. Ce qui était autrefois un sujet tabou est aujourd’hui une réalité que personne ne peut ignorer. La violence et les meurtres s’intensifient, les cambriolages explosent, et l’impunité devient la norme. Ce constat n’est pas seulement le fruit de l’actualité, c’est un phénomène que j’ai déjà connu lors de mes séjours en Afrique, où ma villa devait être gardée 24/7 pour assurer la sécurité de ma famille et de mes biens.
Aujourd’hui, en France, la même dynamique s’installe. La question n’est plus de savoir où il fait bon vivre, mais comment vivre en sécurité. Face à l’inefficacité de l’État, une nouvelle réalité s’impose : la sécurité devient un marché, un business florissant où seuls ceux qui peuvent payer s’offrent un semblant de tranquillité.
Comment en est-on arrivé là ?
Cette situation ne s’est pas imposée du jour au lendemain. Elle est le résultat d’une démission progressive de l’État et d’un aveuglement idéologique qui a laissé se développer l’insécurité sous toutes ses formes.
•Un laxisme judiciaire absolu : Les peines ne sont plus appliquées, les récidivistes sont libérés immédiatement, et les forces de l’ordre n’ont plus les moyens d’imposer l’autorité républicaine.
•L’émergence de zones de non-droit : Certaines villes et quartiers sont devenus incontrôlables, avec des trafics en plein jour et une criminalité qui gangrène toute la société.
•Une immigration non maîtrisée : Des vagues migratoires mal encadrées ont créé des tensions communautaires explosives, entraînant la montée d’une criminalité endémique dans certaines zones.
•La dissolution du tissu social : L’individualisme, le rejet de l’autorité et la communautarisation ont fait exploser l’idée même de cohésion nationale.
•Un État qui se décharge de ses responsabilités: La sécurité, mission régalienne par excellence, est peu à peu abandonnée au profit du secteur privé.
La sécurité, un nouveau marché
Face à l’explosion des violences et à l’incapacité de l’État à y répondre, les Français n’ont plus d’autre choix que de financer leur propre protection. C’est ainsi que l’on assiste à un essor fulgurant des entreprises de sécurité privée, avec un marché pesant plus de 9 milliards d’euros en France.
•Gardiennage et surveillance 24/7 : Ce qui était réservé aux expatriés en Afrique ou en Amérique du Sud devient un service recherché en France.
•Résidences sécurisées et gated communities : De plus en plus de promoteurs immobiliers proposent des logements fermés avec gardiens, barrières et contrôle des accès.
•Explosion des technologies de surveillance : Caméras, alarmes connectées, reconnaissance faciale, la sécurité se digitalise et devient un business florissant.
Tout cela pose une question fondamentale : est-il normal que les citoyens doivent payer pour une protection qui relève de la mission régalienne de l’État ?
Un modèle à l’africaine ?
Ce que nous vivons aujourd’hui en France, je l’ai connu ailleurs. En Afrique, la sécurité privée est une norme vitale. Se déplacer sans garde du corps ou sans protection peut y être suicidaire. Seuls ceux qui ont les moyens peuvent s’offrir des villas protégées, pendant que les autres vivent dans l’angoisse permanente.
La France suit cette trajectoire. La fracture sécuritaire devient une fracture sociale, où les riches peuvent se protéger pendant que les classes populaires et moyennes subissent de plein fouet l’explosion de la violence. Ce n’est plus une question de politique, mais une réalité tangible que des milliers de Français ressentent chaque jour.
Quelle issue possible ?
La question qui se pose désormais est simple : est-il trop tard pour redresser la barre ?La privatisation de la sécurité est déjà en marche. L’État recule, la violence progresse, et ceux qui peuvent s’en protéger le font par eux-mêmes.
Si rien n’est fait, la France pourrait bientôt ressembler à ces pays où la loi du plus fort l’emporte sur l’ordre républicain. Un pays où l’on ne parle plus de liberté, mais de survie.
👉 Et vous, comment percevez-vous cette montée de l’insécurité ? Pensez-vous qu’il soit encore possible de retrouver un semblant d’ordre, ou avons-nous déjà basculé dans une nouvelle ère où la sécurité est un luxe ?
Je suis curieux d’avoir vos retours. Laissez-moi vos impressions en commentaire.
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Mots clés : Sécurité, Insécurité, Somalisation,