Sexualité

Faut-il supprimer la notion de devoir conjugal ?

Par Régis Ollivier – Le 18 juin 2025

Longtemps tolérée comme une obligation implicite entre époux, la notion de devoir conjugal entre en collision frontale avec les principes fondamentaux de notre droit moderne : consentement, dignité, et liberté de disposer de son corps.

Dans un État de droit, nul n’appartient à autrui, fût-il mari ou femme. Le mariage n’est ni un permis de contraindre, ni un droit à l’accès au corps de l’autre.

Supprimer cette notion, c’est :
• tourner la page d’un héritage patriarcal,
• affirmer l’égale liberté des hommes et des femmes,
• et redonner au mot « union » son vrai sens : celui du libre choix, renouvelé chaque jour.

Faut-il supprimer la notion de devoir conjugal ? → Oui.

Étude complète disponible sur demande / en commentaire / sur mon blog (au choix selon canal).

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Troubles de l’érection et euthanasie… même combat ?

Régis Ollivier – Le 26 mai 2025

Copyright lecolonel.net

En France, avec le moral dans les chaussettes, la libido en chute libre et les anxiolytiques à haute dose, c’est la débandade, au sens propre comme au figuré. Alors je pose la question, aussi crûment que l’époque le mérite : Les troubles de l’érection seront-ils bientôt éligibles à l’euthanasie ? Parce qu’à force de médicaliser le mal-être, puis d’y répondre par une injection létale, on va finir par proposer la mort comme solution à tout ce qui dépasse les 3 jours de blues. Et là, problème : si tous les Français en berne se font euthanasier, ça risque de ne pas relancer la natalité. Mais bon, je dis ça, je dis rien. Juste une fulgurance. De plus, je ne suis pas concerné par ces troubles érectiles.

Le Colonel vous salue bien

#Euthanasie

Société

Loi sur « la fin de vie » : vous êtes en train de tuer la France avec une seringue à la main

Régis Ollivier – Le 25 mai 2025

Déclaration solennelle à la veille du vote d’un texte funeste, qui engage bien plus qu’un débat parlementaire : il engage notre conscience collective.

Illustration personnelle ChatGPT

À vous qui légiférez sur la vie comme on édite un manuel de procédures. À vous qui appelez compassion ce qui n’est que capitulation. À vous qui êtes sur le point d’inscrire dans la loi le droit de mourir, comme si cela pouvait effacer le devoir de vivre…

Je vous le dis, en conscience : vous êtes en train de tuer la France avec une seringue à la main.

Vous prétendez soulager, mais vous précipitez. Vous prétendez accompagner, mais vous programmez. Derrière les mots feutrés, les rapports apaisants, les débats muselés, vous signez la reddition d’une civilisation.

Une civilisation se juge à sa manière de traiter les plus vulnérables. Et vous, que faites-vous ? Vous déclarez trop coûteuse la dépendance. Vous standardisez l’exception. Vous organisez la fin.

L’Histoire vous jugera. Soyez-en certain. Elle retiendra la trahison des élites et le silence d’une majorité intimidée.

Je ne suis ni un élu, ni un religieux, ni un moraliste. Je suis un homme qui a vu mourir, vu souffrir, et vu espérer. Et je vous en conjure : n’ouvrez pas cette boîte de Pandore.

On ne légifère pas sur la dignité.
On la protège. On l’honore. On s’y engage.

Ce texte que vous vous apprêtez à valider sans aucun état d’âme est un point de non-retour. Ne faites pas semblant de ne pas le savoir.

Régis Ollivier

En septembre prochain, j’aurai 73 ans. Je suis plutôt en bonne santé, même si je déplore certains dysfonctionnements que les médecins nomment de la « dégénérescence », c’est à dire dus à la vieillesse. La vieillesse étant censée être un naufrage, j’ai choisi ma fin de vie et j’ai fait part de mon souhait à mon entourage. Celui-ci est simple : pas d’acharnement thérapeutique, et le recours à l’euthanasie dès lors lors que je serai devenu  » un légume « , c’est à dire dès lors que je serai en état végétatif. C’est ma vie. C’est ma mort. C’est mon choix. Je n’ai pas besoin d’une loi malsaine portée et votée par des eugénistes.

#euthanasie

Assemblée nationale Steevy Gustave

Société

Fin de vie : quand la mort devient un projet maçonnique

Illustration lecolonel.net

Régis Ollivier – Le 18 mai 2025

Le projet de loi sur « l’aide à mourir » actuellement en discussion à l’Assemblée nationale ne tombe pas du ciel. Il s’inscrit dans une longue tradition idéologique, où la mort n’est plus un mystère sacré, mais un « droit » à administrer. Le rapporteur du texte, Olivier Falorni, député radical, en est l’illustration parfaite : franc-maçon revendiqué, il incarne cette ligne de fracture entre une République enracinée et une République hors-sol.

Derrière les formules apaisantes, « accompagnement », « dignité », « ultime liberté » se cache un basculement éthique majeur. Pour la première fois, l’État envisagerait de légaliser une injection létale en réponse à une souffrance humaine. Une transgression absolue pour les uns, un progrès humaniste pour les autres.

Mais il serait naïf de croire à une simple évolution des mentalités. Les loges maçonniques, et notamment le Grand Orient de France, militent depuis des décennies pour une telle réforme. Elles défendent une vision du monde fondée sur l’autonomie individuelle absolue, détachée de toute transcendance, de toute racine spirituelle ou communautaire. Le lien entre cette loi et l’idéologie maçonnique n’est pas supposé : il est avéré, assumé, revendiqué.

Mais au-delà des loges, une autre réalité bien plus sombre plane sur ce débat : la manipulation des mots pour dissimuler la gravité des actes.

Olivier Falorni, rapporteur général du texte, rejette le mot euthanasie, trop chargé historiquement, pour lui préférer l’expression douce et feutrée d’« aide à mourir ». Il va jusqu’à convoquer le régime nazi pour expliquer son refus lexical, comme pour s’en laver les mains : « Le régime nazi a utilisé ce mot de façon abjecte pour organiser un assassinat de masse des personnes handicapées. Je crois que personne, dans cette salle, n’imagine que l’idée d’euthanasie tel qu’il a été envisagé et pratiqué par le Troisième Reich puisse effleurer le moindre cerveau. »

Pourtant, c’est bien dans l’Allemagne hitlérienne que l’euthanasie moderne prend racine.

Le programme T4, lancé en 1939, visait l’extermination des handicapés, des malades incurables, des « inutiles » à l’effort de guerre. Cette politique s’appuyait sur des questionnaires remplis par des médecins, des hôpitaux, des institutions psychiatriques. En moins de deux ans, 70 000 personnes furent ainsi mises à mort par gazage ou injection. Hitler, lui aussi, rechignait à utiliser le mot euthanasie : il préférait celui de « mort miséricordieuse ».

Aujourd’hui, en France, le même processus sémantique est à l’œuvre : on gomme les mots pour mieux anesthésier les consciences. Euthanasie devient aide, la piqûre devient un soin, la fin de vie devient une liberté nouvelle.

Ce n’est plus un simple débat médical. C’est une bataille de civilisation. D’un côté, ceux qui considèrent la vie comme un bien sacré, même fragilisé. De l’autre, ceux pour qui l’homme, maître de lui-même, peut décider du moment et des conditions de sa disparition, avec l’onction bienveillante de la République.

À travers ce projet, la République fraternelle cède la place à une République technicienne, où la compassion devient procédure et l’euthanasie, un acte citoyen. Faut-il s’en féliciter ? Ou s’en alarmer ?

Quand la novlangue maquille la mort, il ne s’agit plus de légiférer. Il s’agit de résister.

Le Colonel vous salue bien.

Société

16 rue Cadet : quand le diable m’a ouvert la porte

Régis Ollivier – Le 11 mai 2025

Illustration lecolonel.net

Je ne me souviens plus du jour exact. Mais je n’oublierai jamais la rue. Rue Cadet.
Le nom résonne encore comme une alerte intérieure. Une dissonance. Une angoisse. J’étais alors en poste auprès de l’Ambassade de France à Djibouti. Ce jour-là, j’étais convié à cet adresse non pas pour un rite initiatique, mais pour ce que l’on appelle pudiquement une « visite du château » du Grand Orient de France. Un déjeuner copieux, servi avec courtoisie, offert par un influent ami djiboutien. Avec, en coulisses, un espoir non dissimulé : que je rejoigne cette obédience maçonnique. Que je sois un des leurs. Mais, dès les premières minutes de découverte de ce lieu, j’ai ressenti une oppression. Une étrangeté. Quelque chose de sourd, de dissonant, presque satanique. J’ai flippé. Oui, vraiment flippé. Pas physiquement. Intérieurement. Comme si une part obscure m’enveloppait. Mon ressenti était trop fort. Alors, j’ai dit non. Poliment, fermement, définitivement. Je n’ai jamais cédé au chant des sirènes de la franc-maçonnerie. Ni à cette loge, ni à aucune autre. Moi, on ne m’enferme pas. Je suis né libre. Je mourrai libre. J’ai néanmoins constaté qu’au fil des ans, bon nombre de mes camarades de promotion qui ont jadis accepté de devenir Franc-Maçon ont grimpé. Vite. Haut. Très haut. Professionnellement. Financièrement. Mais je n’ai aucun regret.

Le Colonel vous salue bien.